Vers l’amour/Vieilles reliques
Vieilles reliques
e charmants souvenirs, des reliques d’amour
Dorment d’un long sommeil, enfouis dans les cendres ;
Nous revivrons l’Hier, quand le hasard d’un jour
Nous fera découvrir ces missives si tendres
Dont palpitaient nos cœurs, maintenant oublieux,
Et charmaient nos loisirs par d’exquises promesses.
Nous nous attarderons au songe radieux
Des jours dont le reflet brille dans les tristesses.
Le pâle ruban mauve, imprégné de soupirs,
Qu’un soir elle enleva de ses cheveux splendides,
Le bouquet, parfumé de fervents souvenirs,
Gisent, flétris ainsi que des lambeaux livides.
Les pétales meurtris, défaillants, sans odeur,
Semblent lugubrement penser à leur jeunesse,
Aux triomphes lointains, à leur fraîche couleur,
Au temps voluptueux de pompe et d’allégresse.