résultat d’une injustice sociale et d’une répartition
vicieuse imposée par une organisation politique
et économique qu’il faut briser.
Socialistes d’Etat et collectivistes préconisent les solutions rapides ou violentes, l’intervention de l’Etat qui peut tout parce qu’il a tout pouvoir, où l’appropriation immédiate des richesses existantes dont la fécondité ne profite qu’aux riches. Interventionnistes qui disposent de la propriété privée sans l’abolir, socialistes qui l’abolissent d’abord pour en disposer ensuite, tous prétendent modifier à la fois la répartition et la production et imposer leurs solutions par la contrainte ; tous croient, affirment, ou supposent que dès à présent la richesse produite est assez grande pour qu’il soit possible de relever la condition de la foule et de faire disparaître la misère.
Ce livre a pour principal objet de,montrer qu’ils ont tort et que le seul moyen d’accroître le bien-être général c’est de demander à des forces libres, groupées, associées, de développer la production qui est insuffisante.
Au nom dé l’intérêt général, au profit de la cause ouvrière, nous réclamons et nous affirmons comme un droit : la coalition dont la grève est la conséquence logique mais non point nécessaire ; l’association, force nouvelle, contre-poids utile de la puissance du patron, complément du contrat de salaire maintenu mais modifié par toutes les conventions qui résultent d’un libre accord des volontés.
Sous le régime de la liberté des contrats de