chevaux avaient pris la fuite, en dépit de leurs efforts pour les retenir. Renversés, piétinés, ce fut miracle qu’ils n’eussent pas été écrasés, et bonne chance aussi que Mrs. Branican et ses compagnons fussent arrivés à temps pour les secourir.
Tout le monde avait échappé à ce très sérieux danger, on s’était remis en route, et vers six heures du soir la caravane atteignit la station d’Alice-Spring.
VIII
au delà de la station d’alice-spring.
Le lendemain, 24 octobre, Mrs. Branican s’occupa de réorganiser l’expédition en vue d’une campagne, qui serait probablement longue, pénible, périlleuse, puisqu’elle aurait pour théâtre ces régions à peu près inconnues de l’Australie centrale.
Alice-Spring n’est qu’une station de l’Overland-Telegraf-Line, — quelque vingtaine de maisons, dont l’ensemble mériterait à peine le nom de village.
En premier lieu, Mrs. Branican se rendit auprès du chef de cette station, M. Flint. Peut-être possédait-il des renseignements sur les Indas ?… Est-ce que cette tribu, chez laquelle le capitaine John était retenu prisonnier, ne descendait pas parfois de l’Australie occidentale jusque dans les régions du centre ?
M. Flint ne put rien dire de précis à cet égard, si ce n’est que ces Indas parcouraient de temps à autre la partie ouest de la Terre Alexandra. Jamais il n’avait entendu parler de John Branican. Quant à Harry Felton, ce qu’il en savait, c’est qu’il avait été recueilli à quatre-vingts milles dans l’est de la ligne télégraphique, sur la fron-