ville était de service. Je lui dis : « L’Empereur est dans sa chambre. J’ai grande envie de lui demander son agrément, avant mon départ[1]. » Douville me dit : « Oui, je ne demande pas mieux, au moins nous serons tranquilles. » Et je me suis rendu chez l’Empereur.
Il me dit : « Eh bien, Roustam ? Qu’est-ce que tu veux ? Mes armes sont-elles en bon état ? » Je lui dis : « Oui, Sire, mais j’ai une grâce à demander à Votre Majesté. » Il me dit : « Dis-moi ce que c’est. — Votre Majesté connaît le nommé Douville qui est attaché au service de l’Impératrice. Il a une fille fort jolie et jeune. Elle est fille unique. Je demande la permission de me marier. » Il me dit : « A-t-elle beaucoup filone[2] (c’est-à-dire beaucoup d’argent) ? » Je lui dis : « Je ne crois pas, j’ai le bon-