est bien à regretter que nombre d’historiens aujourd’hui reculent devant la fatigue et les frais d’un tel travail. Rien n’est plus long en effet et plus minutieusement délicat ; mais rien n’est plus précieux pour le lecteur. M. Guillaume a fait de son Index un chef-d’œuvre du genre, tant il a apporté de sûreté dans la méthode et de soin dans l’exécution.
L’ouvrage que nous venons d’analyser n’est pas, on l’a suffisamment compris, un livre de lecture courante destiné au grand public ; c’est surtout un recueil de documents à l’usage des travailleurs spéciaux ; et néanmoins il est vrai de dire que, sans connaissances spéciales, chacun pourra s’orienter dans ce gros volume, en parcourir, avec un plaisir pareil à celui que nous avons éprouvé nous-même, les pages les plus intéressantes, et y recueillir facilement sur bien des points des renseignement exacts, des notions vraies et des impressions justes à opposer, puisqu’il en est encore besoin, à la légende vivace, quoique absurde, du vandalisme révolutionnaire.