des jacobins de Ligny, d’Ambert, des Bouches-du-Rhône et du Gard ; un mémoire pédagogique écrit par un Allemand, M. d’Archenholtz, qui signe « ancien capitaine au service de Prusse sous Frédéric le Grand » ; et enfin l’émouvant procès-verbal de l’assassinat d’un prêtre constitutionnel par les chouans en l’an IV.
Il nous reste à parler brièvement de ce qui constitue plus particulièrement, dans ce volume, le travail personnel de l’éditeur, à savoir les notes, l’Introduction et l’Index.
Les procès-verbaux et les documents qui les accompagnent contiennent un nombre considérable de noms propres et d’allusions à des faits contemporains, à des décrets antérieurs, etc. ; il fallait, pour rendre ces textes intelligibles, des notes explicatives éclaircissant les points obscurs, renseignant le lecteur sur les personnages peu connus, les évènements, les menus incidents de toute nature, et permettant en outre de suivre, par un système continu de renvois, la discussion d’une même question d’un bout à l’autre des procès-verbaux. Quelle somme de recherches assidues, de travail patient et minutieux représente la rédaction de notes semblables, ainsi que des brèves notices biographiques qui s’y ajoutent souvent, il faut le demander à un Aulard ou à un Charavay.
Outre les notes placées au bas des pages, le volume contient une Introduction qui explique le sens et la portée des documents publiés. L’auteur y résume d’abord les travaux de la Constituante en matière d’instruction publique, et reproduit à ce propos une pièce si peu connue qu’on pourrait la qualifier d’inédite — une Notice de Camus sur les décrets de la Constituante concernant l’éducation et l’instruction publique, les sciences et les beaux-arts. Il donne ensuite quelques détails sur la création du Comité d’instruction publique, ses attributions, sa composition ; et énumère, pour terminer, les sources de renseignements que possèdent les Archives nationales sur l’œuvre de ce Comité.
L’Index alphabétique et analytique des matières, des noms de lieux et des noms de personnes, dont nous avons déjà parlé, a été fait sur le modèle des célèbres Tables de Camus pour les procès-verbaux des Assemblées de la Révolution. Un pareil index, on peut le dire, double la valeur d’une publication historique ; et il