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Page:Revue des Deux Mondes - 1882 - tome 53.djvu/472

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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.




14 septembre.


Aujourd’hui comme chaque année à pareille époque, la vie publique est suspendue ou sensiblement ralentie. S’il n’y avait ces événemens qui se déroulent au loin en Égypte, que l’Angleterre s’est chargée de conduire et qu’on suit avec une curiosité attentive, on pourrait dire que tout est au repos. Sur le continent européen du moins, sur ce continent si souvent remué par les conflits et les révolutions, il n’y a pour le moment que la vie ordinaire qui suit son cours sans trouble et sans bruit. Les sessions sont partout interrompues ; les meneurs de la politique, hommes de parlement et de cabinet, ont retrouvé un peu de liberté.

C’est la saison des voyages, des diversions de tout genre et des conversations. On se promène pour se déplacer, pour renouveler ses impressions dans une atmosphère plus libre, pour occuper ces quelques semaines d’automne. On va aux bords de la mer ou aux stations thermales, aux Alpes ou aux Pyrénées, et au besoin on visite, chemin faisant, quelque intéressante exposition provinciale comme celle que Bordeaux a offerte à ses hôtes de passage. Le monde politique en est là, il est sur les chemins, et en France particulièrement ceux qui nous gouvernent se hâtent de prendre leurs vacances. M. le président de la république est décidément allé chercher le repos dans sa retraite franc-comtoise de Mont-sous-Vaudrey, où il se propose, dit-on, de recevoir quelques hommes politiques qu’il convie à ses chasses. M. le garde des sceaux, presque avant d’être entré à la chancellerie, était allé aux Pyré-