les maisons des veuves, en simulant de longues prières ! Votre jugement sera en proportion. Malheur à vous, qui parcourez les terres et les mers pour gagner un prosélyte, et qui ne savez en faire qu’un fils de la géhenne ! Malheur à vous, car vous êtes comme les tombeaux qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir[1] !
« Insensés et aveugles ! qui payez la dîme pour un brin de menthe, d’anet et de cumin, et qui négligez des commandements bien plus graves, la justice, la pitié, la bonne foi ! Ces derniers préceptes, il fallait les observer ; les autres, il était bien de ne pas les négliger. Guides aveugles, qui filtrez votre vin pour ne pas avaler un insecte, et qui engloutissez un chameau, malheur à vous !
« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat[2] ; mais le dedans, qui est plein de rapine et de cupidité, vous n’y prenez point garde. Pharisien
- ↑ Le contact des tombeaux rendait impur. Aussi avait-on soin d’en marquer soigneusement la périphérie sur le sol. Talm. de Bab., Baba bathra, 58 a ; Baba metsia, 45 b. Le reproche que Jésus adresse ici aux pharisiens est d’avoir inventé une foule de petits préceptes qu’on viole sans y penser, et qui ne servent qu’à multiplier les contraventions à la Loi.
- ↑ La purification de la vaisselle était assujettie, chez les pharisiens, aux règles les plus compliquées (Marc, vii, 4).