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Page:Polichinelle, 1906, éd. Kahn.djvu/33

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Polichinelle

ment que je n’en puis édifier par un long travail. »

L’aigle avait ici le vol un peu lourd et sans doute ses admirateurs les plus enthousiastes et même M. Ferdinand Brunetière n’hésiteraient pas à considérer qu’il est ici d’une solennité un peu épiscopale envers un spectacle que certains de ses contemporains caractérisent de façon plus humaine. Ainsi Hamilton dit :

 
Blanchisseuses et soubrettes
Du dimanche dans leurs habits,
Avec les laquais leurs amis,
(Car blanchisseuses sont coquettes)
Venaient de voir à juste prix
La troupe des Marionnettes.

Pour trois sols et quelques deniers
On leur fit voir, non sans machine
L'Enlèvement de Proserpine
Que l’on représente au grenier
 
Là le fameux Polichinelle
Qui du théâtre est le héros
Quoiqu’un peu libre en ses propos
Ne fait point rougir la donzelle
Qu’il divertit par ses bons mots...

On le voit, pour Hamilton ou pour Bossuet l’optique n’était pas la même ; l’auteur du Discours sur l’histoire universelle est beaucoup plus sévère que le conteur des Quatre Facardins ; qui a raison ? Hamil-