de quelques coups de bâton lui faire confesser, que la cloche qui produit tout ce vacarme est un violon, puis un tambour, puis une trompette, voilà qui rappelle des dialogues du prince Hamlet et du chambellan Polonius. La fin du drame se passe ici comme partout d’ailleurs, sauf que Polichinelle y trouve l’occasion de battre un aveugle qui l’a pris successivement pour un mur et pour du vide, le tâtonnant de son bâton et crachant sur lui ; mais cette scène épisodique ne modifie pas cette fin classique, la mort du commissaire, du bourreau et du diable.
Retenons simplement que ce Polichinelle connaît Richard III et Hamlet, que c’est là un polichinelle romantique, et qu’il fut persécuté avant d’être persécuteur, ce qui fait de lui comme une manière de Coriolan ou de Timon d’Athènes, si l’on préfère et surtout un Polichinelle logique !
Mais lui faut-il être logique.
L’idée première de Polichinelle remonte à l’antiquité romaine et sans doute rejoint par là, sans que nous puissions l’y suivre, les premières fables populaires. En tout cas, vers 540 ans avant J. -G., lorsque naquirent à Rome les farces qu’on appelle atellanes, Polichinelle en est ; du moins on le croit. Il y a deux plaisants dans l’atellane, le