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Page:Jourdain - Les Décorés, 1895.djvu/211

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AUGUSTE LEPÈRE

quemond, Desboutin, Puvis de Chavannes et pas mal d’autres personnalités dont nous nous enorgueillissons, il a échappé à l’abêtissant régime de la rue Bonaparte, et, d’instinct, il a repoussé l’influence de l’Italie, cette terre néfaste qui, sous Louis XII, a empoisonné nos soldats de maladies fâcheuses, et a lâché sur notre patrie ses architectes — phylloxera devastatrix — dont nous ne sommes pas encore guéris, cet abominable pays qui nous a dévoyés, dévirilisés, annihilés, assassinés en nous inculquant cauteleusement des théories en opposition radicale avec notre tempérament et la logique de notre race. Au physique comme au moral, Lepère rappelle ces incomparables artisans du quinzième siècle, à la fois gais et rêveurs, praticiens et poètes, dont les mains adroites, guidées par de hardis cerveaux, ont enfanté tant de chefs-d’œuvre !

Graveur sur bois et aqua-fortiste de premier ordre, il ne s’est pas enterré dans une spécialité. Se rappelle-t-on ses récentes et auda-