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Page:Jourdain - Les Décorés, 1895.djvu/162

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LES DÉCORÉS

scène la liaison d’une jeune fille du grand monde, riche et élevée chrétiennement, avec un homme marié ; Jours d’épreuves et Ma grande dévoilent l’égoïste tyrannie des affections familiales ; La Force des choses distribue à la maîtresse éphémère, à la petite modiste qui se livre par tendresse, un rôle adorable de dévouement, de délicatesse, d’abnégation et de désintéressement ; Ame d’enfant, fustige l’autorité paternelle et stigmatise les tortures imposées à l’enfance dans les boîtes à instruction, le martyre enduré pendant ces années qu’on est convenu d’appeler : « le plus beau temps de la vie ».

Nous voilà loin des clichés imbéciles dont nous sommes gavés depuis la naissance !

Ces vérités amères sont, il est vrai, présentées avec tant de talent, de grâce, de tact, de modération et de légèreté de main, que le public le plus réactionnaire accepte sans broncher ces doctrines carrément révolutionnaires et subversives. Mais s’il découvrait le pot aux roses !