que le musée de Paris, plus même que la galerie de Florence, ornée de ce qu’on nomme les tribunes.
Vers la fin du carême, je fis, avec Auguste de Staël, non pas un voyage, mais une simple excursion à Rome, où je passai la semaine sainte. Là, échappé aux instances de madame de Staël, je me livrai sans contrainte à ma sauvagerie. Je refusai nettement de mettre les pieds à l’ambassade de France, dont le titulaire, si j’ai bonne mémoire, était alors l’évêque de Saint-Malo ; je ne fus point, en conséquence, présenté au pape, et je n’en éprouvai aucun regret. J’employai mon temps à parcourir la ville, les monuments, les galeries et à suivre les cérémonies. Le lendemain de Pâques, je retournai seul à Florence, où nous restâmes trois jours, jusqu’aux premiers jours de mai.
Vers ce moment, nous nous mîmes en route, tous ensemble, pour retourner à Coppet.
Je conserve un souvenir charmant de la traversée des Apennins, au premier souffle du printemps, et, en particulier, d’un village nommé le Mascare, où nous passâmes une longue soirée. L’air était délicieux ; les bois et les prairies étincelaient de mouches luisantes qui fourmillaient sur la ver-