furent arrachés du fond de la mer et transportés près du rivage, où on les vit ensuite apparaître. Dans les batteries, des canons furent déplacés par la force du vent, qui transporta l’un d’eux à une distance de plus de cent mètres.
Moins de deux ans après, le 16 septembre 1782, l’escadre anglaise,
Vue de Fort-de-France.commandée par l’amiral Graves et composée de plusieurs vaisseaux de
guerre et d’un grand convoi de navires marchands, fut rencontrée par
un cyclone dans l’Atlantique. La plupart des vaisseaux sombrèrent,
excepté le Canada. Ceux qui virent la fin du passage du cyclone demeurèrent désemparés. Un grand nombre de bâtiments de commerce périrent, et la perte de la marine anglaise fut de plus de trois mille hommes.
Ces redoutables tourbillons se précipitent parfois à raison de quarante milles à l’heure, vitesse qui ne peut qu’accroître leur fureur. En 1789, il suffit d’une lame pour briser dans le port de Coringa tous les vaisseaux, et les lancer sur la terre ; une seconde lame submergea la ville ; la troi-