gaffe de la quitter pour se consacrer, jour et nuit, à Béatrix, et des dettes, toutes sortes de dettes ennuyeuses et criardes, un tas de rues où l’on pave, des créanciers indélicats venant tambouriner chez lui, à des six heures du matin. Sans compter de continuels attrapages avec la concierge de Béatrix, avec des voisines mal embouchées. Et, par là-dessus, des difficultés à son cercle, un convenable claque-dents, fréquenté par des rastaquouères et des grecs, mais bien tenu, et dont, la veille, le commissaire des jeux lui avait fait interdire l’entrée jusqu’à nouvel ordre, sous prétexte qu’il ne jouait pas assez gros. Plus de tripot et pas de position sociale : que devenir ? Comment se procurer les capitaux nécessaires ?
Et il en était là de ces lancinantes réflexions, quand tout à coup, comme une providence inespérée, « l’Ami » entra.
Qu’il était beau, et cossu, à la fois majestueux et souriant, l’Ami ! Comme il portait haut sa noble tête rabelaisienne, largement épanouie, où s’étalaient la force, le triomphe et la bonté ! Rien qu’à le voir, on devinait qu’il venait de réussir quelque brillante affaire, d’entortiller un rédacteur en chef, de convaincre un éditeur, de rouler un directeur de théâtre. Et sur son cœur, l’important portefeuille en cuir de Russie