Les Enfants de Momus
Buvait du parfait amour ; Mais voilà - t- il pas que Pierre N’a plus soif et reste court . Mais versez donc ! (bis) Dit la belle offrant son verre : Versez encore , et du bon ,
Aimant un peu la goguette , Des autels un serviteur , Aspirant au vin qu’il guette, S’écriait avec ferveur : Mais versez donc ! (bis) Coquin , videz la burette : Versez tout, car il est bon .
JUSTIN CABASSOL .
Les Enfans de Momus.
Vous
Tous
Aimables fous,
Notre goguette
Vous guette ;
Aux doux
Sons des glouglous,
Venez chanter avec nous.
A la porte, tout exprès,
La folie
Vous publie :
Qu'ici, sans bruit, sans apprêts,
Momus dicte ses arrêts !
Vous, etc.
Nous avons joyeuseté
Et franchise
Pour devise.
Chez nous, toujours la gaîté
Est la sœur de la santé.
Vous, etc.
Qu'Anitus vante à loisir
Sa morale
Doctorale !
Notre esprit ne peut saisir
Que les dogmes du plaisir.
Vous, etc.
Près du serpent, au lutrin,
Qu'une ouaille
Hurle et braille.
En ce Temple, un tambourin
Suffit pour nous mettre en train.
Vous, etc.
Fuis ! toi qui dans les sanglots,
Dans les larmes,
Voit des charmes !
Les vins coulant à grands flots,
Sont nos plus riants tableaux.
Vous, etc.
Toi ! qu'un recors mécontent,
Et menace,
Et pourchasse,
Viens ! Nous prenons pour comptant,
Un refrain vif et chantant.
Vous, etc.
Aucun cagot tonsuré,
Sur notre ordre
Ne peut mordre :
Car, le ciel est assuré
Aux gens à cerveau timbré.
Vous, etc.
Ici, narguons la prison,
Puisqu'en France,
La puissance
Accorde aux gens sans raison
Une petite maison
Vous
Tous ,
Aimables fous,
Notre Goguette
Vous guette :
Aux doux
Sons des glouglous
Venez chanter avec nous .
L. FESTEAU .