Catéchisme du concile de Trente/Chapitre 13
JE CROIS LA VIE ETERNELLE
Les Saints Apôtres, nos guides et nos maîtres, ont voulu que le Symbole, cet abrégé de notre Foi, se terminât par l’article de la Vie Eternelle. C’est qu’en effet, d’une part, après la Résurrection de la Chair, les Fidèles n’ont plus à attendre que la récompense de la Vie Eternelle, et, d’autre part,. ils doivent sans cesse avoir devant les yeux cette félicité si pleine et si complète, et en faire le but et la fin de toutes leurs pensées et de tous leurs désirs.
C’est pourquoi, en instruisant les peuples, les Pasteurs ne perdront aucune occasion de leur rappeler ces magnifiques récompenses de la Vie Eternelle, Par ce moyen ils les exciteront sûrement, non seulement à supporter en leur qualité de Chrétiens, les choses les plus difficiles, mais même à les trouver faciles et agréables, et à servir Dieu avec une obéissance plus prompte et plus joyeuse.
I — QU’EST-CE QUE LA VIE ÉTERNELLE ?
[modifier]Les paroles qui servent à exprimer dans cet article le bonheur qui nous attend cachent plus d’un mystère. Il faut donc les expliquer avec soin, afin que chacun puisse les comprendre selon la portée de son intelligence.
Les Pasteurs devront donc apprendre aux Fidèles que ces mots, la Vie Eternelle, ne désignent pas tant l’éternité de la vie des Saints — puisque les démons et les méchants vivront éternellement comme les bons — que l’éternité de leur béatitude ; béatitude qui comblera tous leurs désirs. C’est ainsi que les comprenait ce docteur de la Loi qui, dans l’Evangile,[1] demanda à notre Divin Sauveur ce qu’il avait à faire pour posséder la Vie Eternelle. Comme s’il eût dit: que faut-il que je fasse pour parvenir au lieu où l’on jouit d’une parfaite félicité ? C’est dans ce sens que les Saintes Ecritures emploient ces paroles. On peut s’en convaincre par de nombreux exemples.[2]
La raison principale qui a fait donner ce nom de Vie Eternelle au bonheur souverain et parfait, c’est qu’on voulait écarter absolument l’idée que ce bonheur pût consister dans des choses corporelles et caduques, qui ne peuvent être éternelles. Ce mot de béatitude n’exprimait point assez par lui-même ce que nous attendons, d’autant qu’il s’est rencontré des hommes enflés d’une vaine sagesse, qui n’ont pas craint de placer le Souverain Bien dans les choses sensibles. Mais chacun sait qu’elles vieillissent et passent ; tandis que le bonheur n’est limité par aucun temps. Au contraire ces choses sensibles sont tellement opposées au bonheur, que plus on se laisse prendre par le goût et l’amour du monde, plus on s’éloigne de la félicité véritable. Aussi est-il écrit:[3] N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, la Charité du Père n’est pas en lui. Et un peu plus loin:[4] Le monde passe et sa concupiscence avec lui.
Voilà ce que les Pasteurs s’efforceront de graver dans le cœur des Fidèles, afin qu’ils n’aient que du mépris pour les choses périssables, et qu’ils soient bien persuadés qu’il n’y a point de vrai bonheur en ce monde, où nous ne sommes que des étrangers, et non de vrais citoyens.[5] Nous pouvons sans doute nous dire heureux dès ce monde, par l’espérance, lorsque, renonçant à l’impiété et aux désirs du siècle, nous vivons ici-bas avec tempérance, justice et piété, attendant la bienheureuse espérance et l’arrivée de la gloire du grand Dieu, et de notre Sauveur Jésus-Christ.[6] Mais un grand nombre d’hommes, qui étaient pleins de sagesse à leurs propres yeux, n’ont pas compris cette Vérité, et ils ont cru qu’il fallait chercher le bonheur sur cette terre. En quoi ils ont été de pauvres insensés qui sont tombés ensuite dans les plus grands malheurs.[7]
Ce mot de Vie Eternelle nous fait comprendre également que le bonheur une fois acquis ne peut plus se perdre, quoi qu’en aient dit plusieurs contre toute vérité. En effet, la vraie félicité renferme tous les biens, sans aucun mélange de mal. Et s’il est vrai qu’elle doit remplir tous les désirs de l’homme, il faut nécessairement qu’elle soit éternelle. Celui qui est heureux peut-il ne pas désirer ardemment de jouir sans fin de ce qui fait son bonheur ? et sans l’assurance d’une félicité stable et certaine, ne sera-t-il pas malgré lui en proie à tous les tourments de la crainte ?
Enfin cette même expression de Vie Eternelle est bien propre à nous faire concevoir combien est grande la félicité des Bienheureux qui vivent dans la céleste Patrie ; cette félicité est si grande que personne, excepté les Saints eux-mêmes, ne saurait s’en faire une juste idée. Car dès qu’on emploie, pour désigner un objet, un terme qui est commun à plusieurs autres, c’est une marque évidente qu’il manque un mot propre pour exprimer cet objet d’une manière complète.
Si donc nous désignons le bonheur des Saints par des mots qui ne s’appliquent pas plus nécessairement à eux, qu’en général à tous ceux qui vivront éternellement, nous sommes en droit d’en conclure que c’est une chose trop élevée et trop excellente, pour qu’il soit possible d’en donner, par un mot propre, une idée assez étendue. II est vrai que dans la Sainte Ecriture, nous trouvons un bon nombre d’expressions différentes pour le désigner, comme Royaume de Dieu,[8] de Jésus-Christ,[9] des cieux,[10] Paradis,[11] cité sainte, nouvelle Jérusalem,[12] maison du Père.[13]
Mais il est évident qu’aucun de ces noms ne suffit pour en exprimer toute la grandeur.
Les Pasteurs ne laisseront donc point échapper l’occasion qui leur est offerte ici d’exhorter les Fidèles à la piété, à la justice, et à l’accomplissement de tous les devoirs de la Vie Chrétienne, en faisant briller à leurs yeux ces récompenses incomparables que l’on désigne sous le nom de Vie Eternelle. La vie en effet compte toujours parmi les plus grands biens que notre nature puisse désirer. C’est donc avec raison que l’on a exprimé de préférence le souverain Bonheur par l’idée de la Vie Eternelle. Et lorsque cette vie, qui pourtant est si courte, si calamiteuse, si sujette à tant de misères, qu’elle mériterait plutôt d’être appelée une véritable mort, lorsqu’une pareille vie, disons-nous, ne laisse pas d’être pour nous le bien le plus cher, le plus aimé, le plus agréable, avec quel zèle, avec quelle ardeur ne devons-nous pas nous empresser vers cette Vie Eternelle, qui détruit tous les maux, et nous offre l’abondance parfaite de tous les biens ?
II. — NATURE DU BONHEUR ÉTERNEL
[modifier]Selon les saints Pères[14] la félicité de la Vie Eternelle, c’est à la fois la délivrance de tous les maux, et la possession de tous les biens.
En ce qui concerne les maux, nos Saints Livres sont clairs et formels. Ainsi il est écrit dans l’Apocalypse:[15] Les Bienheureux n’auront plus ni faim, ni soif ; le soleil, ni aucune chaleur ne les incommodera plus. Et ailleurs:[16] Dieu essuiera toutes les larmes de leurs yeux ; il n’y aura plus ni mort, ni deuil ni cris, ni douleur, parce que le premier état sera passé.
En ce qui concerne les biens, leur gloire sera immense, et en même temps ils posséderont tous les genres de joie et de délices. Mais aujourd’hui il est impossible que nous comprenions la grandeur de ces biens ; ils ne peuvent se manifester à notre esprit.
Pour les goûter, il faut que nous soyons entrés dans la joie du Seigneur. Alors nous en serons comme inondés et enveloppés de toutes parts, et tous nos désirs seront satisfaits.
L’énumération des maux dont nous serons délivrés semble beaucoup plus facile à faire, remarque Saint Augustin[17] que celle des biens et des plaisirs dont nous jouirons. Cependant les Pasteurs devront s’employer à expliquer clairement et brièvement ce qu’ils croiront propre à allumer dans le cœur des Fidèles le désir d’acquérir cette félicité souveraine: Pour cela ils auront à distinguer, avec les meilleurs auteurs ecclésiastiques, deux sortes de biens qui composent la Béatitude éternelle, les uns qui tiennent à la nature même du bonheur, les autres qui n’en sont que des conséquences. D’où le nom de biens essentiels qu’ils donnent aux premiers, afin que leur enseignement soit plus précis, et le nom de biens accidentels qu’ils réservent aux seconds.
La véritable béatitude, celle qu’on peut appeler essentielle consiste dans la vision de Dieu et la connaissance de sa Beauté, principe et source de tout bien et de toute perfection. La Vie Eternelle, dit Notre-Seigneur Jésus-Christ,[18] c’est de vous connaître, vous, le seul Dieu véritable, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. Paroles que saint Jean semble expliquer quand il dit:[19] Mes bien-aimés, nous sommes maintenant les enfants de Dieu ; mais ce que nous serons un jour ne paraît pas encore. nous savons que lorsque Jésus-Christ se montrera, nous lui serons semblables, parce que nous Le verrons tel qu’Il est. Il nous fait entendre en effet que la béatitude consiste en deux choses: à voir Dieu tel qu’Il est en Lui-même et dans sa propre nature et à devenir nous-mêmes comme des dieux. Ceux qui jouissent de Dieu conservent toujours, il est vrai, leur propre substance, mais en même temps ils revêtent une forme admirable et presque divine, qui les fait paraître plutôt des dieux que des hommes.
Et il n’est pas difficile de concevoir la raison de cette transformation. Les choses ne peuvent se connaître qu’en elles-mêmes et dans leur essence, ou bien par des images et des ressemblances. Or, rien n’étant réellement semblable à Dieu ; il n’y a aucune image, aucune ressemblance de Dieu capable de nous donner de lui une connaissance parfaite. Par conséquent personne ne peut voir sa nature et son essence, à moins que cette essence divine elle-même ne vienne s’unir à nous. C’est ce qui signifient ces paroles de l’Apôtre:[20] Nous voyons maintenant comme dans un miroir et par des énigmes, mais alors nous verrons face à face.
Ce que Saint Paul entend par énigmes, dit Saint Augustin,[21] c’est une image propre à nous faire connaître Dieu. Saint Denis l’enseigne nettement aussi[22] quand il assure que les images des choses inférieures ne peuvent servir à faire connaître les choses supérieures. Et en effet comment l’image d’une chose corporelle pourrait-elle nous révéler la nature et la substance d’une chose incorporelle, puisque les idées et les images doivent nécessairement être moins grossières et plus spirituelles que les objets qu’elles représentent. Il est facile de nous convaincre de cette vérité, en remarquant ce qui se passe dans la connaissance que nous avons de chaque chose. Si donc rien de créé ne peut nous fournir une image aussi pure, aussi spirituelle que Dieu Lui-même, il s’ensuit qu’aucune image ne peut nous donner une connaissance exacte de l’Essence divine.
D’ailleurs toutes les créatures sont bornées et limitées dans les perfections qu’elles peuvent avoir. Dieu au contraire est infini. Par conséquent l’image des choses créées ne saurait représenter son immensité. Il ne reste donc qu’un moyen, et un seul, de connaître l’Essence divine, c’est que cette essence s’unisse à nous, qu’Elle élève notre esprit d’une manière merveilleuse, et qu’Elle l’élève assez haut pour nous rendre capables de la contempler en elle-même et face à face.
C’est la lumière de la Gloire qui réalisera en nous cette merveille, lorsque nous serons éclairés par sa splendeur, et que nous verrons Dieu qui est la vraie lumière, dans sa propre lumière.[23] Les bienheureux contempleront éternellement Dieu présent devant eux ; et ce don, le plus excellent et le plus admirable de tous, les rendra participants de la nature divine, et les mettra en possession de la vraie et définitive Béatitude.[24] Béatitude à laquelle nous devons avoir une foi si grande que le Symbole des Pères de Nicée nous ordonne de l’attendre de la Bonté de Dieu, avec la plus ferme espérance, j’attends la Résurrection des morts et la Vie du siècle à venir.
Ces choses sont tellement divines qu’il nous est absolument impossible de les concevoir et de les exprimer. Cependant nous pouvons en trouver quelque image dans les choses sensibles. Ainsi le fer que l’on soumet à l’action du feu, prend la forme du feu ; et bien qu’il ne change pas de substance, cependant il est tout autre, et semble n’être plus que du feu. De même ceux qui ont été introduits dans la gloire du Ciel sont tellement enflammés par l’amour de Dieu que, sans changer de nature, ils diffèrent néanmoins beaucoup plus de ceux qui vivent sur la terre que le fer incandescent ne diffère de celui qui est froid. Pour tout dire en un mot, la félicité souveraine et absolue, que nous appelons essentielle, consiste dans la possession de Dieu. Que peut-il manquer en effet au parfait bonheur de celui qui possède le Dieu de toute Bonté et de toute perfection.
A cette Béatitude essentielle, il se joint encore quelques avantages accessoires, communs à tous les Saints. Avantages qui sont plus à la portée de nos moyens, et qui, par le fait, sont ordinairement plus puissants pour remuer nos cœurs et exciter nos désirs. De ce nombre sont ceux que l’Apôtre avait en vue, quand il écrivait aux Romains :[25] Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien ! en effet, outre cette gloire qui se confond avec la béatitude essentielle, ou du moins qui en est inséparable, il est une autre espèce de gloire dont jouiront les Saints. C’est celle qui résultera de la connaissance claire et distincte que chacun aura du mérite et de l’élévation des autres.
Ne sera-ce pas aussi un très grand honneur pour les Saints d’être appelés par le Seigneur, non plus ses serviteurs,[26] mais ses amis, ses frères,[27] et les enfants de Dieu ?[28] et dans ces paroles que notre Sauveur adressa aux élus:[29] Venez, les bénis de mon Père, possédez le Royaume qui vous a été préparé, Il y a autant de tendresse et d’amour, elles sont si honorables et si glorieuses que nous avons le droit de nous écrier:[30] Seigneur, Vous honorez vraiment trop vos amis !
De plus Jésus-Christ les comblera de louanges devant son Père céleste et devant les Anges.
Enfin, si la nature a gravé dans tous les cœurs le désir d’obtenir l’estime de ceux qui brillent par leur sagesse — précisément parce qu’ils sont les témoins et les juges les plus capables d’apprécier le mérite — quelle augmentation de gloire pour les Bienheureux de ce qu’ils auront les uns pour les autres l’estime la plus profonde ?
Ce serait un travail sans fin d’énumérer les plaisirs dont les Saints seront comblés au sein de la gloire. Il n’est même pas possible de les concevoir tous. Cependant les Fidèles doivent être bien persuadés que tout ce qu’ils peuvent éprouver et même désirer ici-bas d’agréable, qu’il s’agisse des joies de l’esprit, ou bien des plaisirs qui se rapportent à l’état normal et parfait du corps, ils possèderont tout sans exception, et avec une pleine abondance, mais d’une manière si élevée et si incompréhensible que, suivant l’Apôtre[31] l’œil n’a rien vu, l’oreille n’a rien entendu, et le cœur de l’homme n’a jamais rien conçu de semblable.
Ainsi le corps, auparavant grossier et matériel, quand il aura perdu sa mortalité dans le ciel, et qu’il sera devenu subtil et spirituel, le corps n’aura plus besoin de nourriture.
De son côté, l’âme trouvera une volupté ineffable à se rassasier de cet aliment éternel de la Gloire, que le Maître de ce grand festin distribuera à tous.[32]
Qui donc pourrait désirer encore des vêtements précieux, ou les ornements des rois, alors qu’ils ne seront plus d’aucun usage, et que tous les Saints se verront revêtus d’immortalité, brillants de lumière et couronnés d’une éternelle Gloire ?
Sur la terre, on est heureux de posséder une maison vaste et magnifique, mais peut-on imaginer rien de plus vaste et de plus magnifique que le Ciel qui brille de toutes parts, et qui reçoit sa splendeur de la Lumière même de Dieu ? Aussi, lorsque le Prophète se représentait la beauté de ce séjour, et qu’il brûlait du désir d’arriver à ces heureuses demeures: Que vos tabernacles sont aimables, s’écriait-il, Seigneur Dieu des vertus ![33] Mon âme soupire et se consume du désir de la maison du Seigneur. Mon cœur et ma chair brûlent d’ardeur pour le Dieu Vivant.
Tels sont les sentiments et le langage que les Pasteurs ne doivent pas seulement désirer pour les Fidèles, mais travailler sans cesse à leur inspirer. Car, dit le Seigneur Jésus, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père,[34] et chacun, selon ses mérites, y recevra une récompense plus ou moins grande. Celui qui sème peu[35] recueillera peu ; celui qui sème beaucoup, moissonnera beaucoup. Il ne suffira donc pas d’exhorter les Fidèles à mériter cette béatitude. Il faudra encore leur représenter fréquemment que le moyen le plus sûr de l’acquérir, c’est de s’armer de la Foi et de la Charité, de persévérer dans la prière et dans la pratique si salutaire des Sacrements, et enfin de remplir, envers le prochain, tous les devoirs de la Charité. C’est le moyen assuré d’obtenir de la Miséricorde de Dieu, quia préparé cette Gloire bienheureuse à ceux qui L’aiment, l’accomplissement de cette prophétie d’Isaïe:[36] Mon peuple habitera dans une paix délicieuse ; il sera tranquille sous ses tentes, et jouira du repos au milieu de l’abondance.
- ↑ Luc., 10, 25, 18, 18.
- ↑ Math., 19, 29 et 25, 46.
- ↑ 1 Joan., 2, 15.
- ↑ 1 Joan., 2, 17.
- ↑ 1 Pet., 2, 11.
- ↑ Tit., 2, 13.
- ↑ Rom., 1, 22.
- ↑ Matth., 6, 33.
- ↑ Joan., 18, 36.
- ↑ Matth., 5, 3, 20.
- ↑ Luc., 23, 43.
- ↑ Apoc., 21, 2.
- ↑ Joan., 14, 2.
- ↑ Saint J. Chry. Saint Aug. Saint Ans.
- ↑ Apoc., 7, 16.
- ↑ Apoc., 21, 4.
- ↑ Saint Aug. Serm., 6.
- ↑ Joan., 17, 3.
- ↑ 1 Joan., 3, 2.
- ↑ 1 Cor., 13, 12.
- ↑ Saint Aug. lib., 15. de Civ. D.
- ↑ Dionytréop. de div. nom. c. 1.
- ↑ Psal., 35, 10.
- ↑ 2 Pet., 1, 4.
- ↑ Rom., 2, 10.
- ↑ Joan., 20, 17.
- ↑ Joan., 1, 12.
- ↑ Rom., 8, 15, 16.
- ↑ Matt., 25, 34.
- ↑ Psal., 138, 17.
- ↑ 1 Cor., 2, 9.
- ↑ Luc., 12, 37.
- ↑ Psal., 83, 2.
- ↑ Joan., 14, 2.
- ↑ 2 Cor., 9, 6.
- ↑ Is., 32, 18.