Zhou Lianggong
Naissance | |
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Décès | |
Prénoms sociaux |
減齋 (jianzhai), 緘齋 (jianzhai), 元亮 (yuanliang), 鍼齋 (zhenzhai) |
Noms de pinceau |
褒庵 (baoan), 諫工 (jiangong), 賴古堂 (laigutang), 櫟老 (lilao), 笠僧 (liseng), 櫟下老人 (lixialaoren), 櫟園 (liyuan), 暓公 (maogong), 偶遂堂 (ousuitang), 恕老堂 (shulaotang), 陶庵 (taoan) |
Activités | |
Conjoint |
Wang Sun (d) |
Parentèle |
Zhou Taixuan (d) (descendant en ligne directe) |
Zhou Lianggong ou Chou Liang-Kung ou Tcheou Leang-Kong, surnom: Yuanliang, nom de pinceau: Liyuan est un peintre chinois du XVIIe siècle, originaire de Kaifeng (Ville-préfecture de l'est de la province du Henan en Chine). Il est né en 1612 et mort en 1672. Son activité professionnelle se passe principalement à Nankin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Peintre de paysages et calligraphe, Zhou Lianggong est censeur sous la dynastie des Ming, et devient vice-président du Bureau des Revenus sous celle des Qing. Lettré, connaisseur et collectionneur, il est l'auteur du Liyuan duhua lu où il recense soixante-dix-sept peintres parmi ses amis personnels. Son thème favori est la peinture de paysage, mais sa critique s'exerce sur les styles et traditions de ses contemporains[1].
Critique comparative
[modifier | modifier le code]Sa position à la cour l'autorise à formuler une critique officielle à l'encontre d'autres peintres comme celle de Tang Yin, entre-autres: « Tang Yin qui apprend la peinture de Zhou Chen, un de ses maîtres, finit par être un meilleur peintre que lui. C'est parce que Tang Yin a beaucoup lu[n 1] ». Pourtant, ce n'est un secret pour personne que Tang Yin demande souvent à Zhou Chen de peindre à sa place quand il ne peut satisfaire la demande des marchands. Mais tant que Tang Yin signe les peintures, nul ne s'en soucie; on accorde alors plus d'attention au nom de l'artiste qu'à l'œuvre d'art[2].
En 1650, Chen Hongshou peint pour son vieil ami Zhou Lianggong, Retour au foyer. Dans son livre Duhua lu (Lectures sur la peinture), Zhou fait grandement l'éloge de Chen Hongshou[3]. Toutefois, ils se brouillent après la chute de la dynastie des Ming, car Zhou accepte un poste officiel dans l'administration Qing. Au début, Chen ignore les demandes répétées de Zhou, qui veut une peinture. Finalement, il se présente à lui avec ce rouleau portatif, qui est une adaptation de la célèbre composition littéraire de Tao Yuanming portant le même titre. À travers les illustrations et les poèmes, il adresse des reproches à son ami Zhou Lianggong. La façon dont Zhou réagit n'est pas mentionnée, mais il reste à son poste de fonctionnaire au service des Qing et échappe de justesse à la mort sous le régime mandchou. Après avoir été démis de ses fonctions, il rédige une biographie de Chen Hongshou, où il déplace volontairement l'époque à laquelle Chen se présente à lui avec ce rouleau pour la situer avant la chute de la dynastie des Ming. Il finit par regretter d'avoir ignoré les exhortions de son ami à rentrer chez lui plus tôt[4].
Peintres de Nankin
[modifier | modifier le code]Au XVIIe siècle, le centre de l'activité artistique se déplace de la côte vers l'ouest. Avec Xinan au Anhui, Nankin et Yangzhou sur le Fleuve Bleu voient se développer des « Écoles ». Il n'est pas aisé de préciser les implications du terme « pai » (secte, école, branche). Du point de vue stylistique, l'école de Nankin est difficile à définir. James Cahill[n 2] propose de réunir, sous le vocable de Nankin, des peintres qui vivent dans la région et se réunissent autour du grand lettré, Zhou Lianggong[n 3]. Les artistes qui contribuent à la constitution des albums dédiés à Zhou Lianggong n'ont aucune parenté entre eux.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 14, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3024-9), p. 889.
- Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. de l'anglais par Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise : [culture et civilisation de la Chine], Arles, Éditions Philippe Picquier, , 4 02 (ISBN 2-87730-341-1), p. 221, 239, 240, 241, 242, 253
- Nicole Vandier-Nicolas, Peinture chinoise et tradition lettrée : expression d'une civilisation, Paris, Éditions du Seuil, , 259 p. (ISBN 2-02-006440-5), p. 227.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Ibid., citation tirée de Duhua lu (Registre des peintures d'examens), p. 23
- J. Cahill, Fantastic and Eccentrics in Chinese Painting, copyright by The Asia Society, Inc., 1967, p. 56
- Zhou Lianggong est un célèbre lettré-fonctionnaire et grand connaisseur d'art. Il est l'auteur du Duhua lu, recueil de notes sur les artistes qui font partie de son entourage. Cf.Meshu congkan, vol. IV
- Références
- Dictionnaire Bénézit 1999, p. 889
- Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung 1997, p. 221
- Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung 1997, p. 239
- Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung 1997, p. 242
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :