Yanick Jean (poétesse)
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Yanick Jean, née le à Port-au-Prince et morte le dans la même ville, est une poétesse, peintre et romancière haïtienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Carrière
[modifier | modifier le code]Yanick Jean épouse le dramaturge Syto Cavé. Ensemble, ils quittent Haïti et la dictature duvaliériste pour s'installer à New York en 1968. Là, Yanick Jean se forme à la peinture et participe à la réalisation de plusieurs décors de la compagnie Kouidor, fondée par son époux et d'autres écrivains haïtiens en exil. Divorcée, elle revient en Haïti en 1983[1], un an après y avoir fait publier son premier recueil de poésie, Recommencer Paule[2]. Trois ans plus tard parait son second recueil, La fidélité non plus...[1].
Yanick Jean meurt en 2000. Elle laisse derrière elle un roman inédit, Joyeuse des distances[1]. Trois ans plus tard, les éditions Mémoire d'encrier, fondées à Montréal par le poète haïtien Rodney Saint-Éloi, rééditent La fidélité non plus...
Famille
[modifier | modifier le code]Yanick Jean et Syto Cavé sont les parents du chanteur de compas Alan Cavé. Yanick Jean est également la mère d'une fille, Marie-Noire Gaëlle, à qui elle dédie La fidélité non plus...
Analyse de l’œuvre
[modifier | modifier le code]Pour Nathalie Batraville, la poésie de Yanick Jean, dans la mesure où elle témoigne d'une attention accrue à la matérialité du langage, peut être rapprochée de celles de Francis Séjour Magloire, Clément Magloire-Saint-Aude et Jean-Max Calvin[3]. Elle s'en distingue néanmoins par l'importance qu'elle accorde à « l'expérience de la femme et de la grossesse » — des sujets que n'abordent par ailleurs pas vraiment les consœurs de Yanick Jean[4].
Dans son introduction à l'analyse de La fidélité non plus..., Nathalie Batraville constate que peu de travaux de recherche ont été consacrés à ce recueil[1]. Pour elle, cet état de fait n'a rien d'étonnant considérant que les chercheurs qui se sont penchés sur la littérature haïtienne l'ont majoritairement fait en cherchant un « contenu politique » à celle-ci ; or, la poésie féminine en Haïti a surtout été lue comme en étant dépourvue, n'exprimant que des émotions intimes[5].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Recommencer Paule, Port-au-Prince, Éditions Fardin,
- La fidélité non plus..., Port-au-Prince, Imprimerie des Antilles, Réédition, Mémoire d'encrier, 2003
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Batraville 2008, p. 86
- Yanick Lahens, « Haïti, les femmes, la littérature et l’histoire (entretien) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 50, , p. 241–247 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.17434, lire en ligne, consulté le )
- Batraville 2008, p. 17
- Batraville 2008, p. 18
- Batraville 2008, p. 23-24
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Nathalie Batraville, Poésie de l'absence : le rapport à l'autre chez trois poètes haïtiennes (thèse de maitrise ès arts), Kingston, Ontario, Université Queen's, , 117 p.
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :