Aller au contenu

Yahuarcocha

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Yahuarcocha
Image illustrative de l’article Yahuarcocha
Le lac Yahuarcocha.
Administration
Pays Drapeau de l'Équateur Équateur
Province Imbabura
Géographie
Coordonnées 0° 22′ 17″ N, 78° 06′ 09″ O
Altitude 2 189 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Géolocalisation sur la carte : Équateur
(Voir situation sur carte : Équateur)
Yahuarcocha
Géolocalisation sur la carte : province d'Imbabura
(Voir situation sur carte : province d'Imbabura)
Yahuarcocha

Le Yahuarcocha (orthographe espagnole du nom kichwa Yawarkucha signifiant « mer de sang », plus anciennement orthographié Yaguarcocha) est un lac situé à une altitude de 2 200 m, dans la province d'Imbabura, au nord de l'Équateur.

Activité économique

[modifier | modifier le code]
Le lac, avec de la totora au premier plan.

Proche d'Ibarra, il en est actuellement la principale attraction touristique, avec près de 20 000 visiteurs chaque weekend[1]. Ce tourisme de masse et la pollution due aux rejets des eaux usées d'Ibarra menace l'équilibre écologique du lac. La pêche ainsi que la culture de la totora, espèce de jonc utilisé dans l'artisanat, sont en fort déclin.

Vue sur le lac.

Vers 1500[2], les forces de Huayna Capac ont massacré les Otavalos de Cayambe, consacrant ainsi la conquête définitive du nord de l'Équateur par les Incas[3]. À l'issue de ce massacre, les corps de plus de 20 000 hommes ont été jetés dans le lac Yahuarcucha, selon le chroniqueur Pedro Cieza de León[3],[4] (et même 50 000 selon un autre chroniqueur anonyme du XVIe siècle[5]), ce qui expliquerait que le lac ait été nommé depuis « Yawarkucha », qui signifie « lac de sang » en kichwa[6] ; l'ancien nom du lac était Cochacaranqui, selon Waldemar Espinoza Soriano[7]. Ce massacre a entraîné une telle baisse de la proportion masculine de la population locale que l'organisation sociale traditionnellement consanguine en ayllu a dû être adaptée[8].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (es) Alfredo Costales Samaniego et Dolores Costales Peñaherrera, Huambra cuna : La epopeya de Yahuarcocha, Abya Yala, , 85 p. (ISBN 9978-22-204-9, lire en ligne).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Yahuarcocha saturada por el turismo y la contaminación, Ciudadania informada,
  2. Plus exactement en 1491, selon Costales Samaniego et Costales Peñaherrera 2002 (p. 54.
  3. a et b (en) Suzanne Austin Alchon, Native Society and Disease in Colonial Ecuador, Cambridge University Press, 2002, p.9.
  4. (es) Pedro Cieza de León, Crónica del Perú: el señorío de los Incas, Fundación Biblioteca Ayacuch, 2005, p. 107.
  5. (es) Ángel Nicanor Bedoya Maruri, La arqueología en la región interandina de Ecuador, Casa de la Cultura Ecuatoriana, 1978, p.176.
  6. (en) Lynn A. Meisch, Andean entrepreneurs : Otavalo merchants & musicians in the global arena, Austin (Texas), University of Texas Press, , 305 p. (ISBN 0-292-75259-8), p. 24
  7. (es) Waldemar Espinoza Soriano, Los cayambes y carangues: siglos XV-XVI, el testimonio de la etnohistoria, vol.2, Instituto Otavaleño de Antropología, 1983, cité par José Echeverría Almeida dans « Arqueología de una batalla, la laguna de Yahuarcocha », Apachita, n°9, 12 juin 2007.
  8. « Datos históricos », sur le site gouvernemental de la municipalité d'Ibarra.

Liens externes

[modifier | modifier le code]