Aller au contenu

Wulfthryth (femme d'Æthelred)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wulfthryth
Description de cette image, également commentée ci-après
La liste des témoins de la charte S 340. Le nom de Wulfthryth, orthographié Ƿulfðryd, apparaît en sixième position dans la première colonne.
Biographie
Fratrie Wulfhelm ?
Conjoint Æthelred
Enfants Æthelhelm ?
Æthelwold ?
Religion christianisme

Wulfthryth est une reine anglaise du IXe siècle. Elle est la femme du roi du Wessex Æthelred.

L'existence de Wulfthryth n'est attestée que par un seul document : la charte S 340. Dressé en 868 à Dorchester, dans le Dorset, ce document n'est connu que par une copie figurant dans le Codex Wintoniensis, un cartulaire du XIIe siècle. Il enregistre une donation d'Æthelred, roi du Wessex, à son serviteur Hunsige. Ce dernier reçoit de son seigneur un terrain d'une superficie de 5 hides situé à Martyr Worthy, dans le Hampshire. Dans la liste des témoins apparaît en sixième position une « reine Wulfthryth », Ƿulfðryd regina[1].

Le titre de « reine » suggère qu'elle est l'épouse d'Æthelred. Elle est vraisemblablement la mère de ses deux fils, Æthelhelm et Æthelwold. Avec Judith, la deuxième femme d'Æthelwulf (le père d'Æthelred), elle est la seule femme de roi du Wessex à porter le titre de reine au IXe siècle[2]. Il est possible qu'Æthelred ait accordé le rang de reine à sa femme pour renforcer les droits de leurs fils à la succession au détriment de son frère cadet Alfred[3].

Wulfthryth pourrait d'être d'origine mercienne[4], à moins qu'elle ne soit la sœur de l'ealdorman du Wiltshire Wulfhere. En 878, ce dernier se voit dépossédé de toutes ses terres pour avoir déserté Alfred, qui a succédé à Æthelred à sa mort en 871. S'il est effectivement le frère de Wulfthryth, il pourrait avoir cherché l'appui des Vikings pour installer un de ses neveux sur le trône[5].

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « S 340 », sur Electronic Sawyer (consulté le ).
  2. Asser 2013, p. 23.
  3. Stafford 2003, p. 260.
  4. Hollis 1992, p. 215.
  5. Nelson 1996, p. 53-58.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (la) Asser (trad. du latin par Alban Gautier), Histoire du roi Alfred, Paris, Les Belles Lettres, , 277 p. (ISBN 978-2-251-34063-0).
  • (en) Stephanie Hollis, Anglo-Saxon Women and the Church : Sharing a Common Fate, Woodbridge, Boydell Press, , 323 p. (ISBN 978-0-85115-317-9, lire en ligne).
  • (en) Janet L. Nelson, « Reconstructing a Royal Family : Reflections on Alfred from Asser, Chapter 2 », dans Ian Wood et Niels Lund (éd.), People and Places in Northern Europe 500-1600 : Essays in Honour of Peter Hayes Sawyer, Woodbridge, Boydell Press, (ISBN 978-0-851-15547-0), p. 48-66.
  • (en) Pauline Stafford, « Succession and Inheritance : A Gendered Perspective on Alfred's Family History », dans Timothy Reuter (éd.), Alfred the Great, Aldershot, Ashgate, (ISBN 978-1-138-24830-4), p. 251-264.

Lien externe

[modifier | modifier le code]