Aller au contenu

Wikipédia:Sélection/Presse écrite

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Charles Théveneau de Morande

Portrait de Charles Théveneau de Morande, d'après une gravure reproduite en frontispice de l'ouvrage de Paul Robiquet, Théveneau de Morande. Étude sur le XVIIIe siècle, Quantin, 1882
Portrait de Charles Théveneau de Morande, d'après une gravure reproduite en frontispice de l'ouvrage de Paul Robiquet, Théveneau de Morande. Étude sur le XVIIIe siècle, Quantin, 1882

Charles Théveneau, (dit) de Morande ou chevalier de Morande, né le à Arnay-le-Duc où il est mort le , est un libelliste, espion et polémiste français. Son parcours est représentatif de celui d'un « aventurier des Lumières » ou d'un « Rousseau des ruisseaux » : de l'armée il passe à la littérature clandestine, puis à l'espionnage et enfin au journalisme. « Mandrin littéraire », folliculaire, il se fait connaître par son activité de maître chanteur et par le succès considérable de son libelle clandestin, Le Gazetier Cuirassé. Il est par la suite, après avoir mis à contribution la cour de Louis XV, retourné par le gouvernement français, dont il devient l'un des informateurs en Angleterre. Il joue un rôle dans la prérévolution française comme rédacteur puis directeur du Courier de l'Europe avant de regagner Paris lors de la Révolution, où il poursuit son activité de gazetier.

Christopher Hitchens

Christopher Hitchens en 2007.
Christopher Hitchens en 2007.

Christopher Eric Hitchens, né le à Portsmouth (Royaume-Uni) et mort le à Houston (États-Unis), est un auteur et journaliste de nationalité anglo-américaine. Ses livres, ses essais et ses articles de presse ponctuent une carrière longue de 40 années.

Diplômé en philosophie, sciences politiques et sciences économiques du Balliol College d'Oxford, il est successivement rédacteur et critique littéraire pour des journaux prestigieux comme The Atlantic Monthly, Vanity Fair, Slate, World Affairs, ou The Nation. Observateur politique et polémiste, il accède à la notoriété en tant que défenseur des idées de gauche en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il s'en éloigne toutefois à partir de 1989 et de ce qu'il considère comme des « réactions tièdes » de la gauche occidentale à la suite de l'appel au meurtre de Salman Rushdie par l'ayatollah Khomeiny. Les attentats du 11 septembre 2001 renforcent sa conviction interventionniste en matière de politique étrangère et sa critique envers ce qu'il appelle le « fascisme à visage islamique » se fait véhémente. Célèbre pour ses prises de position publiques et ses conférences, ses attaques contre Mère Teresa, Hillary Clinton et Henry Kissinger lui confèrent une réputation de polémiste engagé, auprès du public anglo-saxon, puis à l'international…

Éric Rohmer

Éric Rohmer, en 2004, à la Cinémathèque française.
Éric Rohmer, en 2004, à la Cinémathèque française.

Éric Rohmer, de son nom d'état-civil Maurice Henri Joseph Schérer, est un réalisateur français, né à Tulle en Corrèze le et mort le à Paris. Il a réalisé au total vingt-trois longs métrages qui constituent une œuvre atypique et personnelle organisée autour de trois cycles : les Contes moraux, les Comédies et proverbes et les Contes des quatre saisons. Considéré avec Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol et Jacques Rivette comme l'une des figures majeures de la Nouvelle Vague, il a obtenu en 2001 à la Mostra de Venise un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière.

Comme ses camarades de la Nouvelle Vague, Éric Rohmer a commencé sa carrière dans le cinéma comme critique. Après avoir rédigé ses premiers articles à la fin des années 1940, il rejoint les Cahiers du cinéma peu après leur création au début des années 1950. Il est rédacteur en chef de la revue de 1957 à 1963. Parallèlement à sa carrière de critique, il réalise tout au long des années 1950 des courts métrages et peut même réaliser en 1959, son premier long métrage (Le Signe du lion). À la différence de Claude Chabrol, François Truffaut et Jean-Luc Godard, ses premiers films ne rencontrent aucun succès.

Évincé des Cahiers du cinéma par Jacques Rivette en 1963, il travaille alors pour la télévision scolaire pour laquelle il réalise des films pédagogiques. En même temps, il entame la réalisation de ses Six contes moraux et s'assure une indépendance économique en créant avec Barbet Schroeder sa propre société de production Les Films du losange. Il rencontre un premier succès d'estime en 1967 avec La Collectionneuse puis accède à une notoriété internationale avec les trois films suivants Ma nuit chez Maud (1969), Le Genou de Claire (1970) et L'Amour l'après-midi (1972).

Après deux films d'époque adaptés d'œuvres littéraires (La Marquise d'O… et Perceval le Gallois), il réalise au cours des années 1980 les six films du cycle Comédies et proverbes puis au cours des années 1990 le cycle des Contes des quatre saisons. Dans les années 2000, il revient à la réalisation de films d'époque avec un film sur la Révolution française (L'Anglaise et le Duc, 2001), un film sur une histoire d'espionnage dans les années 1930 (Triple agent) et une adaptation de l'Astrée (Les Amours d'Astrée et de Céladon).

Son cinéma se caractérise à la fois par l'importance du thème des rencontres amoureuses et de la séduction, par l'écriture et l'importance de ses dialogues et par une grande économie de moyens. Malgré sa notoriété, Rohmer a en effet souvent tourné dans des conditions proches de l'amateurisme avec une équipe technique légère et une caméra 16 mm.

J'accuse…!

En mars 1898, Émile Zola est photographié par Félix Nadar dans l’attitude qu’évoque la conclusion de « J’accuse…! » : « J’attends ».
En mars 1898, Émile Zola est photographié par Félix Nadar dans l’attitude qu’évoque la conclusion de « J’accuse…! » : « J’attends ».

« J’accuse…! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola lors de l’affaire Dreyfus. Il est publié dans le journal L’Aurore du sous la forme d’une lettre ouverte au Président de la République française, Félix Faure.

Alfred Dreyfus est un officier français d’état-major général, d’origine juive, accusé à tort d’avoir livré des documents secrets à l’attaché militaire allemand en poste à Paris, à l’automne 1894. Après une enquête à charge, et sous la pression d’une importante campagne de presse à caractère antisémite, le capitaine Dreyfus est condamné à l’emprisonnement à perpétuité dans une enceinte fortifiée. Dégradé publiquement, il est expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense. Peu à peu, les informations s’accumulent à propos d’irrégularités graves dans l’instruction et le procès de 1894. Le véritable traître est finalement officiellement identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterházy.

Devant le risque d’une contestation populaire et d’un retour de l’affaire sur le devant de la scène, les militaires qui ont fait condamner Dreyfus s’organisent afin que leurs irrégularités ne soient pas exposées publiquement. Pourtant, le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires, avait découvert l’identité du véritable traître dès 1896. Mais il est limogé par l’état-major, qui se livre à des manœuvres de protection du véritable coupable, dont le but est de maintenir coûte que coûte Dreyfus au bagne.

À la fin de l’année 1897, le cercle des dreyfusards s’élargit. Le vice-président du Sénat, Auguste Scheurer-Kestner décide de prendre fait et cause pour Alfred Dreyfus. De proche en proche, ces rumeurs atteignent Émile Zola, jusque-là totalement étranger à l’affaire Dreyfus. Il publie quelques articles, sans effet majeur. Mais la rumeur enfle. L’état-major de l’armée décide en retour de faire comparaître le commandant Esterházy en Conseil de guerre, où il est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898…

Le Peuple breton

Le Peuple breton est un magazine d'actualité mensuel fondé à Rennes en janvier 1964 lors de la constitution de l'Union démocratique bretonne (UDB), un parti politique autonomiste à sensibilités socialiste et écologiste. Le magazine dépend financièrement du parti politique, mais la majeure partie de sa rédaction n'en est pas membre et ses colonnes sont ouvertes à d'autres courants de pensée. Média généraliste, Le Peuple breton reste toutefois un magazine d'opinion qui entend proposer à ses lecteurs de « regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne ».

Classé en presse périodique régionale, Le Peuple breton couvre l'information de la région depuis cinquante ans. Il a publié son numéro 600 en janvier 2014. D'un quatre pages noir et blanc au format tabloïd à ses débuts, il est passé au format A4 dans les années 1970, à la couleur dans les années 1990 et comporte 36 pages. Imprimé à 15 000 exemplaires au plus fort de son succès, son tirage mensuel moyen s'élève en 2013 à 4 000 exemplaires.

Le mensuel a pour sous-titre la traduction du titre en breton : Pobl Vreizh. Ce sous-titre provient d'un autre mensuel, entièrement brittophone, et publié par l'UDB parallèlement au Peuple breton entre 1970 et 1982. Cessant sa parution en raison de problèmes financiers, Pobl Vreizh est réapparu en 1984 sous la forme d'un cahier encarté chaque mois dans la publication francophone.

William Thomas Stead

William T. Stead en 1905.
William T. Stead en 1905.

William Thomas Stead, communément W. T. Stead, (né le à Embleton dans le Northumberland et mort le lors du naufrage du Titanic) était un journaliste engagé, écrivain et spiritualiste anglais.

W. T. Stead commença à travailler comme employé de bureau à quatorze ans dans une entreprise commerciale de Newcastle upon Tyne. Très vite remarqué par la presse régionale à laquelle il envoyait régulièrement des articles, il fut nommé à la tête du Northern Echo en avril 1871, le plus jeune rédacteur en chef de l'histoire de la presse britannique. Journaliste militant animé d'un esprit de croisade sociale, il défendait des idées politiques et sociales avancées, proches de celles du mouvement libéral d'alors. Après la victoire électorale de Gladstone en 1880, W. T. Stead entra à la Pall Mall Gazette au moment où elle devenait l'organe plus ou moins officiel du parti libéral. Il transforma radicalement le journal dans sa forme et son fond et en fit un quotidien de référence. Ses grandes campagnes d'opinion menèrent à des réformes politiques et sociales majeures. La plus célèbre, qui lui valut la prison, contre la prostitution enfantine (dite du « Maiden Tribute »), permit de relever l'âge de consentement sexuel. Cependant, il froissa beaucoup de personnalités lors de ses nombreuses croisades. Il finit par devoir quitter la rédaction en chef du journal en janvier 1890.

Il avait déjà créé un journal militant avec Annie Besant, The Link, après le « Bloody Sunday » de 1887. Il créa en 1890 un mensuel, la Review of Reviews qui connut un tel succès qu'il développa des éditions américaine et australienne les années qui suivirent. Ses engagements, pour la paix ou pour le spiritualisme, lui valurent de nouveaux problèmes. Il ne cessa cependant de contribuer à faire avancer ses causes, comme lors de la seconde conférence de La Haye en 1907.

Il mourut lors du naufrage du Titanic, alors qu'il se rendait à une conférence à New York. Son corps n'a pas été retrouvé. De nombreuses légendes, prémonitions et manifestations spiritualistes entourent sa mort.