Vogenée
Vogenée | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Walcourt | ||||
Code postal | 5650 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vogenéen(ne) | ||||
Population | 144 hab. (01/01/2020) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 14′ nord, 4° 27′ est | ||||
Superficie | 449 ha = 4,49 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
| |||||
modifier |
Vogenée (en wallon Vôjnêye) est une section de la ville belge de Walcourt située en Région wallonne dans la province de Namur.
La commune est bornée au nord par Walcourt, à l’est par Walcourt et Yves-Gomezée, au sud par Daussois et à l’ouest par Silenrieux; arrosée par le ruisseau d’Yves. Dépendances : Dernier Patard, Beloeil, Rossignol.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Histoire
[modifier | modifier le code]Les vestiges d’un refuge fortifié belgo-romain (probablement) et d’un cimetière mérovingien attestent d’un habitat, au moins depuis le début de notre ère.
La terre de Vogenée a dû dépendre de la seigneurie de Morialmé assez tôt. En 1372, le sire de Jeumont en fait relief devant cette cour. Comme une partie de Daussois, la commune a dû être la propriété des familles van Pede, de Watermaele, van der Noot et d’Yve. Au début du XVIe siècle, la veuve d’un de Robaulx d’Arbre en est la dame quelques années.
Il existe aussi un fief important dit du marteau et du fourneau, détenu au XVIe siècle par les Leurquin, dits Maître Cocq, et au XVIIIe siècle par les de Robaulx, maîtres de forges les uns et les autres.
Le nom du village est cité dans le pouillé de l’abbaye de Lobbes de 869 (liste des biens) : Bubliniacas; cette mention, avec le site voisin de Seury cité après Silenrieux, incite à croire que ces trois domaines faisaient partie de la paroisse primitive de Barbençon. La chapelle du lieu — dédiée à saint André — dépend de Daussois. En 1728, les habitants de Vogenée se plaignent du curé de Daussois auprès du prince-évêque de Liège car ils sont en possession immémorièle d'avoir un vicaire ou vice-curé qui célèbre tous les offices divins dans leur église et leur administre tous les sacremens à la réserve du baptesme qui se confère dans l'église de d’Aussoy par accident, à cause que le susdit village de Vogenée a esté autrefois désert du tems des guerres et que pendant ce tems-là, la chapelle du fond est tombée en ruine. Les dîmes appartiennent au prieuré d’Oignies. Église reconstruite en 1783. (Source : Abbé Auguste Soupart dans le cahier sur Vogenée - Notes d’histoire. La paroisse; voir la bibliographie)
En 1830, la population s’élève à 232 habitants répartis dans 38 maisons et une ferme. On compte 37 chevaux, 9 poulains, 40 bêtes à cornes, 28 veaux, 30 porcs, 50 moutons et 8 chèvres. Extraction du fer : 12 ouvriers employés dans la mine de M. de Robaulx; un haut-fourneau et une affinerie avec bocards (pour broyer le minerai) appartenant à M. de Paul de Maibe et au baron de Cartier. Un moulin à farine. (Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Namur, 1832)
Le , veille de l’armistice, un avion britannique touché par des balles ennemies doit se poser à Vogenée car l’observateur est grièvement blessé. Il s’agit du sergent Reginald Stevenson Dodds dont le nom figure sur le monument aux Morts à côté de celui des 6 victimes locales (3 en 1914-1918 et 3 en 1940-1945). La tombe de ce soldat existe toujours dans le cimetière local; on y avait fixé l’hélice en bois de son avion, qui petit à petit s’est détériorée. En remerciement, les parents de cet aviateur ont offert un service à thé à la famille qui avait recueilli leur fils. (André Lépine, 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, 1989, 88 pages, 76 photos)
La métallurgie occupait 50 ouvriers en 1896 et 75 en 1937. La fonderie du Rossignol était encore en activité en 1980.
En 1974, on a créé la marche militaire Saint-André dont la sortie annuelle est fixée au 1er dimanche d’août. (Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et Meuse : www.amfesm.be)
Anecdote
[modifier | modifier le code]Au Sault Poquet existait anciennement une chapelle en pierre à N-D de Walcourt, surmontée d’une niche; démolie en 1967. Elle avait été érigée par le fermier de Beloeil dont les sept fils avaient tiré un bon numéro au tirage au sort : c’était Joseph, Adrien, Désiré, Amour, Numa, Bernard et Donat Manteau, dont l’initiale du prénom était gravée dans la pierre. (André Papart, Les chapelles de N-D de Walcourt en France et en Belgique, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 521, 1981, 144 chapelles, 109 pages)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- L.P. Darras, Notice historique sur Vogenée-lez-Walcourt, Soignies, 104 pages, 1902. (texte repris dans le cahier du Musée de Cerfontaine n° 357 ci-dessous)
- André Lépine, Vogenée - Notes d’histoire. La paroisse (avec une liste des électeurs de 1972 et des notes de toponymie), cahier du Musée de Cerfontaine n° 357, 2010, 48 pages.
- Joseph Gonze, Vogenée — État civil du 19e s. ( 1900-1915), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 446, 102 pages, 2017.