Véhicule électrique au Canada
La part de marché des véhicules électriques au Canada atteignait 8,14 % en 2023 (13,48 % pour les voitures particulières).
Marché
[modifier | modifier le code]2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | |
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Véhicules électriques | 2 839 | 4 151 | 4 990 | 9 079 | 22 570 | 35 523 | 39 036 | 58 726 | 98 589 | 139 501 |
Part de marché | 0,15 % | 0,22 % | 0,26 % | 0,44 % | 1,14 % | 1,84 % | 2,53 % | 3,57 % | 6,52 % | 8,14 % |
dont voitures particulières | 2 800 | 3 821 | 3 219 | 6 653 | 19 898 | 28 007 | 25 487 | 28 054 | 40 571 | 34 852 |
Part de marché | 0,38 % | 0,55 % | 0,51 % | 1,05 % | 3,48 % | 5,62 % | 7,96 % | 8,66 % | 15,09 % | 13,48 % |
Au Québec, les immatriculations de voitures électriques sont passées de 41 993 en 2022 à 79 635 en 2023. Plus d’une voiture vendue sur cinq était électrique en 2023. Il y a ainsi plus de 250 000 VE sur les routes du Québec, grâce au coût très bas de l'électricité, près de quatre fois moins chère qu'en France, et à des aides avantageuses[2].
Batteries
[modifier | modifier le code]General Motors et son partenaire coréen POSCO annoncent en mars 2022 son projet de construction à Bécancour, au Québec, d'une usine de matériaux cathodiques pour alimenter des batteries Ultium produites aux États-Unis. En juin 2023, ils obtiennent un préfinancement de 300 millions de dollars canadiens (environ 205 millions d’euros) qui couvrira la moitié du coût total de l’usine. Le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement provincial du Québec apportent chacun 150 millions de dollars canadiens. GM et POSCO n’auront à rembourser que 10 % du financement du Québec et 50 % pour Ottawa à la condition que les emplois créés soient maintenus pendant 10 ans. Les matériaux cathodiques qui seront fabriqués à Bécancour représentent approximativement 40 % du coût total d’une cellule de batterie. Ils sont composés de lithium, de nickel, de manganèse et de cobalt[3].
Politiques de soutien
[modifier | modifier le code]Le gouvernement canadien annonce en qu'il « exigera que 100 % des ventes de voitures et de camionnettes soient à zéro émission d’ici 2035 au Canada afin de protéger l’environnement », soit cinq ans plus tôt qu'en France. Il décide des mesures incitatives, notamment un bonus de 5 000 $ pour tout véhicule électrique vendu moins de 55 000 $[4].
En 2017, le Québec vise un million de véhicules électriques et hybrides en circulation avant 2030 (contre moins de 6 000 en 2017) ; pour cela il offre 8 000 dollars canadiens (5 400 €) aux acheteurs d'un véhicule électrique ou hybride neuf. L'Ontario offre jusqu'à 14 000 dollars. Pour l'Institut économique de Montréal (IEM, « de tendance libérale ») cette politique de stimulation d'achat de voitures électriques au Canada est le moyen le moins efficace et le plus coûteux de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. La réduction des émissions serait au mieux de 3,6 % pour le Québec et de 2,4 % pour l'Ontario alors que ces provinces ont comme cible une réduction de 37 % de leurs émissions de GES avant 2030 (par rapport au niveau de 1990). L'IEM évalue ces subventions à 523 dollars par tonne de GES économisée en Ontario et 288 dollars au Québec à la charge du contribuable et juge que le même objectif de réduction des GES ne coûterait « que » environ 18 dollars par tonne de carbone évitée sur le marché de la Bourse du carbone. Il en déduit que « Le bon sens économique et même écologique plaide en faveur d'une réduction de ces subventions, voire leur élimination »[5].
Au Québec en 2023, il est possible d'obtenir jusqu’à 8 250 € en cumulant le programme iVZE du gouvernement fédéral (5 000 $), et le programme Roulez Vert du gouvernement provincial (7 000 $)[2].
Le gouvernement de l’Alberta décide en mars 2024 de taxer les propriétaires de véhicules électriques à hauteur de 200 dollars par an à partir de 2025 dans le but de collecter des fonds pour l’amélioration des routes. Selon les autorités locales, cette taxe de 200 dollars équivaut à peu près aux taxes que le propriétaire d’un véhicule à moteur à combustion interne paye en achetant du carburant. Le Texas et la Floride ont déjà pris des mesures analogues en 2023[6].
Le 26 août 2024, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, annonce une taxe à l'importation de 100 % sur les voitures électriques chinoises[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Voiture électrique » (voir la liste des auteurs).
- Immatriculations des véhicules automobiles neufs, somme annuelle, Statistique Canada, 12 mars 2024.
- Ce pays où rouler en voiture électrique fait rêver les Français !, automobile-propre.com, 8 février 2024.
- Canada : General Motors perçoit 205 millions d’euros pour construire son usine de batteries au Québec, automobile-propre.com, 3 juin 2023.
- Au Canada, les ventes de voitures seront 100 % électriques dès 2035, automobile-propre.com, .
- Canada : Les primes aux voitures électriques inefficaces contre les GES, Le fil info énergies/AFP, .
- Cette taxe vise les propriétaires de voiture électrique, automobile-propre.com, 9 mars 2024.
- Guillaume Guichard, Le Canada taxe à 100 % les voitures électriques chinoises, Les Échos, 26 août 2024.