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Malloué
Buff/Brouillon7
L'église Notre-Dame
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Intercommunalité Communauté de communes de Bény-Bocage
Maire
Mandat
Nathalie Desmaisons
2014-2020
Code postal 14350
Code commune 14395
Démographie
Gentilé Mallouéens
Population
municipale
{{Dernière population commune de France}} hab. ({{Dernière population commune de France|date}})
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 07″ nord, 0° 57′ 01″ ouest
Altitude Min. 62 m
Max. 207 m
Superficie 1,27 km2
Élections
Départementales Le Bény-Bocage
Localisation
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Malloué
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Malloué
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Malloué

Malloué Écouter est une commune française, située dans le département du Calvados en région Basse-Normandie, peuplée de {{Dernière population commune de France|nombre}}<nowiki> habitants<ref group="Note"> [[Chiffres de population de la France|Population municipale]] <nowiki>{{Dernière population commune de France|date}}.</ref>.

Géographie

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Localisation

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La commune de Malloué est située au nord-ouest du Bocage virois, au sud-ouest du département du Calvados. À vol d'oiseau, son bourg est situé à 12 km au nord-ouest de sa sous-préfecture, Vire[1] ; à 22 km au sud de Saint-Lô, préfecture de la Manche[2] ; et à 52 km au sud-ouest de Caen, préfecture du Calvados et de Basse-Normandie[3].

Le territoire de Malloué couvre 127 hectares. Son point culminant, à 207 m, se situe en limite nord. Le point le plus bas, à 62 m, correspond à la sortie de la Vire du territoire, à l'ouest[4].

Malloué est limitrophe de quatre autres communes :

Géologie et relief

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La commune de Malloué est sise sur les reliefs du massif armoricain, sur les contreforts du synclinal bocain

Vallée de la Vire : les sols rencontrés sont des sols squelettiques acides ou des sols caillouteux sur grès durs et sur quartzites[5]

Hydrographie

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Le ruisseau des Vages, qui alimente la Vire à Malloué, en avril.

Le bassin versant de la Vire couvre entièrement le territoire de Malloué, le fleuve marquant sa limite communale avec Saint-Martin-Don et Pont-Bellanger. À Malloué, la Vire est alimentée par le ruisseau des Vages[e 1] — qui n'est toutefois pas classé parmi ses principaux affluents[6] — et présente une pente soutenue, bien qu'inférieure à celles enregistrées en amont de la ville de Vire[7]. Après avoir suivi un cheminement orienté Sud - Nord depuis sa source, la Vire suit, lors de sa traversée de Malloué, une orientation Est - Ouest, initiée lors de sa confluence avec la Souleuvre quelques kilomètres en amont. Le cours d'eau butte contre des assises de grès et décrit alors une série de boucles[8].

La Vire possède un régime de type pluvial océanique, et son débit varie fortement selon les saisons : généralement enregistrés à la fin de l'été, les étiages peuvent être particulièrement prononcés ; en revanche, les débits maximum, observés le plus souvent en janvier, peuvent générer des crues dont une forte pluviométrie est principalement la cause[9]. Cinq à six débordements sont ainsi généralement observés tous les ans[d 1]. Afin de prévenir ces crues et de prévoir leurs conséquences en aval, une station de surveillance des crues de la Vire est située à Malloué, plus précisément un limnigraphe, qui transmet ses relevés à distance aux services de l'État[10]. Elle est utilisée dans le cadre d'un plan de surveillance, de même que trois autres stations situées respectivement à Carville, Coulonces et Tessy-sur-Vire[11].


Classée comme non navigable par décret depuis le , la Vire faisait jusque-là l'objet d'un trafic fluvial par l'intermédiaire de gabarres jusqu'à Pont-Farcy, quelques kilomètres en aval de Malloué. En 1905, le transport de tangue et de chaux représentent 57 % du trafic, devant celui de matériaux de construction (37 %), et celui de denrées et d'objets divers (6 %), pour un tonnage s'élevant à 53 000, alors qu'il atteignait le double neuf ans auparavant[12]. Devenu non navigable, le cours d'eau n'est plus emprunté que pour des activités sportives et de loisir, notamment par les amateurs de canoë-kayak[d 1].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : I5101010 la Vire à Malloué pour 469 km2 de bassin versant[13]
(8 février 2015 pour 24 ans de 1991 à 2015)
Source : DREAL Basse-Normandie

Paysages naturels

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La commune est bocagère.

En 2007, ainsi que Bures-les-Monts et Mont-Bertrand, Malloué fait l'objet de travaux de recomposition bocagère menés par la Communauté de communes de Bény-Bocage. À cette occasion, plusieurs linéaires de haies et de petits boisements sont replantés, et des mares sont créées ou nettoyées[14].

Malloué, comme toute la Normandie, est soumise à un climat tempéré de type océanique, caractérisé par des températures relativement douces durant l'hiver mais assez fraîches pendant l'été, et par des précipitations réparties sur l'ensemble de l'année, sous l'influence de l'océan Atlantique[15]. Au Bény-Bocage, sont ainsi enregistrés, en moyenne, de 12 (en juin et juillet) à 21 jours de pluie (en décembre) par mois[d 2]. Les vents dominants soufflent généralement de l'ouest ou du nord-ouest[d 3], et le ciel est couvert de nuages au moins 200 jours par an en moyenne[d 2].

La station météorologique la plus proche est celle de Caen-Carpiquet, située à 46,7 km à vol d'oiseau[16]. Sur la période 1981-2010, la moyenne des températures qui y ont été enregistrées est légèrement supérieure à °C en hiver, et est comprise entre 17 °C et 18 °C en été. La température la plus basse, −19,3 °C, a été relevée le , la plus élevée, 38,9 °C, le [17]. Toutefois, Malloué et le bocage virois étant situés sur les reliefs[Note 1], les températures y sont inférieures aux moyennes enregistrées sur le reste de la Basse-Normandie, et l'enneigement y est supérieur. Une cinquantaine de jours de gelées sont ainsi enregistrées tous les ans, bien que celles-ci demeurent assez faibles[d 3].

Relevé météorologique à la station de Caen-Carpiquet pour la période 1981-2010.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,8 2,5 4,3 5,4 8,5 11 13,1 13,2 11,1 8,8 5,4 3,2 7,4
Température moyenne (°C) 5,2 5,5 7,6 9,3 12,6 15,1 17,6 17,5 15,2 12,1 8,2 5,6 11
Température maximale moyenne (°C) 7,8 8,6 11,4 13,6 17,1 19,9 22,6 22,7 20 16 11,4 8,2 14,9
Record de froid (°C) −19,3 −12,9 −6,5 −6,5 −4,5 2,4 1,2 −0,6 −19 −4 −6,2 −9,7 −19,3
Record de chaleur (°C) 20 19,5 22 26,4 30,2 34,1 34,8 38,9 33,3 28,9 19,9 17,2 38,9
Précipitations (mm) 56,5 46,6 46,1 44,5 53,1 50,2 47,5 47,7 53,2 71,8 71,2 71,4 659,8
Source : Infoclimat, Normales et records pour la période 1981-2010 à Caen-Carpiquet[17]


Voies de communication et transports

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Réseau routier de Malloué et de ses environs.

Malloué est traversée par deux routes départementales : la RD 185, qui relie Saint-Martin-des-Besaces à Landelles-et-Coupigny et qui longe la vallée de la Vire durant son passage sur la commune, et la RD 306, qui relie Campeaux à Pont-Farcy en passant par le hameau Farin. Située à proximité de l'axe reliant Saint-Lô à Vire, Malloué est également proche de l'échangeur no 40 de l'autoroute A84, situé à Guilberville, qui permet aussi d'accéder à la route nationale 174.

La commune n'est pas directement desservie par les Bus verts, le réseau interurbain du Calvados. Hors périodes de vacances, une desserte est néanmoins mise en place au départ de Campeaux, commune voisine de Malloué, en direction des établissements scolaires de la ville de Vire, sans être uniquement réservée aux étudiants[19]. Au départ de Vire, le réseau interurbain permet de rejoindre Caen, mais également Condé-sur-Noireau[20]. La gare ferroviaire la plus proche est celle de Vire, située à 12 km[1], et qui est desservie par la ligne de Paris à Granville, tandis que l'aéroport le plus proche est celui de Caen - Carpiquet, situé à 46,7 km de Malloué[16].

Morphologie urbaine

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La commune de Malloué ne comporte aucun bourg, ni village. L'habitat y est ainsi réparti entre quatre hameaux principaux[21] :

  • Le hameau Farin, où se situe la mairie, laquelle avait pour siège le château durant le XIXe siècle ;
  • La Ferme ;
  • Le Mesnil ;
  • Le hameau du Pont, à proximité de celui qui enjambe la Vire et relie Malloué à Pont-Bellanger.

S'y ajoutent quelques habitats dispersés, composés au plus d'une à deux habitations, dont les lieux-dits portent les noms suivants : le Château, la Cour, le Presbytère, le Cotil, les Vages, le Moulin rose et le Trompe-Souris[e 1].

Le tableau ci-dessous présente une comparaison du logement à Malloué et dans l'ensemble du Calvados en 2011, au travers de quelques indicateurs[i 1],[i 2] :

Indicateurs de logement - Malloué, 2011.
Malloué Calvados
Part des résidences principales (en %) 66,2 76,6
Part des logements vacants (en %) 19,3 5,6
Part des ménages propriétaires de leur logement (en %) 78,6 56,7

L'habitat à Malloué se caractérise par un taux de logements vacants bien supérieur à la moyenne départementale, bien que cet écart doive être relativisé par leur faible nombre en valeur absolue : ceux-ci sont au nombre de quatre sur un total de vingt logements. En 2006, un seul logement est vacant, représentant ainsi 4,8 % du total. La part des ménages propriétaires de leur logement est également supérieure à la moyenne départementale, tandis que la proportion des résidences principales est inférieure à celle de l'ensemble du Calvados, et reste globalement stable entre 2006 et 2011[i 1].

En 2011, Malloué compte uniquement des maisons individuelles et aucun appartement. Plus de la moitié d'entre elles ont été construites avant 1946, et un peu plus du quart entre 1991 et 2008. La commune ne compte aucun logement HLM, et plus de la moitié des résidents occupent leur maison depuis plus de dix ans[i 1].

Documents d'urbanisme

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Malloué est incluse dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale du bocage, qui regroupe quatre communautés de communes centrées autour de Vire, et qui totalise près de 40 000 habitants[Note 2],[22]. À titre individuel, en 2014, la commune ne possède ni plan local d'urbanisme, ni plan d'occupation des sols, ni carte communale, et est donc soumise aux dispositions du règlement national d'urbanisme[23]. Durant l'année 2012, la communauté de communes de Bény-Bocage, dont la commune est membre, lance une procédure pour la définition d'un plan local d'urbanisme intercommunal, qui est depuis en cours d'élaboration[24],[25].

Risques naturels

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zones inondables voir BRGM

Représentation de Mallué sur la carte de Cassini.

L'origine du toponyme Malloué est incertaine, et reste soumise à interrogations. René Lepelley indique ainsi que son étymologie est « obscure », sans se risquer à une interprétation[26]. De son côté, Marie-Ange Eury lui trouve de possibles racines latines, le décomposant en malé locatus, signifiant « mal situé » ou « mal érigé »[e 2]. Elle établit également un parallèle avec André de Malloé, seigneur possédant un manoir, des terres et des rentes dans les environs d'Avranches durant la deuxième moitié du XIIIe siècle, et dont les biens sont cédés en 1274 à l'abbaye de La Lucerne[27]. Sa translation — qu'il s'agisse à l'origine d'un toponyme ou d'un patronyme — du pays avranchin au pays virois reste toutefois inexpliquée et hypothétique[e 3].

Au fil des siècles, Malloué est cité dans les textes et représenté sur les cartographies sous différentes orthographes : Maloé, Malloé, Mallué, Maloué, Malouay, Mallouet, mais également sous les variantes de Malloué-sur-Vire et de Malloué-sur-Bures, les deux paroisses étant réunies sous le même culte[e 2], avant de prendre sa forme moderne. Enfin, un diplôme de Carloman II pour l'abbaye de la Croix-Saint-Ouen, daté de 884, fait mention de Malumhodum et Burias, deux lieux qui pourraient être Malloué et Bures-les-Monts, sans que cette correspondance ne soit attestée[28].

Un peuplement dispersé et tardif

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Les menhirs de la Plumaudière à Montchauvet, l'une des rares traces de peuplement du bocage virois durant la période néolithique.

À l'instar du Bocage virois dans son ensemble, le peuplement de la région de Malloué semble avoir été tardif, ou tout du moins éphémère et très épart jusqu'au Xe siècle. Elle est ainsi à l'écart des grandes zones de peuplement datant du Paléolithique, jusqu'à −12 000 ans avant notre ère, concentrées en Normandie sur tout le littoral, la plaine de Caen et les départements de l'Eure et de la Seine-Maritime[29]. Il en est de même pour les sites normands de peuplement datant du Néolithique et de l'âge des métaux de −4 000 ans jusqu'à notre ère[30]. Si aucune trace de ces peuplements n'a été mise à jour sur le territoire de Malloué, des pierres taillées, des pierres polies, des haches et des grattoirs sont retrouvés sur les communes voisines de Campeaux, Saint-Martin-Don et Sainte-Marie-Laumont, et les menhirs de la Plumaudière à Montchauvet témoignent d'une présence humaine dans le bocage virois lors de ces périodes[d 4].

Lors de la conquête de la Gaule par la République romaine, la région de Malloué fait partie de l'Armorique et est située aux confins d'un territoire contrôlé par les Abrincates, non loin de la zone d'influence des Viducasses, dont la limite est matérialisée par le cours de la Vire jusqu'à sa confluence avec la Souleuvre[31]. L'époque gallo-romaine marque alors un début de peuplement plus marqué du bocage[32], qui demeure néanmoins limité, car la région correspond alors à un grand espace forestier traversé par une voie romaine reliant Aregenua[Note 3] à Legenua[Note 4], au climat plus humide et plus rigoureux que ses alentours, dont le relief accidenté et la nature acide des sols ne favorisent pas l'installation humaine[33].

Haut Moyen Âge

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Représentation moderne d'Ortaire de Landelles.

Passée sous la domination des Francs, et notamment de la dynastie mérovingienne, la région est marquée au VIe siècle par son évangélisation, avec la création de plusieurs évêchés. Jusque-là fortement marquées par le paganisme, les campagnes sont parcourues par plusieurs évangélisateurs, qui s'attachent à convertir les populations au christianisme[34]. Parmi eux, Ortaire de Landelles passe, selon les hagiographes de ce saint, plusieurs années de sa vie à Malloué. Resté dans la tradition comme l'un des évangélisateurs du Cotentin, il est choisi pour devenir abbé de Landelles, mais refuse d'endosser cette charge, et décide de vivre en ermite. Durant son exil, son chemin passe par Malloué, où il découvre une grotte située dans les gorges de la Vire, et où il s'installe durant trente-huit ans[e 4].

Au IXe siècle, la région du bocage est en proie à plusieurs reprises aux invasions vikings. Ces derniers remontent la Vire jusqu'à Étouvy, en passant par Malloué. En 890, après avoir pris Saint-Lô, les Vikings s'attaquent notamment à Campeaux, Bény, avant de piller et d'incendier Étouvy ainsi que les monastères de Landelles et de Saint-Sever[d 5]. Ces raids, ainsi que ceux menés dans diverses régions, durant plus d'un siècle, sur l'Empire carolingien puis la Francie occidentale, conduisent à la conclusion du traité de Saint-Clair-sur-Epte, qui donne naissance au Duché de Normandie[35]. Ce dernier, qui se limite d'abord à l'archidiocèse de Rouen et aux diocèses d'Évreux et de Lisieux, s'étend en 924 vers l'ouest, incluant à cette date le diocèse de Bayeux dont fait partie Malloué[36],[37].

Du Bas Moyen Âge à la période révolutionnaire

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Par la suite, Malloué subit les différents événements et conflits qui marquent la Normandie. En 1204, Philippe Auguste s'empare du duché, qu'il rattache au domaine royal français[38], conquête confirmée par le traité de Paris en 1259[39]. Mais deux siècles plus tard, en 1412, le bocage virois passe sous la domination militaire du Royaume d'Angleterre. Entre 1436 et 1437, la région se soulève contre l'occupant anglais, mais cette rébellion est écrasée dans le sang, faisant plusieurs milliers de morts parmi ses habitants. Finalement, en 1449, elle est définitivement rattachée au royaume de France[d 6],[40]. Durant cette période et jusqu'au XVIe siècle, Malloué et la région viroise subissent de nombreuses catastrophes, qu'elles soient naturelles (ouragans en 1157 et 1516, sécheresses entraînant des famines en 1141 et 1315-1316), sanitaires (épidémies de peste en 1316, 1341 et 1584, épizootie frappant le bétail en 1304) ou écologiques (invasion massive de loups en 1341)[d 7].

Dalles de sépulture de la famille Merlet, dans l'église de Malloué.

Vers 1200, les dîmes de l'église de Malloué sont cédées par Robert et Renouf de Presles au prieuré du Désert, comprenant des droits de troupeau, de fourrage, de laine et de moulin[e 5]. Par la suite, différentes familles se succèdent en tant que seigneurs de Malloué :

  • Au XIVe siècle, le fief de Malloué est detenu par la famille Bessinois, et comprend des terres, un manoir, des communs, un colombier, un four seigneurial, et deux moulins[e 6] ;
  • En novembre 1402, Colin le Bessinois cède en guise de reconnaissance la seigneurie de Malloué à son beau-frère Guillaume de Carbonnel de Canisy, celui-ci l'ayant fait libérer de la prison où il avait été jeté par l'évêque de Coutances[e 7] ;
  • Durant la deuxième moitié du XVIe siècle, la seigneurie de Malloué devient la propriété de la famille Merlet de Troisgots, pour des raisons qui demeurent obscures, en guise de dot ou en l'échange d'une tierce seigneurie[e 8] ;
  • Pierre Merlet mourant sans descendance en 1710, la seigneurie devient par alliance la propriété de la famille Nantier[e 9]. Seigneur de Beaulieu, Guillaume Nantier hérite ainsi du fief en 1713[e 10].

Petit-fils de Guillaume Nantier, Jacques-François Nantier assiste, le en l'église Saint-Étienne, à l'assemblée de la noblesse du pays de Caen, prélude aux États généraux tenus la même année. Cinq ans plus tard, il est recherché par le district de Vire pour avoir œuvré comme enrôleur de Chouans[d 8].

Époque contemporaine

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Soldats britanniques photographiés le 30 juillet 1944, au premier jour de l'opération Bluecoat, qui aboutit à la libération de Malloué le 2 août.

Deux Mallouéens, conseillers municipaux, meurent pour la France durant la Première Guerre mondiale : Pierre Duchemin, mort au combat le à Douaumont, et Charles Picard, mort en captivité le à Münster[41]. Une plaque est érigée en leur mémoire dans l'église de la commune.

Durant la Seconde Guerre mondiale, pendant la bataille de Normandie, la région de Malloué est le cadre de plusieurs affrontements. La Wehrmacht installe à la fin un poste de ravitaillement à Bures-les-Monts[d 9], tandis qu'une tour d'observation en bois de 17 m est construite dès sur les hauteurs de Guilberville[d 10]. Devenues des cibles, tout comme les voies de communication avoisinantes, ces installations font subir à la commune plusieurs bombardements alliés. Ainsi, au soir du 17 juin 1944, un obus manque de peu de détruire le pont reliant Malloué à Pont-Bellanger, creusant un gros cratère à proximité[d 11],[d 12], tandis qu'un avion est abattu sur le territoire de la commune le 23 juin[d 13].

À partir du , le bocage virois est le cadre de l'opération Bluecoat. Celle-ci a pour but de sécuriser le flanc ouest de la percée réalisée quelques jours plus tôt par Lawton Collins puis par Patton et la Troisième armée américaine dans la Manche en direction de la Bretagne, lors de l'opération Cobra. L'opération permet aux troupes alliées de progresser dans le bocage, aboutissant à la libération de Vire le 8 août. Ainsi, Malloué fait partie des communes libérées le 2 août, journée durant laquelle toute la partie nord des gorges de la Vire passe aux mains des soldats américains, ceux-ci progressant depuis la vallée de la Souleuvre[d 14],[42].

Politique et administration

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Situation administrative

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Malloué fait partie du canton du Bény-Bocage, qui regroupe vingt communes autour de son chef-lieu, Le Bény-Bocage. Elle est rattachée à l'arrondissement de Vire et à la sixième circonscription du Calvados, dont le député est le radical de gauche Alain Tourret depuis 2012[43].

Tendances politiques et résultats

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Les résultats des dernières élections témoignent d'un ancrage de la commune à gauche. Depuis 2002, les différents candidats du Parti socialiste ont systématiquement obtenu la majorité des votes lors de chaque tour des élections présidentielles. Il en est de même aux élections régionales, ainsi qu'aux élections européennes depuis 2004, seule la candidate écologiste Karima Delli faisant exception lors du scrutin organisé à l'échelle européenne en 2014. Lors des trois dernières élections législatives, la commune place également Alain Tourret, du Parti radical de gauche, systématiquement en tête devant Jean-Yves Cousin, maire de Vire et membre de l'UMP, quand bien même ce dernier est élu à deux reprises, en 2002 et 2007.

Seul scrutin échappant à cette logique, les élections cantonales ont vu l'emporter un candidat Divers droite, Alain Declomesnil, élu dès le premier tour en 2004 et en 2011. Les résultats enregistrés sur la commune de Malloué ont alors été conformes à ceux des autres communes du canton, le candidat vainqueur ayant obtenu 80 % puis 75 % des voix exprimées lors du premier tour de ces deux élections.

  • Municipales
  • Note sur le faible nombre d'inscrits

Élections présidentielles les plus récentes

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À l'instar des autres élections dépassant le cadre local, le vote des habitants de Malloué s'est plutôt orienté à gauche lors des dernières élections présidentielles.

En 2002, la commune place le socialiste Lionel Jospin en tête à l'issue du premier tour, avec 31,58 % des voix, devant Jean-Marie Le Pen (21,05 %) et Jacques Chirac (15,79 %). Lionel Jospin éliminé à l'issue de ce premier tour, Jacques Chirac obtient une large majorité des voix au second tour, avec 82,35 % des suffrages exprimés. Un score quasi identique à celui obtenu par le président sortant à l'échelle nationale (82,21 %)[71].

Cinq ans plus tard, en 2007, la candidate socialiste Ségolène Royal obtient une large majorité des voix dans la commune (57,89 %), devançant Nicolas Sarkozy (26,32 %) et François Bayrou (15,79 %) à l'issue d'un premier tour où aucun autre candidat ne recueille de suffrages. Lors du second tour, Ségolène Royal est de nouveau placée en tête, avec le même nombre de voix qu'au premier, devançant Nicolas Sarkozy avec 55 % des suffrages exprimés[72].

Enfin, en 2012, à l'issue d'un premier tour où l'étalement des voix permet à huit des dix candidats d'obtenir au moins un vote en sa faveur, c'est de nouveau le candidat du Parti socialiste qui sort en tête. François Hollande obtient ainsi 28,57 % des voix, devant Nicolas Sarkozy (23,81 %) et François Bayrou (19,05 %). À l'issue du second tour, François Hollande obtient deux voix de plus que Nicolas Sarkozy (55,56 % contre 44,44 % au président sortant)[73].

Élections municipales les plus récentes

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La mairie en 2014.

Le nombre d'habitants de la commune étant inférieur à 100 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[74].

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1837   François Jean    
    Florent Hamel    
    Jules Albert Duchemin    
1956 1959 Gaston Roulland    
1959 1989 Léonce Vaudry    
1989 mars 2001 Pierre Cholet    
mars 2008 René Guillouet SE Agriculteur retraité
mars 2014 Alain Vaudry SE Retraité (enseignement)
mars 2014[75] En cours Nathalie Desmaisons SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint.

Instances judiciaires et administratives

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Politique environnementale

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AEP SPANC Déchets ?

Finances locales

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En 2008, le maire René Guillouet affirme que la commune « vit avec les impôts locaux sans jamais avoir recours à l'emprunt », et investit sur ses fonds propres pour procéder à des travaux de rénovation, par exemple la cloche de l'église en 2006, pour un montant de 1 280 euros[21], où un agrandissement de la mairie en 2012, pour un montant de 60 000 euros, financé à 45 % par des subventions[76].

Le tableau ci-dessous présente quelques éléments des finances locales de Malloué, sur une période de dix ans[77] :

Comptes de la commune de Malloué de 2004 à 2013
Résultats exprimés en euros par habitant.
Strate : communes de moins de 250 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
Années Résultat comptable Besoin (Besoin) ou capacité (Capacité) de
financement des investissements
Capacité
d'autofinancement (CAF)
Malloué Moyenne de
la strate
Malloué Moyenne de
la strate
Malloué Moyenne de
la strate
2004
49 170 Besoin -8 Capacité -15 49 171
2005
120 178 Besoin 37 Capacité -7 120 180
2006
87 208 Capacité 22 Capacité -0 87 209
2007
24 220 Capacité -6 Besoin 17 24 224
2008
448 209 Besoin 15 Capacité -14 448 215
2009
39 201 Capacité 203 Capacité 16 39 209
2010
175 195 Besoin 324 Capacité -26 175 203
2011
101 230 Capacité -634 Capacité -5 101 240
2012
189 239 Besoin 3 Capacité 2 189 252
2013
124 226 Besoin -40 Besoin 17 157 239

Depuis 2004, Malloué enregistre chaque année un résultat comptable[Note 5] positif, avec un maximum de 448 euros par habitant en 2008, et un minimum de 24 euros par habitant en 2007. À l'exception de l'année 2008, le résultat comptable de la commune reste inférieur à la moyenne des communes de la même strate, celles comptant moins de 250 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.

À l'instar de la moyenne des communes de la même strate, Malloué n'enregistre pas une tendance nette ni durable quant à sa capacité de financement des investissements[Note 6]. En la matière, la commune enregistre une amplitude allant de 324 euros par habitant en 2010 à −634 euros par habitant l'année suivante, tandis que la moyenne pour les communes de la même strate indique une amplitude moins importante (de 17 euros par habitant à −26 euros par habitant). Tout comme le résultat comptable, la capacité d'autofinancement[Note 7] de la commune reste positif durant ces dix ans, tout en restant inférieur à la moyenne de la strate, à l'exception de l'année 2008.

Intercommunalité

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Le siège de la communauté de communes de Bény-Bocage, à laquelle adhère Malloué en décembre 2000.

Malloué est membre de la Communauté de communes de Bény-Bocage depuis sa création en . En 2008, le maire de Malloué René Guillouet se félicite de l'appartenance de sa commune à ce regroupement, « qui sauve les petites communes. Sans la communauté de communes, nous ne pourrions faire ni route ni école. Elle a les compétences et peut obtenir des subventions pour les projets »[21]. Malgré sa superficie modeste et le plus faible nombre d'habitants du Calvados, les élus de la commune tiennent toutefois « à rester autonomes le plus longtemps possible », ainsi que le déclare Nathalie Desmaisons, première adjointe au maire, en 2008[78].

appartenance à d'autres structures intercommunales ?

Population et société

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Démographie

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{{Introduction population d'article de commune de France}}<!-- Modèle affichant un texte d'introduction-->
Malloué a compté jusqu'à 140 habitants en [[1846]]. Avec ses 30 habitants au recensement de 2009, Malloué est la commune la moins peuplée du [[Calvados (département)|Calvados]].

{{Tableau population d'article de commune de France}}<!-- Modèle affichant le tableau des données démographiques -->

{{Graphique population d'article de commune de France}}<!-- Modèle affichant l'histogramme d'évolution démographique -->

analyse

Enseignement

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Manifestations culturelles

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Le collectif « Jamais Trop d'Art » organise en 2008 et 2011 les « Estivales de Malloué », festival qui a pour cadre le château. Prévue en 2007, sa première édition est reportée pour des raisons de sécurité, et a finalement lieu en [79]. Plusieurs artistes y exposent leurs œuvres, et la manifestation accueille également des conteurs et un concert de musique classique, attirant près de 200 visiteurs[80]. Trois ans plus tard, en , l'expérience est renouvellée avec une exposition de peintures, ainsi que des représentations de conteurs, chanteurs et musiciens[81]. L'année suivante, la manifestation déménage de quelques kilomètres pour s'établir sur la commune de Montchamp[82].

https://archive.org/stream/dictionnairetopo00hippuoft#page/178/mode/2up

Revenus de la population et fiscalité

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Tissu économique

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Agriculture

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Aucun agriculteur n'est installé à Malloué, les terres cultivables étant réparties entre trois exploitations situées à Bures-les-Monts, Campeaux et Saint-Martin-Don[83].

Point de départ du circuit de randonnée communautaire.

Les gorges de la Vire font l'objet d'une promotion touristique menée par le conseil général du Calvados via le comité départemental du tourisme, et par l'office de tourisme du bocage normand, qui y encouragent la pratique de la randonnée pédestre, équestre ou encore cycliste[84],[85]. Un itinéraire balisé de 30 kilomètres, dénommé « Route des gorges de la Vire » forme ainsi une boucle qui passe par Malloué, dont l'église Notre-Dame est l'une des étapes recommandées[86].

Dotée des compétences pour développer le tourisme sur son territoire, la communauté de communes de Bény-Bocage prend en charge le balisage et l'entretien de chemins de randonnée reconnus d'intérêt communautaire[87]. Parmi ces derniers, figure un circuit long de 12 kilomètres, qui traverse les communes de Malloué et de Bures-les-Monts, et dont le point de départ est situé à proximité de l'église Notre-Dame.

En matière d'hébergement touristique, la commune n'offre ni hôtel ni camping sur son territoire. Début 2015, l'offre d'hébergement se résume à un logement labellisé Gîtes de France, pouvant accueillir quatre personnes[88].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église Notre-Dame

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Fondée au XIIe siècle[89].

Objets classés MH :

  • Retable (photo OK mais sans doute à redresser et recadrer)
  • Clôture de sanctuaire, table de communion (photo à faire ??)
  • Chaire à prêcher (photo à faire)
  • 2 autels (photos OK)
  • Maître-autel (photo OK, avec retable)
  • Fonts baptismaux (photo à faire)

L'église compte une unique cloche datée de 1724 et baptisée « Françoise », du nom de l'épouse de Guillaume Nantier, alors seigneur de la commune[91].

Grotte de Malloué

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Falaises dominant la Vire, site où se trouve la grotte.

Située à 30 m au-dessus de la Vire, non loin de l'église Notre-Dame, la grotte de Malloué est réputée pour avoir été le lieu de retraite d'Ortaire de Landelles durant trente-huit ans, au VIe siècle[e 4]. Après sa mort, les reliques de saint Ortaire, conservées à Landelles, font l'objet de pèlerinages[Note 8]. Les croyants y demandent la guérison de leurs douleurs, de leurs rhumatismes, mais aussi de l'anémie des enfants et de leurs handicaps mentaux, Ortaire étant réputé pour soigner ces différents maux. La grotte de Malloué fait l'objet du même type de culte, les pèlerins l'ornant de rubans pour y marquer leur passage[93].

La grotte de Malloué est composée de deux chambres distinctes, dont l'une comporte un renfoncement en forme de cuvette, laquelle aurait été une fontaine naturelle[e 4]. En 1881, une étude établit la présence d'un plancher à l'intérieur de la grotte, qui aurait été réaménagée à plusieurs reprises au fil des siècles[e 12]. Son accès, difficile et dangereux, est fortement déconseillé[e 13].

Château de Malloué

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Vue sur l'arrière du château de Malloué.

Dans sa forme actuelle, le château de Malloué date des XVIIe et XVIIIe siècles, ayant été fortement remanié à différentes époques[e 14]. Il n'offre aucune particularité marquante[d 15], mais propose un ensemble très homogène malgré ses remaniements successifs[e 15]. À l'origine entièrement clos, il s'ouvre désormais en surplomb sur la vallée de la Vire[e 14].

Côté ouest s'élève une haute tour, dotée de fenêtres de style gothique, surmontée d'une lucarne construite au début du XVIIe siècle par la famille Merlet. La façade du pavillon a fait l'objet de plusieurs modifications, probablement dès avant 1644, date qui orne le linteau de la porte d'entrée, et jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, époque à laquelle un étage est rajouté à l'ensemble[e 15],[e 16]. Côté est, un pavillon est construit par la famille Nantier au XVIIIe siècle. Le fronton qui surmonte ce dernier est gravé de l'année 1755, date qui marque probablement la fin des différents remaniements[e 15]. Lors de ceux-ci, une tour ronde dotée d'un escalier à vis est également démolie[e 17].

Patrimoine naturel

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Zones nationales d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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Paysage de la vallée de la Vire, à Malloué, inclus dans la ZNIEFF.

Créées en 1982, les Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) ont pour but de réaliser un inventaire naturaliste et scientifique des espaces naturels remarquables, qui ne s'accompagne d'aucune contrainte réglementaire.

La commune de Malloué est intégrée à la ZNIEFF de la moyenne vallée de la Vire et du bassin de la Souleuvre. ZNIEFF de type II, elle s'étend sur une superficie de 9 257,93 hectares et concerne soixante-treize communes du Calvados et de la Manche[94]. À Malloué, la ZNIEFF englobe la moitié sud-est du territoire communal, comprenant la vallée de la Vire et le ruisseau des Vages[95]. L'inventaire décrit un « biotope riche », « favorable au maintien de nombreuses espèces animales et végétales ». Ses caractéristiques géographiques, présentant une alternance d'herbages sur les pentes douces, et de zones boisées sur les versants abrupts, lui permettent d'assurer un rôle de « zone tampon entre les plateaux cultivés et les cours d'eau », qui contribue à ce que ces derniers puissent conserver leur « bonne qualité biologique », indique également cet inventaire[94].

Espèces recensées

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Le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la Vire indique la présence de saumons atlantique (Salmo salar) et de truites fario (Salmo trutta fario) en aval de la ville de Vire. Ainsi, dans sa traversée de Malloué, tout nouvel ouvrage doit être franchissable dans les deux sens pour ces deux espèces, ainsi que pour les grands brochets (Esox lucius) et les anguilles d'Europe (Anguilla anguilla)[96]. Cette partie de la Vire est considérée comme abritant une bonne diversité en espèces de poissons[97], toutefois, les populations de saumons atlantique demeurent faibles, la truite fario n'a pas été observée en aval de Pont-Farcy[98], tandis que l'anguille, bien que remontant jusqu'à Vire, est davantage présente à proximité de la mer[99]. L'inventaire réalisé pour la ZNIEFF de la vallée de la Vire et du bassin de la Souleuvre recense également des chabots communs (Cottus gobio), des lamproies de Planer (Lampetra planeri) et d'importantes populations d'écrevisses à pattes blanches (Austropotamobius pallipes)[94].


L'inventaire national du patrimoine naturel liste dix taxons observés sur le territoire communal ces dernières années. Il s'agit principalement de lépidoptères : la noctuelle putride (Axylia putris), la cucullie du bouillon blanc (Shargacucullia verbasci), la plusie vert-doré (Diachrysia chrysitis), l'erastrie gracieuse (Elaphria venustula), la noctuelle parée (Hadena albimacula), la nole crêtée (Nola confusalis), le cordon blanc (Ochropleura plecta plecta), ainsi que la noctuelle ténébreuse (Rusina ferruginea). Deux mammifères sont également listés, le chevreuil (Capreolus capreolus) et le sanglier (Sus scrofa), mais n'ont pas été observés depuis 1985[100]. L'inventaire de la ZNIEFF ajoute à cette liste d'espèces la loutre d'Europe (Lutra lutra), ainsi que deux orthoptères, le gomphocère roux (Gomphocerippus rufus) et le criquet des pins (Chorthippus vagans)[94].


La flore locale est principalement composée de chênes pédonculés (Quercus robur) et de hêtres (Fagus sylvatica) silicoles, mais également de lichens et de mousses, d'après l'inventaire de la ZNIEFF. Parmi les espèces végétales rares et originales observées au sein de cette dernière figurent notamment le millepertuis des montagnes (Hypericum montanum), protégé en Basse-Normandie, ou encore la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), en régression sur le massif armoricain[94].

Patrimoine gastronomique

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La commune de Malloué est intégrée dans l'aire de production de cinq produits labellisés par une appellation d'origine contrôlée (AOC)[101] : deux fromages, le camembert de Normandie et le pont-l'évêque ; deux boissons alcoolisées, le pommeau de Normandie et le calvados ; ainsi que les agneaux prés salés du Mont-Saint-Michel, dont la commune peut être le lieu de naissance ou le lieu d'abattage et de transformation des animaux, mais pas celui de pâturage ni d'élevage[102]. Parmi ces produits, trois font également l'objet d'une appellation d'origine protégée (AOP) : le camembert, le pont-l'évêque, et les prés salés. La commune est également située dans l'aire de production de neuf produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP): le porc de Normandie, les volailles de Normandie, le cidre de Normandie, ainsi que six déclinaisons du calvados[101].


Bibliographie

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Cette bibliographie présente quelques ouvrages de référence. Ceux utilisés pour la rédaction de cet article sont suivis du symbole Document utilisé pour la rédaction de l’article.

Ouvrages sur Malloué et son canton

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Ouvrages sur l'histoire de la Normandie

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Essais, rapports et ouvrages connexes

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Liens internes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Ainsi, le point culminant de Malloué atteint les 207 m, tandis que la station météorologique de Carpiquet est située à 64 m d'altitude[18].
  2. La communauté de communes du Bény-Bocage dont fait partie Malloué, mais également celles de Vire, du canton de Vassy, et l'Intercom séverine.
  3. Qui prend ensuite le nom de Vieux.
  4. Qui prend ensuite le nom d'Avranches.
  5. Obtenu en soustrayant le total des charges de fonctionnement au total des produits de fonctionnement.
  6. Le besoin ou capacité de financements des investissements est la différence entre les ressources et les emplois d'investissement ; si les ressources sont supérieures aux emplois, on parle de capacité de financement ; des emplois supérieurs aux ressources expriment un besoin de financement.
  7. La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune.
  8. Au XVIe siècle, les reliques de saint Ortaire sont dispersées par des protestants. Ceux-ci détruisent la chapelle qui lui était dédiée à Landelles, reconstruite depuis[e 11].

Références

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  2. a et b Eury 2013, p. 8
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  5. Eury 2013, p. 37
  6. Eury 2013, p. 42
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  8. Eury 2013, p. 59
  9. Eury 2013, p. 68
  10. Eury 2013, p. 69
  11. Eury 2013, p. 31
  12. Eury 2013, p. 32
  13. Eury 2013, p. 35
  14. a et b Eury 2013, p. 81
  15. a b et c Eury 2013, p. 82
  16. Eury 2013, p. 83
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  • Références issues de Radioscopie d'un canton du Bocage : Bény-Bocage et alentours :
  1. a et b Dubocq 1985, p. 23
  2. a et b Dubocq 1985, p. 20
  3. a et b Dubocq 1985, p. 19
  4. Dubocq 1985, p. 24
  5. Dubocq 1985, p. 35
  6. Dubocq 1985, p. 37
  7. Dubocq 1985, p. 36 à 38
  8. Dubocq 1985, p. 141
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  10. Dubocq 1985, p. 159
  11. Dubocq 1985, p. 76
  12. Dubocq 1985, p. 85
  13. Dubocq 1985, p. 160
  14. Dubocq 1985, p. 87
  15. Dubocq 1985, p. 142
  • Références issues du site internet de l'Insee :
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  2. « Chiffres clés - Logement en 2011 dans le département du Calvados », sur insee.fr, Insee (consulté le )
  • Autres références :
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  10. Véronique Liber, « Mesure de la Vire : comment ça marche », Ouest-France, Saint-Lô,‎ (ISSN 0999-2138)
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  12. Dubocq 1990, p. 74
  13. [PDF] DREAL Basse-Normandie, « La Vire à Malloué : Données hydrologiques de synthèse (1991-2015) », sur hydro.eaufrance.fr, Eau France, (consulté le )
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  19. [PDF] « Fiche horaire de la ligne Campeaux - Vire », Conseil général du Calvados, Bus verts Calvados (consulté le )
  20. [PDF] « Plan du réseau », Conseil général du Calvados, Bus verts Calvados (consulté le )
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  23. DDTM du Calvados, « Documents d'urbanisme », sur calvados.gouv.fr, Préfecture du Calvados, (consulté le )
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  26. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné) et 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 165
  27. Jean-Jacques Desroches, Histoire du Mont Saint-Michel et de l'ancien diocèse d'Avranches, t. 1, Caen, Mancel, (lire en ligne), p. 397
  28. Marcel Baudot, L'abbaye de la Croix-Saint-Ouen à l'époque carolingienne, d'après le témoignage d'un diplôme de Carloman II, t. 141, Bibliothèque de l'École des chartes, , 21 p. (lire en ligne), p. 15
  29. Dominique Cliquet, Les premiers hommes en Normandie : d'environ −550 000 ans à −5 100 ans avant notre ère, Cully, OREP Éditions, coll. « Archéologies normandes », , 47 p. (ISBN 978-2-8151-0070-0, BNF 42500786), p. 9
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  42. François Contentin (sur une idée originale d'Amandine Pigeon), L'atlas animé : 1944 - La bataille de Normandie, Louviers, Ysec éditions, , 180 p. (ISBN 9-782846-731904, BNF 43866619), p. 2 août 1944
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  61. Résultats des élections régionales de 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur.
  62. Résultats des élections régionales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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  65. Résultats des élections cantonales de 2011 sur le site du ministère de l’Intérieur.
  66. Résultats des élections départementales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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