Urville (Manche)
Urville | |
L'église Saint-Julien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Jean Lefauconnier 2020-2026 |
Code postal | 50700 |
Code commune | 50610 |
Démographie | |
Gentilé | Urvillais |
Population municipale |
202 hab. (2021 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 27′ 05″ nord, 1° 26′ 03″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 33 m |
Superficie | 5,15 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Valognes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Urville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie.
Elle est communément appelée Urville-Bocage pour la différencier des autres communes qui portent le même nom. Elle est peuplée de 202 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 826 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Urville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,6 %), prairies (40,9 %), terres arables (14,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Ureville en 1146, Urvilla en 1180, Orvilla en 1222[13].
Dans le passé, elle s'est aussi appelée Urville-Haimevez au XIVe siècle, puis Urville-près-Valognes, aussi Urville-sur-le-Merderet.
Elle est communément appelée Urville-Bocage pour la distinguer des autres communes portant le même nom ou un nom approchant.
Histoire
[modifier | modifier le code]Urville est traversée par l'ancienne voie romaine Alauna-Cosedia (Valognes-Coutances). Des fouilles entreprises sur le territoire communal ont permis la mise au jour de 452 pièces romaines du IIIe siècle[14].
Sous l'Ancien Régime, René Jourdan de Launay (Golleville, 1673 - 1749), gouverneur de la Bastille, était seigneur de la Motte, fief d'Urville[14]. En 1789, le fief principal d'Urville était la possession du comte de Margerie.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 202 habitants[Note 2], en évolution de −0,98 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[22].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Manoir d'Urville de la fin du XVe siècle, inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [23], avec pigeonnier et doubles porte d'entrée, charretière et piétonne du XVIe siècle, rénovées.
- Château du Marais des XVIIIe, XIXe – XXe siècles, au bord du Merderet. À l'intérieur, cheminée ancienne du XVIe provenant du Haut Gallion à Valognes.
- Église Saint-Julien des XIe, XIIIe – XVIIIe siècles inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [24]. Le tympan du XIIe de la porte méridionale, décoré d'un centaure poursuivant un cerf de ses flèches[25],[Note 3], est classé au titre objet aux monuments historiques[26], ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XVIe, les statues de sainte Catherine d'Alexandrie du XVe, de saint Julien du XVIe, les stalles, lutrin, lambris de chœur et Crucifixion du XVIIIe[27]. Sont également conservés un bas-relief du XVe, un retable aux douze apôtres du XVe, une chaire à prêcher et confessionnal du XVIIIe, des fonts baptismaux du XVIIe[14].
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle.
- Vestiges de l'hôtel pelé, ancien relais de poste.
- Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Burnouf (Urville, 1775 - 1844), philologue et traducteur.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 255.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 658.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique d'Urville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Ce motif est proche de celui de l'arc du chœur de Savigny (dans la sacristie aujourd'hui)[25].
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Urville et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Corine Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 950 - (ISBN 2600001336).
- Gautier 2014, p. 658.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 103
- « Jean-Louis Burnouf se représente », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Jean Lefauconnier élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- « Manoir d'Urville », notice no PA50000006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Saint-Julien », notice no PA50000005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 111.
- « Bas-relief : Le combat d'un centaure contre un cerf », notice no PM50001203, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Œuvres mobilières classées à Urville.