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Urbania (Italie)

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Urbania
Urbania (Italie)
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région des Marches Marches 
Province Pesaro et Urbino 
Code postal 61049
Code ISTAT 041066
Code cadastral L498
Préfixe tel. 0722
Démographie
Gentilé urbaniesi, durantini
Population 6 829 hab. (31-07-2022[1])
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 00″ nord, 12° 31′ 00″ est
Altitude Min. 273 m
Max. 273 m
Superficie 7 700 ha = 77 km2
Divers
Saint patron San Cristoforo
Fête patronale 25 juillet
Localisation
Localisation de Urbania
Localisation dans la province de Pesaro et Urbino.
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Liens
Site web Site officiel

Urbania (autrefois Casteldurante) est une commune italienne d'environ 6 820 habitants (2022), située dans la province de Pesaro et d'Urbino, dans la région Marches, en Italie centrale.

Géographie

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Urbania se trouve à environ 16 km au sud-ouest de la ville d'Urbino, dans l'est de l'Ombrie et des Apennins umbro-marchesans, au sud de la région historique de Montefeltro, sur le cours supérieur du fleuve Metauro. Les montagnes au sud de la ville s'élèvent à 791 m (Monte dei Torrini). Le centre de la ville se trouve à une altitude de 273 m.

Urbania s'appelait à l'origine Castel delle Ripe, et était commune libre guelfe. Pour cette raison elle a été détruite en 1277 par les gibelins de la ville voisine d'Urbino.

La population ayant survécu se réfugia dans l'abbaye bénédictine San Cristoforo autour de laquelle vers 1284, fut reconstruite la nouvelle ville du prélat Guillaume Durand, gouverneur de la Romagne et de la Marche d'Ancône.

En son honneur la ville fut appelée Casteldurante.

Par la suite la cité tomba sous la seigneurie des Brancaleoni, avec la succession assurée conjointement par les fils Nicola Filippo, Pierfancesco et Gentile.

Après le décès de ses frères, Pierfrancesco assuma seul la seigneurie, son fils unique Lamberto étant mort, ce sont ses neveux Galeotto et Alberico (fils de Nicola Filippo) et Bartolomeo (fils de Gentile) qui lui succédèrent.

Les trois cousins se partagèrent la seigneurie : Galeotto et Alberico qui restèrent ensemble administrèrent la majeure partie dont la cité d'Urbania, tandis que Bartolomeo obtint Mercatello sul Metauro et la Massa Trabaria.

La seigneurie des frères, devenus tyrans fut brève car ils furent massacrés par la population qui ne restaura pas l'ancienne liberté communale et s'offrit au duc d'Urbin.

La branche de Mercatello sul Metauro, s'éteignit avec Gentile, première épouse de Federico da Montefeltro, duc d'Urbin, qui apporta comme dot les terres de sa famille.

Les Della Rovere, successeurs des Montefeltro dans le duché d'Urbin firent restaurer l'ancienne demeure du palazzo dei Brancaleoni par un groupe d'architectes comprenant Francesco di Giorgio Martini, Annibale della Genga et Paolo Scirri (connu aussi sous le nom de Scirro Scirri[2]) , ce dernier était probablement le premier maître en architecture de Bramante[3].

Seul le dernier duc d'Urbin Francesco Maria II Della Rovere, vécut en permanence à Casteldurante en y transférant la cour ducale. Il y mourut en 1631, et le duché d'Urbin retourna sous la domination de l'État pontifical.

Le , le pape Urbain VIII éleva Casteldurante au rang de cité et de diocèse en changeant pour la troisième fois son nom qui devint « Urbania ».

Le Urbania entra dans le royaume d’Italie et à partir de ce moment, l’histoire de la ville suivit l’histoire de l’Italie tout entière.

Urbania a été décorée de la Medaglia di Bronzo al Valor Militare pour sa contribution à la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale, en particulier pour l'activité de la « Brigata Garibaldi Romagnola ».

Le , Urbania a subi un tragique bombardement de la part des troupes alliées qui a provoqué d'importantes destructions ainsi que 248 victimes civiles. Pour ce motif la ville est reconnue « Cité martyre de la Province de Pesaro et Urbino » .

La ville est célèbre à la Renaissance pour sa production de majolique, connue sous le nom de majolique de Casteldurante. L’ornementation de ces objets traitent de sujets bibliques comme de jeux visuels grivois, de grotesques comme des récits mythologiques ou politiques. De nombreux musées de par le monde en exposent des pièces ; en France, le Musée national de la Renaissance à Ecouen en possède un grand nombre qui font montre d'une grande variété stylistique.

Monuments et patrimoine

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Administration

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Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
14 juin 2004 En cours Luca Bellocchi Centro-Sinistra  
Les données manquantes sont à compléter.

Barca, Campi Resi, Campolungo, Gualdi, Muraglione, Orsaiola, Ponte San Giovanni, San Lorenzo in Torre, San Vincenzo in Candigliano, Santa Maria del Piano, Santa Maria in Campolungo, Santa Maria in Spinaceti

Communes limitrophes

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Acqualagna, Apecchio, Cagli, Fermignano, Peglio, Piobbico, Sant'Angelo in Vado, Urbin

Montaigne à Urbania

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Montaigne en 1581 a transité par Urbania lors de ses voyages en Italie, lors de son trajet entre Urbino et Sansepolcro.

« Nous randismes sur la fin de la journée par un chemin bas & aisé à Castel Durante (Urbania) quinze milles. Villete assise en la pleine, le long de Metaurus, apartenant au duc d’Urbin. Le peuple y faisoit fus de joïe & feste de la naissance d’un fils masle, à la Princesse de Besigna,... »

— Journal du voyage de Montaigne, § sur Urbania.

Personnalités liées à Urbania

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. Francesco Pellizzi (dir.), Christopher Wood et Jonathan Hay, Res : Anthropology and Aesthetics, 57/58 : Spring/Autumn 2010, Harvard University Press, , 367 p. (ISBN 978-0-87365-861-4, lire en ligne).
  3. (en) « Bramante », sur Nndb.com.

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