La 21e édition du Tour Down Under (officiellement nommé Santos Tour Down Under), une course cycliste par étapes, a lieu du 15 au en Australie. L'épreuve se déroule sur six jours entre Adélaïde et Willunga Hill sur un parcours de 857,8 km. C'est la première épreuve de l'UCI World Tour 2019, le calendrier le plus important du cyclisme sur route.
La victoire finale revient au Sud-africain Daryl Impey (Mitchelton-Scott). C'est la première fois en 21 ans d'histoire de la course, que le vainqueur de la précédente édition parvient à défendre son titre avec succès. Impey était devancé par le Néo-Zélandais Patrick Bevin (CCC Team) de sept secondes avant la dernière étape se terminant à Willunga Hill, mais Bevin a perdu près de six minutes dans la journée à cause de blessures subies lors d'un accident de la veille. Impey termine troisième de cette étape derrière l'Australien Richie Porte (Trek-Segafredo) - qui a remporté l'étape de Willunga pour la sixième année consécutive - et le Néerlandais Wout Poels (Team Sky). Impey gagne le classement général avec treize secondes d'avance sur Porte et dix-sept secondes sur Poels.
Bien qu’il n'ait pas remporté le classement général, Bevin s'adjuge le maillot bleu attribué au vainqueur du classement des sprints. Dans les autres classements de la course, Jason Lea (UniSA-Australia) gagne le classement de la montagne qu'il a mené de la première à la dernière étape, tandis que son compatriote Chris Hamilton (Sunweb) obtient le maillot blanc du meilleur jeune avec sa sixième place au classement général. Le classement par équipes est remporté par UAE Emirates, qui a mené dès le premier jour et compte une victoire d'étape par Jasper Philipsen pour ses débuts avec une UCI WorldTeam.
Les cinq premières étapes de ce Tour Down Under comprennent toutes quelques difficultés à divers endroits de la course. La sixième et dernière étape se termine avec la montée de Willunga Hill (3,5 kilomètres de long et 7 % de dénivelé), après un premier passage quelques kilomètres auparavant et qui joue souvent un rôle décisif dans la course[2].
Première course de la saison cycliste de l'UCI World Tour, le Tour Down Under fait office de reprise pour les coureurs issus des formations World Tour. L'épreuve ne délivrant pas de Wild-card, seule une sélection de coureurs australiens a la possibilité de rivaliser avec les meilleurs. Du fait de sa situation dans le calendrier cycliste et des conditions météorologiques, la course favorise les locaux australiens qui en font souvent un objectif majeur (11 victoires australiennes en 20 éditions).
Quatre coureurs, Michael Storer (Sunweb), Artyom Zakharov (Astana), Patrick Bevin (CCC) et Jason Lea (UniSA-Australia) échappés en début d'étape sont rattrapés par le peloton à 38 km de l'arrivée. Aucune attaque ne vient empêcher un sprint massif à l'arrivée. Max Walscheid (Sunweb) fait le sprint en tête avant d'être devancé par Elia Viviani (Deceuninck-Quick Step), mal placé à 200 mètres de la ligne d'arrivée. Jakub Mareczko (CCC) prend la troisième place. Viviani est le premier leader du classement général de ce Tour Down Under, devant Max Walscheid. Grâce aux bonifications obtenues durant leur échapée, Bevin et Storer occupent les troisième et quatrième places[6],[7],[8].
En raison de fortes chaleurs (40° celsius), l'étape a été raccourcie d'une vingtaine de kilomètres.
Échappés en début d'étape, Artyom Zakharov (Astana), Jason Lea (UniSA-Australia) et Jaime Castrillo (Movistar) sont rattrapés par le peloton à cinquante kilomètres de l'arrivée. Manuele Boaro (Astana) et Matthieu Ladagnous (Groupama-FDJ) s'échappent à leur tour, avant que Boaro ne laisse Ladagnous seul en tête. Celui-ci creuse une avance de deux minutes mais le peloton, bien emmenés par les équipes des sprinteurs, revient sur lui à deux kilomètres de l'arrivée. Dans le dernier kilomètre, une chute retarde la majorité du peloton. Un groupe réduit se dispute la victoire. Luis León Sánchez (Astana) accélère et parvient à creuser un écart sur ses poursuivants. Il est cependant dépassé par Patrick Bevin (CCC) à 150 mètres de la ligne. Ce dernier résiste au retour du sprint Caleb Ewan et s'impose. Troisième du classement général au départ de l'étape, Patrick Bevin en prend la tête, avec cinq secondes d'avance sur Elia Viviani[9].
Un circuit final de onze kilomètres comporte deux petites côtes à effectuer à sept reprises. Dans le dernier tour de circuit, Kenny Elissonde attaque dans la dernière côte, Luis León Sánchez le rattrape suivi par Darryl Impey. Peter Sagan dépasse ces deux coureurs dans la descente jusqu'à la ligne d'arrivée.
Une échappée comptant Miles Scotson, Thomas De Gendt, Hermann Pernsteiner, Benoît Cosnefroy et Nicholas White est reprise par le peloton en début de la dernière montée. C'est à ce moment où Rémi Cavagna tente de rejoindre les derniers échappés. Quatre coureurs favoris de l'épreuve se détachent dans cette montée: Richie Porte, George Bennett, Michael Woods et Wouter Poels. À la flamme rouge, vingt coureurs se disputent la victoire d'étape. Comme la veille, Sanchez accélère à moins de 500 mètres, suivi par le maillot ocre, mais Impey les dépasse sur la ligne.
Ayden Toovey et Jason Lea, de l'équipe UniSA-Austalia, s'échappent dès le départ afin de passer en tête et de renforcer la première place de Lea au grand prix de la montagne. Ils sont rejoints par le Français Clément Chevrier (AG2R La Mondiale), tandis que Toovey se laisse décrocher. Lea obtient les points attendus et les deux coureurs sont repris après une cinquantaine de kilomètres parcourus. Deux sprints intermédiaires sont ensuite disputés. Daryl Impey et Patrick Bevin, intéressés par les bonifications, s'y neutralisent, se partageant les premières et deuxièmes places. Juste après ces sprints, le Français Matthieu Ladagnous, de l'équipe Groupama-FDJ, attaque, rejoint par Ayden Toovey. Malgré l'avance de quatre minutes qu'ils parviennent à creuser, ils sont rattrapés par le peloton à 35 km de l'arrivée. Le leader du classement général Patrick Bevin tombe à une dizaine de kilomètres de l'arrivée mais parvient à rentrer dans le peloton, avec l'aide de ses coéquipiers.
Le course se termine par un sprint massif. L'Australien Caleb Ewan (Lotto-Soudal) franchit la ligne d'arrivée le premier. Il est cependant déclassé par le jury pour avoir bousculé Jasper Philipsen (UAE Team Emirates) de la tête durant le sprint. C'est ce dernier, initialement deuxième, qui se voit attribuer la victoire, devant Peter Sagan et Danny van Poppel. Patrick Bevin reste en tête du classement général avec sept secondes d'avance sur Daryl Impey[10].
Une échappée de sept coureurs ayant un maximum de 3 minutes 30 secondes est reprise dans la première ascension de Willunga. Seul Nicholas White résiste jusqu'à ce que les Sky le dépasse avant le sommet. Pendant cette montée, le maillot ocre de Bevin a des difficultés importantes et se retrouve au sommet loin derrière le peloton. Hector Carretero roule seul en tête de course dans le secteur plat, puis est rejoint par deux autres coureurs. Elissonde se remet à attaquer dans la seconde ascension de Willunga, son coéquipier Wouter Poels vient le rejoindre. Comme les années précédentes, Richie Porte met une très forte attaque à 1300 mètres de la ligne et vient remporter l'étape devant Poels. Darryl Impey, juste derrière eux, remporte le classement général.