Torcheville
Torcheville | |
Église Saint-Pierre | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Laurent Friche 2020-2026 |
Code postal | 57670 |
Code commune | 57675 |
Démographie | |
Gentilé | Torchevillois, Torchevilloises |
Population municipale |
118 hab. (2021 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 38″ nord, 6° 50′ 58″ est |
Superficie | 6,14 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Torcheville est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].
Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Montdidier | Albestroff | Vittersbourg | ||
Nébing | N | Munster | ||
O Torcheville E | ||||
S | ||||
Marimont-lès-Bénestroff | Guinzeling | Insviller |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau des Roses et le ruisseau de l'Étang de Nebing (ou Grand Etang)[Carte 1].
Le ruisseau des Roses, d'une longueur totale de 11,9 km, prend sa source dans la commune de Bassing et se jette dans la Rode en limite de Munster et de Givrycourt, après avoir traversé six communes[3].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau des Roses, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 915 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Kappelkinger_sapc », sur la commune de Kappelkinger à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Torcheville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,4 %), prairies (35,9 %), forêts (15,1 %), eaux continentales[Note 2] (5,2 %), zones urbanisées (4,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Dans la période la plus ancienne, c’est un nom issu du latin qui apparaît dans les textes[16],[17]. L'empire romain s’est en effet installé depuis la conquête des armées de Jules César jusqu’au-delà de Trèves. Le latin a concurrencé la langue celtique implantée auparavant. Bien après la chute de l'Empire et l'invasion des Francs au Ve siècle, il a conservé droit de cité dans les dénominations officielles. Puis le francique, parlé par une grande partie de la population, a transformé le nom du lieu.
Le testament de Fulrad (705-784), natif de la vallée de la Seille, abbé de Saint-Denis en 749, familier de Charlemagne et établi à Herstal, mentionne la localité de Tornugo villare (du nom propre gaulois Turnus avec le suffixe -acum : Turnacum villa) : le domaine de Turnus.
Les toponymes en acum sont rares dans cette région et leur terminaison cède la place à tout un éventail de suffixes germaniques. Ils sont particulièrement instables par confusion d’éléments latins et germaniques. C'est précisément le cas pour l'évolution du toponyme de Torcheville. On trouve en 1124 Torneswilre. Mais à la même période, il est fait mention du village sous le nom de Dorwiller, dans une charte de l’an 1121, dans laquelle Etienne, évêque de Metz, confirme les biens et les privilèges de l'abbaye de Longeville. En 1291, on trouve Dorvillers ; wilre s’est transformé en un villers qui ressemble à la villa mais Turnus s’est aussi transformé. Le village se trouve alors largement inclus dans la partie de la Lorraine parlant essentiellement le francique. Les textes et les cartes portent par la suite d'autres déclinaisons du toponyme : Torviler (1285) ; Toirviler (1300) ; Torviller (1312) ; Dorswiler (1313) ; Torchwillensis (1335) ; Dorwilre (1352) ; Torwiler, Torswiller (1440) ; Torschweiller (1764) ; Torschweiler[18], Torschwiller[19] et enfin Torcheville.
La commune a été renommée Dorsweiler pendant l'annexion allemande.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ont été trouvées des traces archéologiques d'un ancien château médiéval, de forme carrée, sous la commune.
C'est un ancien fief du bailliage d'Allemagne.
Cette commune faisait partie du département de la Meurthe avant 1870.
Albestroff avait absorbé en 1973 le village de Torcheville. Celui-ci a repris son indépendance en 1998.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 118 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Moselle : 0,52 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre XVIIIe siècle/XIXe siècle : chaire XVIIIe siècle.
- Calvaire au centre du village, à proximité de la Rose.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Tharcise Cherrier (1891-1954), né à Torcheville.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Torcheville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine, (lire en ligne)
- Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
- Sandre, « le ruisseau des Roses »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Torcheville et Kappelkinger », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Kappelkinger_sapc », sur la commune de Kappelkinger - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Kappelkinger_sapc », sur la commune de Kappelkinger - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Torcheville ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Toponymie mosellane. Alain SIMMER. Fensch Vallée Edition. 2002
- Dom Calmet dans sa « Notice de la Lorraine » (1756) et Henri Lepage dans « Les communes de la Meurthe » (1853)
- Poètes et romanciers de la Lorraine - Théodore Puymaigre (1848)
- Notice de la Lorraine - Augustin Calmet (1840)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.