Aller au contenu

Tilo Medek

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tilo Medek
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
DuderstadtVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
Formation
Activités
Autres informations
Site web
Distinction
Vue de la sépulture.

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Tilo Medek (né Müller-Medek ; Iéna,  – Duderstadt, ) est un compositeur, musicologue et éditeur de musique allemand. Il grandit en Allemagne de l'Est, mais il est inspiré par l'école de Darmstadt. Il compose des pièces radiophoniques et de la musique de scène. Sa mise en musique du Décret sur la paix de Lénine, conduit à des restrictions et après, il montre sa solidarité avec l'expatrié Wolf Biermann. Il se déplace également à l'Ouest, où il compose un opéra, Katharina Blum inspiré du roman d'Heinrich Böll et travaille dans l'éducation. Il reçoit des prix internationaux dès 1967.

Carrière

[modifier | modifier le code]

Müller-Medek[1] est né à Iéna, le fils du compositeur et musicien Willy Müller-Medek (1897–1965) et son épouse Rosa (1902–1976)[2]. Il reçoit une formation musicale à l'école de musique d'Iéna et pratique violon, piano, improvisation et étudie la théorie de la musique[3]. En 1957, il participe au douzième cours d'été de Darmstadt en Allemagne de l'Ouest[4], où il suit les cours d'Alexandre Jemnitz, Luigi Nono, Hermann Scherchen et Karlheinz Stockhausen[5].

De 1959 à 1962, il étudie le piano avec Kurt Johnen (de) à Quedlinbourg. Il obtient son Abitur (Baccalauréat) en 1959 et ensuite étudie la musicologie à l'Université Humboldt de Berlin, avec Walther Vetter, Ernst Hermann Meyer et Georg Knepler[3]. Il prend également des cours de psychologie avec Kurt Gottschaldt (de), en histoire de l'art avec Karl-Heinz Clasen, en théologie, Lieselotte Richter et d'architecture des jardins avec Willy Kurth. Parallèlement, il étudie la composition avec Rudolf Wagner-Régeny à la Deutsche Hochschule für Musik de Berlin-Est[3].

À partir de 1962, en raison de la suppression de sa bourse après la construction du mur, Medek travaille en tant que répétiteur pour le Berliner Arbeiterjugend (orchestre des ouvriers de Berlin) et en tant que compositeur pour la radio et écrit des musiques de scène. En 1964, il rédige sa thèse de musicologie : Die Vertonungen von Goethes Prometheus-Gedicht[3] et rentre à l'Académie allemande des arts de Berlin. En 1968, son œuvre est d'abord limitée, en raison de la nature de ses compositions : Das Dekret über den Frieden[2] d'après le Décret sur la paix de Lénine et « Battaglia alla turca » (plus tard, le n° 1 de Lesarten an zwei Klavieren). Le texte de Lénine, légèrement élagué, est destiné à un récitant et percussion. Le premier est placé au milieu du public, tandis que les percussionnistes sont positionnés à l'arrière de l'auditoire aux quatre coins, jouant avec une intensité croissante qui, à la fin, noie la voix[6]. En 1977, Medek critique l'école de Darmstadt et son influence en RDA[7]. Lorsque Wolf Biermann doit quitter le pays le , Medek proteste d'abord, puis lui aussi s'installe à l'Ouest[2],[4]. À partir de 1982, il dirige la maison d'édition musicale Musikverlag Edition Tilo Medek[2]. En 1984, il compose, un opéra, Katharina Blum, sur un livret de son épouse Dorothea Medek, basé sur l'ouvrage d'Heinrich Böll, Die verlorene Ehre der Katharina Blum (L'Honneur perdu de Katharina Blum)[8]. Révisé en 1986, il est créé au Théâtre de Bielefeld, le [8]. Medek est mort à Duderstadt en 2006[9].

Œuvre

[modifier | modifier le code]

Parmi les œuvres de Medek, figure de la musique de chambre, des pièces pour piano et une série de mises en musique de poésies de Bertolt Brecht, interprétées par des chanteurs tels que Sonja Kehler. Il compose de nombreuses œuvres pour chœur et orchestre et reçoit une reconnaissance internationale pour Die Todesfuge (1967) d'après le poème de Paul Celan, « Todesfuge ». Medek compose deux pièces radiophoniques diffusées par la Radio DDR 1 et des œuvres pour la scène, telles que l'opéra Katharina Blum. Il compose trois symphonies : Die Eisenblätter, Die Rheinische, Die Sorbische, et plusieurs concertos pour instrument soliste et orchestre, ainsi que de nombreuses œuvres pour orgue. Il reçoit des prix pour son Die betrunkene Sonne (« Le soleil ivre ») pour récitant et orchestre, un mélodrame pour enfants sur un texte de Sarah Kirsch[10] et une Messe des enfants, écrite à la mémoire des enfants assassinés par les nazis[11].

Récompenses

[modifier | modifier le code]
  • 1967 : Internationaler Kompositionswettbewerb der Stiftung Gaudeamus, Niederlande (pour Todesfuge)
  • 1968 : Université d'État de New York ( Das Dekret über den Frieden)
  • 1969 : Opernwettbewerb DDR (pour l'opéra Einzug)
  • 1970 : Friedrich Kuhlau-Wettbewerb der Stadt Uelzen (pour Kühl, nicht lau, n° 2 extrait des  Lesarten an zwei Klavieren)
  • 1975 : 22e Tribune internationale des compositeurs de l'UNESCO à Paris (pour la Messe des enfants)
  • 1975 : Prix Folklorique de la radio de Bratislava (pour Der schwere Traum)
  • 1977 : Prix Danube (de) à Bratislava pour l'enregistrement de la Kindermesse par la KRO-Niederlande
  • 1982 : Ernst Reuter, avec Dorothea Medek pour leur interprétation de Westöstliche Wechsel, ausgestellt in der Ankunftszeit

Discographie (sélection)

[modifier | modifier le code]
  • Die betrunkene Sonne. Un mélodrame pour enfants, récitant et orchestre.
    • 1971, Nova 8 85 019 (extraits)
    • 1981, LP Deutsche Grammophon DG-Junior 2546054
    • 26 et Schwerte SonArte, 2987610002
  • Musik für Kinder, 3 CD Deutsche Grammophon, 459 606) 1998
  • El sol borracho, AgrupArte (Espagne) (ISBN 84-95423-04-9) (avec livret illustré) 2000
  • Musik in Deutschland 1950-2000 (coffret 3 : Angewandte Musik, disque 9) Deutscher Musikrat RCA RedSeal, 74321 73527 2 2001
  • Tilo Medek, Œuvres pour orgue : Wandlungs-Passacaglia, (2001) ; B-A-C-H, Vier Töne für Orgel (1973) ; Verschüttete Bauernflöte (1969), Quatemberfeste (1989) ; Gebrochene Flügel (1975) ; Rückläufige Passacaglia (1979). Cybele Records SACD 060.801 (2008)
  • Triops-Botschaft – Das Gitarrenwerk von Tilo Medek : Rosenlied – Pergola – Rautenkranz (1967/69), Albumblatt mit Randbemerkungen (1967/68), Venezianisches Naxos (1981) ; Erdrauch (1979), Triops - Botschaft (1985). Ricophon LP 01030 ETM
  • Tilo Medek, Concerto pour violoncelle n° 1 (1978/82), Eine Stèle für Bernd Alois Zimmermann (1976), Schattenspiele(1973). CPO 777 520-2, 2010
  • Kindermesse : Zum Gedenken der im Dritten Reich ermordeten Kinder (1974) pour chœur d'enfants
    • Version TV : , Niederländisches Fernsehen, II. Programm, KRO Hilversum
    • LP : Kindermesse und Struwwelpeter - Mannheimer Kinderchor, Édition Tilo Medek, 01012 1986
  • Musik in Deutschland 1950-2000 (Encadré 16: Musik für Chöre, le Disque 1) Deutscher Musikrat RCA RedSeal, 74321 73660 2, 1998
  • So ein Struwwelpeter / Musikalischer Bilderbogen für Sopransolo, Kinderchor und Solostimmen, Flöte, Fagott, Marimbaphon und andere Schlaginstrumente (1975), texte : Hansgeorg Stengel (de)
  • Landesmusikakademie NRW, Chœur d'enfants de Gütersloh ; Gabriele Henn, flûte ; Johannes Overbeck, basson ; dir. Matthias Suter, Marimbaphon. Ernst Leopold Schmidt, audite!nova, LC 18939, 2010 (OCLC 865092437)

Musique pour la radio

[modifier | modifier le code]
  • 1969 : Bertolt Brecht Der Ozeanflug (pièce radiophonique), également à la direction, avec Kurt Veht, Radio DDR 1
  • 1972 : Agnieszka Osiecka: Appetit auf Frühkirschen (pièce radiophonique) – direction, Albrecht Surkau, la Radio DDR 1)
  • 1973 : Jiri Kafka: Vom Wasser, das zu singen aufhörte (émission radio pour les enfants) – direction, Albrecht Surkau, Berliner Rundfunk

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Fred K. Prieberg, Musik im anderen Deutschland. Köln 1968 (Müller-Medek), pp. 312–313, 315, 322
  • Konrad Böhmer, Zwischen Reihe und Pop. Vienne, 1970
  • Komponistenwerkstatt dans Arbeitshefte der Akademie der Künste der DDR. vol. 13. Berlin 1973
  • A. Olivier, Musik ist Intimverkehr ohne Intimitäten – ein Interview. dans Status, Unabhängige Zeitschrift für Ärzte, 1978, no. 6, p. 96.
  • Hartmut Lück, Ein Marsch, der die Massen beunruhigen soll. dans Neue Musikzeitung, 1978, Nr.3, p.7.
  • Wolfgang Schreiber, Warum nicht mit Schumann vergleichen?- Portrait des Komponisten Tilo Medek, dans Musik und Medizin, 1978, no 11, p. 56–69.
  • Wolfgang Horn, Gegen die Musik der Abkapselung. dans Düsseldorfer Hefte, 1979, no 14, p.11 sqq.
  • Wolfgang Horn, Einer, der auszog, vom Komponieren zu leben. dans Tilo Medek-Dokumentation Düsseldorf, Stadtbücherei
  • Hartmut Lück: Musik über Musik oder wie man die Tradition beerbt, ohne traditionell zu komponieren. dans Tilo Medek-Dokumentation. Düsseldorf, Stadtbücherei
  • H. Herbort: Muß ein Künstler sich sicher fühlen? – Ein Gespräch mit Tilo Medek und ein Uraufführungsberich über das Violinkonzert. dans Die Zeit, , p. 51.
  • Oskar Gottlieb Blarr: Kennen Sie Medek? Über die Orgelfalte eines vielfältigen Komponisten. dans Ars Organi, année 29, vol. 1, mars.
  • H. Herbort, Deutsche Weihnachtslieder by Tilo Medek. dans Die Zeit, .
  • Tilo Medek - Ein Komponistenportrait. Fahmüller, Bonn 1984. - 29 Bl. Stadtbücherei Düsseldorf
  • Ernst Klaus Schneider, Original und Bearbeitung - Tilo Medeks „Battaglia alla turca“. In: Kursmodelle Musik, Sekundarstufe II, Verlag Moritz Diesterweg
  • H. Daschner: Tilo Medek "Die betrunkene Sonne". In: Musikwissenschaft, Universität Freiburg, 1985
  • Gunter Duvenbeck, Absage an "Fortschrittsglauben" in der Musik – Anmerkungen zu einer Diskussion mit dem Komponisten Tilo Medek. dans Gunter Duvenbeck (éd.), Bonner Musikkalender, 15/1987, Bonn
  • Gunter Duvenbeck, « Ich fühle mich immer unterwegs » – Ein Gespräch mit Tilo Medek. dans Generalanzeiger Cologne/Bonn, 18/
  • Carl Friedrich Schröer, Das neue Gretchen ist nicht pflegeleicht – Der Komponist Tilo Medek und seine Oper « Katharina Blum ». dans Rheinischer Merkur / Christ und Welt,
  • Michaele Kinzelmann, Die Betrunkene Sonne von Tilo Medek. Wissenschaftliche Hausarbeit an der Pädagogischen Hochschule de Fribourg,
  • Gerd Brill im Gespräch mit Tilo Medek, Die Triopsbotschaft setzt sich durch …. dans musiblatt, 3/88, avec critiques de Wurzelwerk et Triopsbotschaft
  • Hans Gerd Brill, Das Gitarrenwerk Tilo Medeks. dans Zupfmusik magazin,
  • Irmgard Jüsten, Ein Komponist zwischen Ost und West – Zum Schaffen Tilo Medeks vor und nach seiner Ausbürgerung aus der ehemaligen DDR. Universität Münster, Fachbereich Musikpädagogik, Stadtbücherei Düsseldorf
  • Sabine Rabe, Studie zum Wort-Ton-Verhältnis der Brechtschen Liebeslieder in der Vertonung für Singstimme und Gitarre von Paul Dessau und Tilo Medek. Theoretische Arbeit zum Diplom, Hochschule Hanns Eisler, Berlin 1994
  • Daniel Höhr, Verweigerung durch Ausstieg – Tilo Medeks Komposition « König Johann oder der Ausstieg ». Seminararbeit, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität zu Bonn, séminaire en anglais
  • Brigitte Köchlin, Alla Turca - Bearbeitungen von Mozarts KV 331, 3. Satz unter dem Blickwinkel unterschiedlich funktionaler Zuordnungen. Studienseminar für das Lehramt, Neuss
  • Katharina Kunze, Untersuchung zum Kantatenschaffen Tilo Medeks. Université Johann Gutenberg de Mayence, Musikwissenschaftliches Institut, 1999
  • Christof Götz, Norm oder Normverstoß – zum sozialistischen Realismus in der Musik der DDR – Dargelegt an ausgewählten Beispielen aus dem Musikleben der Stadt Jena, in den Uraufführungen seines städtischen Orchester in den Jahren 1969-1998. Hochschule Franz Liszt, Weimar
  • Florian Scharmer, Das Bläserquintett bei Tilo Medek. thesis. Innsbrucker Musikpädagogikinstitut der Universität Mozarteum Salzburg,
  • Maike Neubert, Kompositionen für Kinder am Beispiel von Musikalischen Erzählungen. thèse, Université Ludwig-Maximilian de Munich
  • Alexander von Nell: Trauerkompositionen & Requien in der DDR. thèse, Université Humboldt de Berlin, (p. 56–61 : Todesfuge).
  • Peter Gnoss, Ein unangepasster Komponist, zum Gedenken an den Komponisten Tilo Medek. dans Fermate, 25e année, n° 2, 2006.
  • Gedenkheft für Tilo Medek, avec des textes d'Andreas Eckardt, Alfons Kontarsky, Andreas Dorschel, Peter Gülke, Hartmut Lück, Volker Tarnow, Achim Hofer (de) et Hans Pölkow, parmi d'autres, ETM 215.
  • Ute Jung-Kaiser (de), Wir schaufeln ein Grab in den Lüften. dans Polyästhetik im 21. Jahrhundert. Peter Lang, Internationaler Verlag der Wissenschaften, Frankfurt am Main 2007, Tilo Medeks Todesfuge (1966), p. 165–169.
  • Oliver Alt, Tilo Medeks Lieder mit Gitarrenbegleitung. dans Gitarre aktuell, 29e année, Gak No. 101-II/08, Gak No. 102- III/08III, Gak No.103- IV/08, 30e année. Gak No. 105-II/09
  • Roland Hafen, Wassermusik – zwei zeitgenössische Komponisten. dans musik impulse journal, 21/08, Helbling Verlag, Esslingen / Innsbruck 2008 (Symphonie n° 2, Rheinische)
  • Ulrike Liedtke, über die « kleinen Unterwanderungen » ostdeutscher Komponisten in der Zeit der DDR, Musik im stillen Widerstand. dans Musikforum, (éditorial)
  • Hans Pölkow, Musik aus der Kraft der verdichteten Sprache. Zum Tod des Komponisten Tilo Medek. dans Berliner Zeitung,

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tilo Medek » (voir la liste des auteurs).
  1. ↑ (de) Hans-Klaus Jungheinrich, « Erinnerung an Komponisten Tilo Medek / Im Westen ungeküsst », Frankfurter Rundschau,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ a b c et d (en) Hildegard Ginzler, « Der Komponist Tilo Medek », sur kreis.aw-online.de (version du sur Internet Archive).
  3. ↑ a b c et d (de) « Komponist Tilo Medek wurde 65 », Novelletto, Landesmusikrat Rheinland-Pfalz,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. ↑ a et b (de) Heinz Josef Herbort, « Aus der DDR ausgereist worden: der Komponist Tilo Medek: / Terz als Tür, Oktave als Fenster », Die Zeit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ (de) « Tilo Medek / deutscher Komponist, Musikwissenschaftler und Musikverleger », Munzinger (consulté le ).
  6. ↑ (de) Nina Noeske et Matthias Tischer (éds.), Musikwissenschaft und Kalter Krieg : das Beispiel DDR, Böhlau Verlag, , 195 p. (ISBN 978-3-412-20586-7, lire en ligne), p. 43.
  7. ↑ (en) Elaine Kelly, Composing the Canon in the German Democratic Republic : Narratives of Nineteenth-Century Music, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-939518-7, lire en ligne), p. 147.
  8. ↑ a et b (de) « Katharina Blum », sur operone.de (consulté le ).
  9. ↑ (de) « Erinnerung an Komponisten Tilo Medek / Im Westen ungeküsst », Der Tagesspiegel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ (de) « Medek, Tilo », sur operone.de (consulté le ).
  11. ↑ (de) « Erinnerung an Komponisten Tilo Medek / Im Westen ungeküsst », Kunststiftung Nordrhein-Westfalen, (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Tilo_Medek&oldid=207361218 ».