Terra nigra
La terra nigra (littéralement « terre noire ») est un terme désignant des productions de céramiques de table sombres au cours de l'Antiquité romaine. Initialement décrites par Hans Dragendorff comme une catégorie qui « recouvre, au sens étroit du mot, de fins vases en terre cuite d'un gris-bleu clair, dont la couverte, très soigneusement lissée, est revêtue d'un vernis noir »vol. 1,_
Productions de Gaule du Nord
[modifier | modifier le code]Initialement, Hans Dragendorff s'appuie sur ses travaux qui ont essentiellement concerné le nord de le Gaule. Tant les productions de céramiques en mode A qu'en mode B sont regroupées sous l'appellation de « vases belges », désormais décrites comme céramique « belge » ou « gallo-belge »vol. 1,_
Les productions de Gaule du Nord sont « généralement lissée, quelquefois décorée, mais rarement engobée »[4].
Productions de Gaule centrale
[modifier | modifier le code]En Gaule centrale, les terra nigra ont fait l'objet d'une première étude due à Yves Menez, publiée en 1989[5]. À partir des sites de consommation de Châteaumeillant et Néris-les-Bains, il établit une première typologie de ces céramiques enfumées de tradition indigène dont les formes témoignent d'influences italiques, avec une production centrée sur la période augustéenne et tibérienne[6],[7],vol. 1,_
Les productions de Lezoux sont quant à elles qualifiées de céramiques à « surface lissée soigneusement et un toucher dit “savonneux”. Elle est parfois décorée à la molette. Sa production dure jusqu'au milieu du Ier siècle[11]. La diminution des productions lézoviennes est mise en relation avec le début de la production d'imitations de sigillée puis avec la production de sigillées cuites en mode Cvol. 1,_
L'étude de Jérôme Trescarte qui a porté sur les céramiques arvernes à l'échelle de la cité éponyme[13] conclut que ces céramiques à « surfaces sombres, souvent finement lustrées et enfumées » correspondent à des productions dont le répertoire s'inspire à la fois des productions locales protohistoriques, mais aussi des importations italiennesvol. 1,_
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Trescarte 2013, vol. 1, p. 315.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 315-316. _2-0">↑
- Deru 1996.
- Xavier Deru, « La terra nigra du Nord de la Gaule », sur ONICER - Outil numérique pour l'inventaire de la céramique (consulté le ).
- Menez 1989, p. 135.
- Menez 1989, p. 134-135.
- Lallemand 2005, p. 39.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 194.
- Lallemand 2005, p. 39-40, 59.
- Lallemand 2005, p. 59.
- Michel Provost et Christine Mennessier-Jouannet (dir.), Le Puy-de-Dôme, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 63/2), (ISBN 978-2-87754-031-5), p. 120.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 141.
- Trescarte 2013.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 315, 354-355.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 317.
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 367-371. _16-0">↑
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 371-372. _17-0">↑
- Trescarte 2013, vol. 1, p. 372-373. _18-0">↑
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- David Lallemand, « L'origine et l'évolution de la terra nigra dans la basse vallée de l'Allier », dans Lucien Rivet (éd.), Actes du congrès de Blois, 5-8 mai 2005, Marseille, Société française d'étude de la céramique antique en Gaule, , p. 39-61
- Xavier Deru, La céramique belge dans le nord de la Gaule. Caractérisation, chronologie, phénomènes culturels et économiques, Louvain-la-Neuve, Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 89), (BNF 37565851)
- Yves Menez, « Les céramiques fumigées ("Terra Nigra") du Bourbonnais. Étude des collections de Néris-les-Bains et Châteaumeillant », Revue archéologique du Centre de la France, t. 28, no 2, , p. 117-178 (ISSN 1159-7151, lire en ligne, consulté le ).
- Jérôme Trescarte, La céramiques de la cité arvernes au Haut-Empire. Production, diffusion et consommation (Ier siècle avant J.-C. - IIIe siècle après J.-C.) (thèse de doctorat en archéologie sous la direction de Frédéric Trément), Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, (lire en ligne).