Tamia
Tamias
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Ordre | Rodentia |
Sous-ordre | Sciuromorpha |
Famille | Sciuridae |
Sous-famille | Xerinae |
Tribu | Marmotini |
Les tamias forment un genre de petits mammifères rongeurs de la famille des Sciuridae (écureuils vrais, marmottes...), présents essentiellement en Amérique du Nord. Une seule espèce est native d'Eurasie, le Tamia de Sibérie. Les tamias se différencient en plusieurs espèces souvent confondues entre elles à cause de leur ressemblance. Les termes suisse, petit suisse, ou suisse rayé sont utilisés couramment pour désigner au Canada notamment l'espèce Tamias striatus. Le nom de « suisse » vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican. On les nomme « chipmunk » en anglais.
Liste des espèces
[modifier | modifier le code]- Neotamias speciosus (Merriam, 1890) Tamia de Californie
- Tamias alpinus — Tamia des montagnes
- Tamias amoenus — Tamia amène
- Tamias canipes — (Gray-footed Chipmunk)
- Tamias cinereicollis — Tamia à cou gris
- Tamias dorsalis — Tamia des hauteurs
- Tamias merriami — Tamia de Merriam
- Tamias minimus — Tamia mineur
- Tamias obscurus — (California Chipmunk)
- Tamias ohrogenys — (Yellow-cheeked Chipmunk)
- Tamias palmeri — Tamia de Palmer
- Tamias panamintinus — Tamia de Panamint
- Tamias quadrimaculatus — Tamia à longues oreilles
- Tamias quadrivittatus — Tamia du Colorado
- Tamias ruficaudus — Tamia à queue rousse
- Tamias rufus — (Hopi Chipmunk)
- Tamias senex — (Allen's Chipmunk)
- Tamias sibiricus — Tamia de Sibérie ou écureuil de Corée.
- Tamias siskiyou — (Siskiyou Chipmunk)
- Tamias sonomae — Tamia de Sonoma
- Tamias speciosus — Tamia charmant
- Tamias striatus — Tamia rayé[1], suisse ou écureuil de Corée
- Tamias townsendii — Tamia de Townsend
- Tamias umbrinus — Tamia ombré
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Un Tamias sonomae
Espèces similaires
[modifier | modifier le code]On peut confondre les tamias avec certains spermophiles rayés comme Spermophilus lateralis, les écureuils palmistes (Funambulus sp.) ou encore l'Écureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus). Mais ces derniers ont des rayures dorsales qui s'arrêtent à la nuque et sont plus gros.
Au Québec, les espèces similaires sont[2] :
- Tamia mineur (Tamias minimus) ;
- Écureuil roux (Tamiasciurus hudsonicus) ;
- Écureuil gris (Sciurus carolinensis) ;
- Grand Polatouche (Glaucomys sabrinus) ;
- Petit Polatouche (Glaucomys volans).
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Écureuil terrestre doré (Callospermophilus lateralis)
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Comparaison entre l'Écureuil terrestre doré (en haut) et le tamia rayé (en bas)
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Écureuil de Barbarie (Atlantoxerus getulus)
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Écureuil palmiste (Funambulus sp.)
Alimentation
[modifier | modifier le code]Comme la plupart des écureuils, les tamias sont relativement omnivores, et notamment mycophages[3]. L'animal tient sa nourriture dans ses pattes antérieures et la grignote avec adresse en utilisant ses incisives comme levier pour casser une graine ou un fruit sec. Il fréquente volontiers les mangeoires disposées pour les oiseaux. Les tamias possèdent des abajoues particulièrement extensibles dans lesquelles ils stockent provisoirement les graines afin de les transporter dans des cachettes.
Rôle des tamias importés dans la propagation de la maladie de Lyme
[modifier | modifier le code]La maladie de Lyme (ou borréliose de Lyme), maladie vectorielle causée par des bactéries du genre Borrelia, hébergées notamment par les rongeurs, est transmise à l'homme par la piqûre de tiques. La recrudescence des cas de maladie de Lyme ont conduit des chercheurs de l’Inra, du Muséum national d'histoire naturelle et de l’Institut Pasteur à étudier le rôle spécifique du tamia de Sibérie (Tamias sibiricus barberi) introduit dans les forêts d'Europe dans les années 1960, par marronnage des animaux de compagnie abandonnés par leur possesseur à proximité des grandes villes européennes. Ils ont étudié ce tamia acclimaté dans la forêt de Sénart, près de Paris. L'étude a démontré qu'il contribue de façon prédominante au risque de transmission de la maladie de Lyme pour l’homme, beaucoup plus que les rongeurs autochtones, en raison d’une prévalence d’infection élevée, mais aussi du fait qu’il héberge un plus grand nombre de tiques. Ces résultats démontrent que l’introduction d’une espèce exotique peut ne pas être anodine en matière de santé publique[4].
En conséquence, la détention de cette espèce est interdite dans l'Union Européenne depuis 2016[5].
Les tamias dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Dans le dessin animé de Disney, on trouve des tamias, ainsi que des ratons-laveurs, parmi les animaux qui aident Blanche-Neige dans la forêt, alors que le conte est censé évoquer l'Europe de la Renaissance[6].
Les deux héros de dessin animé Walt Disney Tic et Tac sont des tamias anthropomorphes.
Trois petits tamias sont mis en scène dans le groupe de musique fictif Alvin et les Chipmunks.
Dans le film Il était une fois, Pip est un tamia.
Dans la série Happy Tree Friends, Giggles est un tamia.
Dans le jeu vidéo Red Dead Redemption 2, le tamia y est présent comme animal à chasser.
Titana, un des nombreux Jewelpet qui est le partenaire de Nicola dans la deuxième saison de la saga, et représentant l'équilibre et la chance, est un petit tamia.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Tamia Raye [1 fiche] », sur btb.termiumplus.gc.ca.
- Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec 2006, 2. Espèces similaires.
- Marc D. Meyer, Malcolm P. North, and Douglas A. Kelt ; Fungi in the diets of northern flying squirrels and lodgepole chipmunks in the Sierra Nevada ; Can. J. Zool. 83: 1581–1589 (2005) doi: 10.1139/Z05-156.
- L’écureuil de Sibérie, un réservoir important de la maladie de Lyme, INRA.
- « Ce que dit la loi sur la détention d'écureuils chez soi | Les écureuils en France », sur Les écureuils en France (consulté le ).
- « Animaux dans Blanche-Neige de Walt Disney »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur fr.disney.wikia.com, date inconnue (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les Mammifères de l'Amérique du Nord, William H. Burt, Richard P. Grossenheider, éditions Broquet, La Prairie (Québec), 1992, pp. 108-116.
- Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Paramètres d’exposition chez les mammifères – Tamia rayé : Fiche descriptive, , 19 p. (lire en ligne [PDF])
Liens externes
[modifier | modifier le code]Taxinomie :
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Tamias
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Tamias
- (en) Référence Fauna Europaea : Tamias Illiger, 1811 (consulté le )
- (fr en) Référence ITIS : Tamias Illiger, 1811
- (en) Référence Animal Diversity Web : Tamias
- (en) Référence Catalogue of Life : Tamias Illiger, 1811 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Tamias (taxons inclus)
Autre site :