Sumud
Le sumud est la persévérance des gens palestiniens à rester sur leurs terres et à résister à la colonisation[1]. Ce terme est apparu dans les années 70 pour désigner une manière de porter politiquement la cause palestinienne dans la vie quotidienne[2]. Le sumud est pratiqué en maintenant une présence continue (wujud) face à ce qui est vécu comme une catastrophe permanente (nakba)[3]. C'est une valeur qui a particulièrement trouvé écho parmi les médecins et soignants palestiniens[4]. Pour Lara et Stephen Sheehi, le sumud est une culture du soin mutuel par laquelle les gens palestiniens se préoccupent que les besoins de leurs proches soient comblés[5]. Il y a plusieurs façons de faire, qui vont des tâches ménagères aux festivités en passant par l'organisation politique, et qui revêtent une importance particulière pour les femmes palestiniennes engagées dans la lutte[6]. Dans la diaspora, la valeur sumud est perçue par de nombreuses personnes comme fondamentale pour la continuation de leur lien avec la terre palestinienne et leur peuple[7].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Jeyda Hammad et Rachel Tribe, « Culturally informed resilience in conflict settings: a literature review of Sumud in the occupied Palestinian territories », International Review of Psychiatry, vol. 33, nos 1-2, , p. 132–139 (ISSN 0954-0261 et 1369-1627, DOI 10.1080/09540261.2020.1741259, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jan Busse, « Everyday life in the face of conflict: Sumud as a spatial quotidian practice in Palestine », Journal of International Relations and Development, vol. 25, no 3, , p. 583–607 (ISSN 1408-6980 et 1581-1980, PMID 35194393, PMCID PMC8853419, DOI 10.1057/s41268-022-00255-1, lire en ligne, consulté le )
- (en) Tamara Taher, « Practicing wujud : A Constellation of sumud in the Fragmented Palestinian Present », Middle East Critique, vol. 33, no 2, , p. 263–281 (ISSN 1943-6149 et 1943-6157, DOI 10.1080/19436149.2024.2330815, lire en ligne, consulté le )
- Livia Wick, Sumud: Birth, Oral History, and Persisting in Palestine, Syracuse University Press, (ISBN 978-0-8156-3788-2, lire en ligne)
- Lara Sheehi et Stephen Sheehi, « Le trauma est une structure, pas un événement. Une leçon palestinienne », dans Psychanalyse du reste du monde, La Découverte, coll. « Sciences humaines », , 439–457 p. (ISBN 978-2-348-06651-1, DOI 10.3917/dec.cerve.2023.01.0439, lire en ligne)
- (en) Liyana Kayali, « Transformative incrementalism: Palestinian women’s strategies of resistance and resilience amid gendered insecurity and neoliberal co-optation », Security Dialogue, (ISSN 0967-0106 et 1460-3640, DOI 10.1177/09670106241226653, lire en ligne, consulté le )
- (en) Leonardo Schiocchet, « Palestinian Steadfastness as a Mission », dans Building Noah’s Ark for Migrants, Refugees, and Religious Communities, Palgrave Macmillan US, , 209–234 p. (ISBN 978-1-137-49630-0, DOI 10.1057/9781137496300_9, lire en ligne)