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Steven P. Rose

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Steven P. Rose
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (86 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Steven Peter Russell RoseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Royal Society Science Books Prize ()
Ariëns Kappers Medal ()
Edinburgh Medal (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Molecules and Minds: Essays on Biology and the Social Order (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Steven Peter Russell Rose (né le à Londres, Royaume-Uni) est un professeur de biologie et neurobiologie à l'Open University et à l'Université de Londres. Il est également connu pour ses ouvrages et ses prises de position polémiques concernant la sociobiologie, la psychologie évolutionniste, et l'adaptationnisme.

Steven Rose est issue d'une famille juive dont les quatre grands-parents sont immigrés. Ses parents se sont mariés en 1935. Son père, ébéniste, devient chimiste puis travaille dans une usine de fabrication d'avions. Il change son nom d'origine, Rosenberg, en Rose[1].

Steven naît en 1938, et son frère Nikolas Rose, qui deviendra sociologue naît en 1947.

En 1960, lors d'une réunion de la New Left Review, Steven fait la connaissance de la sociologue Hilary Rose avec qui il se marie peu de temps après[2]. Ensemble, ils ont partagé la chaire du Gresham[Lequel ?] et ont écrit plusieurs livres, dont Alas Poor Darwin : arguments against evolutionary psychology.

Il a étudié la biochimie au King's College de Cambridge, et la neurobiologie à Cambridge et à l'Institut de Psychiatrie du King's College de Londres[3]. Ces recherches sont focalisées sur les processus biologiques concernant la mémoire et le traitement de la maladie d'Alzheimer. Il a écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et écrit des articles dans le journal The Guardian.

De 1999 à 2002, il fit des lectures en tant que Professeur de physiologie au Gresham College à Londres. Il a reçu plusieurs médailles et prix pour son travail.

Prises de position

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Steven Rose est décrit par The Guardian comme étant un « polémiste de gauche » ce qui a pour conséquence une « réputation curieusement divisée »[2]. Son ami et collaborateur Patrick Bateson le considère comme « peut-être le dernier des scientifiques radicaux marxistes »[2].

Avec Richard Lewontin et Leon Kamin, Rose a soutenu le "mouvement radical de la science"[4]. Ces collègues, ainsi que Stephen Jay Gould ont attaqué la sociobiologie, la psychologie évolutionniste, et l'adaptationnisme.

Rose intervient régulièrement dans les débats éthiques de l'émission « The Moral Maze » sur l'antenne BBC Radio 4[3].

Le Professeur Rose est un partisan connu de la British Humanist Association.

Nous ne sommes pas programmés

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Dans Nous ne sommes pas programmés » (« Not in Our Genes », 1984), Steven P. Rose, Richard Lewontin et Leon Kamin explicitent leur opposition à la sociobiologie. Selon eux, la science a remplacé la religion en tant que légitimateur des relations sociales. « La conséquence fut de changer finalement la forme de l'idéologie légitimante de la société bourgeoise. Ne pouvant plus s'appuyer sur le mythe d'une divinité [...] la classe dominante détrôna Dieu et le remplaça par la science. Si possible, ce nouveau légitimateur de l'ordre social était plus redoutable que celui qu'il remplaçait [...] La science est le légitimateur ultime de l'idéologie bourgeoise. »[5] Pour ces trois auteurs, « ce sont les universités qui sont devenues les institutions principales pour la création du déterminisme biologique ». Ainsi, « si le déterminisme biologique est une arme dans la lutte entre classes, les universités sont des usines d’armes et leurs facultés d’enseignement et de recherche sont les ingénieurs, les concepteurs et les ouvriers de la production. »[5]

Les trois auteurs avancent notamment que « la sociobiologie est une explication déterministe biologique et réductionniste de l'existence humaine. Ses adhérents prétendent, en premier lieu, que les détails des organisations sociales présentes et passées sont les manifestations inévitables de l'action spécifique des gènes. »[5] Richard Dawkins, dans sa recension de l'ouvrage, soutient au contraire que les sociobiologistes académiques n'ont jamais prétendu que les organisations sociales humaines sont les manifestations inévitables des gènes. Selon lui, Rose et ses coauteurs ne peuvent étayer leurs allégations selon lesquelles les sociobiologistes croient en une détermination génétique inévitable, car « cette allégation est un simple mensonge »[5]. Cette idée d'inévitabilité "inevitability" ne serait jamais venue à l'esprit des chercheurs étudiant la sociobiologie[5]. Plus encore, Dawkins reproche à Rose et ses coauteurs de n'avoir « aucune idée précise de ce qu'ils entendent par déterminisme biologique »[5]. Toujours selon Dawkins, le réductionnisme décrié dans l'essai, dans le sens de "somme des parties", ne se trouve nulle part dans les écrits de vrais biologistes[5]. Pour Dawkins, seuls les chapitres, « vraisemblablement de Kamin », consacrés aux tests de QI et aux fraudes de Cyril Burt, « rachètent en partie ce livre par ailleurs insensé »[6].

Dans The Blank Slate (2002), Steven Pinker a accusé Rose et ses co-auteurs d'utiliser des mots tels que "déterminisme" et "réductionnisme" en tant que « termes vagues abusifs ». Il les a également accusés de mal représenter les opinions de scientifiques de Wilson et Dawkins, en leur attribuant faussement des croyances ridicules. Il a estimé qu'eux-mêmes et d'autres critiques du « déterminisme » utilisaient ce terme à mauvais escient en l'utilisant pour faire référence à l'idée que les gens ont simplement tendance à se comporter d'une certaine manière. Pinker a approuvé l'examen par Dawkins de Not in Our Genes. Il note que Lewontin et Rose étaient eux-mêmes des « biologistes réductionnistes » et attribue leur rejet de l'idée de la nature humaine à leur acceptation du marxisme. Il leur reproche également des attaques ad hominem contre Steven Goldberg (en) et Donald Symons (en)[7]. Daniel Dennett a accusé dans Freedom Evolves (2003) les auteurs de l'ouvrage de vouloir utiliser des tactiques sans scrupules pour critiquer des personnes qu'ils considéraient comme déterministes[8].

Engagements politiques

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Après 1968; Steven P. Rose et son épouse Hilary quittent le Parti travailliste pour des positions plus marxistes. Ils militent contre la guerre du Vietnam et se rendent même à Hanoi pour examiner les effets de la guerre chimique sur les paysans vietnamiens[2].

Steven Rose a pris une part importante dans le Boycott des Établissements d'enseignement israéliens pour protester contre l'occupation des territoires palestiniens. Il a soutenu qu'il existe une relation trop proche entre enseignement, défense et complexe militaro-industriel en Israël et que les professeurs d'Université israéliens nient les droits politiques des Palestiniens.

Son attitude suscita des critiques à son encontre de la part de la communauté juive ainsi que de la part d'autres opposants à l'appel pour le Boycott académique d'Israël[9],[10],[11].

Il se définit lui-même comme un « anti-sioniste ».

Bibliographie

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  • The 21st Century Brain , 2005, (ISBN 0-224-06254-9)
  •  The Future of the Brain : The Promise and Perils of Tomorrow's Neuroscience  2005, (ISBN 0-19-515420-7)
  •  Lifelines , 2005, (ISBN 0-09-946863-8)
  •  Alas, Poor Darwin : Arguments against Evolutionary Psychology 2000 (ISBN 0-609-60513-5)
  • The Making Of Memory , 1992, (ISBN 0-593-01990-3)
  •  La Mémoire : Des molécules à l'esprit , 1989, Seuil, (ISBN 978-2-02-012515-4)
  • Nous ne sommes pas programmés , 1985 (trad.), La Découverte, (ISBN 978-2-7071-1532-4) (Not in Our Genes (With Richard Lewontin & Leon Kamin) 1984, (ISBN 0-394-72888-2))
  •  Le Cerveau conscient , 1975 (trad.), Le Seuil, (ISBN 978-2020042086) (The Conscious Brain 1973, (ISBN 0-394-46066-9))
  • Impact - no 2 - volume 21 - Avril- - Tensions dans le monde scientifique, 1971, UNESCO, de Bean (Alan L.) - Ziman (John) - Leitenberg (Milton) - Rose (Steven) et Rose (Hilary) - Merton (Robert K.) et Lewis (Richard) - Piagniol (Pierre) - Couderc (Paul)
  •  Cbw Chemical & Biological Warfare , 1969, Beaon Press
  •  The Chemistry of Life , 1991 (première publication en 1966), (ISBN 0-14-027273-9)

Références

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  1. (en) Andrew Brown, « The Guardian Profile - Steven Rose », sur the Guardian, (consulté le )
  2. a b c et d Andrew Brown, The political scientist, theguardian.com, 15 décembre 2001
  3. a et b Biography at The Moral Maze.
  4. Kamin, Lewontin & Rose, 1984. Not in Our Genes: Biology, Ideology and Human Nature.
  5. a b c d e f et g (en) Richard Dawkins, Not in Our Genes: Biology, Ideology and Human Nature, by Steven Rose, Leon J. Kamin and R.C.Lewontin (Pantheon Books, 1985), in "Sociobiology: the debate continues", New Scientist, 24 janvier 1985
  6. « Not in Our Genes - Dawkins Review. »
  7. Steven Pinker, The Blank Slate: The Modern Denial of Human Nature. London: Penguin Books, 2003, p. 112–113, 127.
  8. Daniel Dennett, Freedom Evolves. New York: Viking Press, 2003, p. 19
  9. Andrew Brown, 2001. Son frère cadet, le professeur Nikolas Rose et Martin White Professeur de sociologie à la LSE. "The Political Scientist." The Guardian, 2001-12-15.
  10. Sa lettre ouverte au journal The Guardian', le 6 avril 2002, a été largement diffusée.
  11. Andy Beckett and Ewen MacAskill. British academic boycott of Israel gathers pace, The Guardian, December 12, 2002, accessed September 16, 2006

Liens externes

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