Souvenir du jardin à Etten
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Lieu de création | |
Dimensions (H × L) |
73 × 92 cm |
No d’inventaire |
ГЭ-9116 |
Localisation |
Le Souvenir du jardin à Etten (ou Les Femmes d'Arles) est un tableau de Vincent van Gogh peint en 1888 et conservé au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Cette huile sur toile mesure 73,5 cm de hauteur sur 92,5 cm de largeur.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce tableau a été réalisé par Van Gogh en novembre 1888 alors qu'il se trouvait à Arles avec Gauguin et devait décorer sa chambre de la maison jaune[1]. On retrouve une manière proche du cloisonnisme ; sa composition rappelle aussi Le Jardin de la clinique d'Arles de Gauguin[2],[3].
Dans sa correspondance avec son frère Théo, Vincent van Gogh fait deux fois mention de ce tableau qu'il intitule Souvenir du jardin à Etten. Dans une lettre à sa sœur Willemina[4], il déclare s'être inspiré du visage de Willemina et de leur mère pour ces figures de femmes. Le « jardin d'Etten » se réfère au jardin de la maison d'Etten du père de Vincent van Gogh, le pasteur Theodorus van Gogh, qui avait été appelé dans cette petite ville en 1875. Vincent y passa plusieurs séjours, dont un marquant de Pâques à Noël 1881 avant de retrouver son frère Théo et de se lancer dans sa vocation de peintre. La période d'Etten représente le début des dix ans de carrière d'artiste de Vincent.
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Vincent van Gogh, 1888, esquisse dans sa lettre VGM 720 (W9), Van Gogh Museum, Amsterdam.
Ce tableau a fait partie de la collection d'Émile Schuffenecker à Clamart (inventorié en 1908), puis a fait partie de l'immense collection de Sergueï Chtchoukine à Moscou [5], avant que celle-ci ne soit nationalisée en 1918. Le tableau est exposé au musée d'art moderne occidental de Moscou[6], avant d'être transféré en 1948 à l'Ermitage, où il est conservé sous le numéro d'inventaire n° 9116[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Roland Dorn, Décoration: Vincent van Goghs Werkreihe für das Gelbe Haus in Arles, Georg Olms Verlag, 1990. (ISBN 978-3-487-09098-6).
- (ru) I. S. Ossipova, Vincent Van Gogh, Olma Media Group, 2010
- Reproduction du tableau de Gauguin sur le même thème
- ...« De même supposons que ces promeneuses soient toi et notre mère. Supposons alors même qu’il n’y aurait aucune, absolument aucune ressemblance vulgaire et niaise, le choix voulu de la couleur, le violet sombre violemment tachée par le citron des dahlias, me suggère la personnalité de la mère. La figure en plaid écossais carrelé orange et vert se détachant sur le vert sombre du cyprès, ce contraste encore exagéré par le parasol rouge, me donne une idée de toi, vaguement une figure comme celles des romans de Dickens. Je ne sais si tu comprendras que l’on puisse dire de la poésie rien qu’en bien arrangeant des couleurs, comme on peut dire des choses consolantes en musique. De même, les lignes bizarres cherchées et multipliées serpentant dans tout le tableau doivent non pas donner le jardin dans sa ressemblance vulgaire, mais nous le dessiner comme vu dans un rêve à la fois dans le caractère et pourtant plus étrange que dans la réalité. », lettre n° 720
- Catalogue 1913, no 35
- Catalogue 1928, no 79
- Catalogue 1958, p. 291 ; catalogue 1967 no 65 et 66
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vincent van Gogh (trad. Maurice Beerblock et Louis Roëdlandt (nl), préf. Georges Charensol), Correspondance complète enrichie de tous les dessins originaux, Paris, Éditions Gallimard & Grasset, , 563 531 580, 3 vol. in quarto.
- Vincent van Gogh (trad. Louis Roëdlandt (nl)), Lettres à son frère Théo, Paris, Éditions Gallimard, coll. « L'imaginaire », , 566 p. (ISBN 978-2-07-071448-3).