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Sophie de La Roche

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Sophie de La Roche
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Sophie de La Roche
Nom de naissance Sophie Guterman von Gutershofen
Naissance
Kaufbeuren
Décès (à 76 ans)
Offenbach-sur-le-Main
Pays de résidence Saint-Empire romain germanique
Profession
Écrivain
Famille

Clemens Brentano (petit-fils) Bettina von Arnim (petite-fille)

Jean-Jacques de Bethmann (oncle)

Sophie de La Roche (Sophie von La Roche) née Guterman von Gutershofen (1730-1807) est une écrivaine allemande du XVIIIe siècle. Elle est la grand-mère de Clemens Brentano et de Bettina von Arnim, et l'amante[réf. nécessaire] de Christoph Martin Wieland. Son œuvre la plus connue est Mémoires de mademoiselle de Sternheim, un roman épistolaire.

Elle tenait un salon littéraire fréquenté notamment par Goethe et Lavater[1].

Sophie Guterman von Gutershofen naît le 6 décembre 1730 à Kaufbeuren, en Bavière, dans le Saint-Empire. Son père, un médecin d'inspiration piétiste[2], lui fait donner une éducation stricte et soignée[3].

Ses premières fiançailles avec un médecin italien sont rompues à l'instigation de son père[2], en raison de la confession catholique du prétendant[4]. Son père l'envoie alors à Biberach, au sein de la famille Wieland, et elle se fiance avec le fils de la famille, Christoph Martin Wieland, âgé alors de 17 ans[2]. Ces fiançailles sont également rompues, mais une tendre amitié liera les deux ex-fiancés pendant toute leur vie[2].

En 1753, elle épouse Georg Michael Frank von La Roche (1720-1788) et vit avec lui à Mayence, dans l'hôtel de Stadion, maison du père de son mari, Anton Heinrich Friedrich von Stadion, ministre de l'Électorat de Mayence. Elle mit au monde 8 enfants, dont 5 seulement atteignirent l'âge adulte[3]. Le style de vie à la cour de Mayence, calqué sur l'étiquette de Versailles, s'est avéré pesant pour la jeune femme[2].

Son premier roman, Geschichte des Fräuleins von Sternheim (Mémoires de Mlle de Sternheim), publié en 1771, rencontre un grand succès, notamment auprès des femmes cultivées de la bourgeoisie[2], qui se reconnaissent dans le destin de l'héroïne, malheureuse en ménage[3]. Sa renommée contribue au succès de son salon littéraire[2].

Après 1780, son mari tombe en disgrâce et voit ses revenus se réduire. Sophie von La Roche cherche à améliorer leurs ressources grâce à sa plume. Elle fonde une revue, Pomona für Teutschlands Töchter, et rédige plusieurs récits de voyage, en Suisse, France, Hollande et Angleterre[2].

Œuvres en allemand

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Frontispice de Fanny und Julia
  • Geschichte des Fräuleins von Sternheim. Von einer Freundin derselben aus Original-Papieren und andern zuverläßigen Quellen gezogen. Hrsg. v. Christoph Martin Wieland. 2 Bände. Weidmanns Erben und Reich, Leipzig 1771 (München 2007, dtv, (ISBN 978-3423-13530-6),Originalausgabe)
  • Der Eigensinn der Liebe und Freundschaft, eine Englische Erzählung, nebst einer kleinen deutschen Liebesgeschichte, aus dem Französischen. Orell, Geßner, Füßli, Zürich 1772
  • Rosaliens Briefe an ihre Freundin Mariane von St**. 3 Bände. Richter, Altenburg 1780–1781
  • Pomona für Teutschlands Töchter. Enderes, Speyer 1783-1784
  • Briefe an Lina, ein Buch für junge Frauenzimmer, die ihr Herz und ihren Verstand bilden wollen. Band 1. Lina als Mädchen. Weiß und Brede, Mannheim 1785; Gräff, Leipzig 1788
  • Neuere moralische Erzählungen. Richter, Altenburg 1786
  • Tagebuch einer Reise durch die Schweiz Richter, Altenburg 1787
  • Journal einer Reise durch Frankreich. Richter, Altenburg 1787
  • Tagebuch einer Reise durch Holland und England. Weiß und Brede, Offenbach 1788
  • Geschichte von Miß Lony und Der schöne Bund. C. W. Ettinger, Gotha 1789
  • Briefe über Mannheim. Orell, Geßner, Füßli, Zürich 1791
  • Lebensbeschreibung von Friderika Baldinger, von ihr selbst verfaßt. Hrsg. und mit einer Vorrede begleitet von Sophie Wittwe von La Roche. Carl Ludwig Brede, Offenbach 1791
  • Rosalie und Cleberg auf dem Lande. Weiß und Brede, Offenbach 1791
  • Erinnerungen aus meiner dritten Schweizerreise. Weiß und Brede, Offenbach 1793
  • Briefe an Lina als Mutter. 2 Bände. Gräff, Leipzig 1795-1797
  • Schönes Bild der Resignation, eine Erzählung. Gräff, Leipzig 1796
  • Erscheinungen am See Oneida, mit Kupfern. 3 Bände. Gräff, Leipzig 1798
  • Mein Schreibetisch. 2 Bände. Gräff, Leipzig 1799
  • Reise vom Offenbach nach Weimar und Schönebeck im Jahr 1799. Gräff, Leipzig 1800 (auch als Schattenrisse abgeschiedener Stunden in Offenbach, Weimar und Schönebeck in Jahre 1799)
  • Fanny und Julia, oder die Freundinnen. Gräff, Leipzig 1801
  • Liebe-Hütten. 2 Bände. Gräff, Leipzig 1804
  • Herbsttage. Gräff, Leipzig 1805
  • Melusinens Sommerabende. Hrsg. von Christoph Martin Wieland. Societäts-Buch- und Kunsthandlung, Halle 1806

Œuvres de fiction en français

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Portrait de Sophie La Roche v. 1776 par Georg Oswald May (de)
  • Mémoires de Mlle de Sternheim. 1771.
  • Miss Lony. 1792.
  • Eugénie ou la résignation, une anecdote (Schönes Bild der Resignation). 1797.

Écrits personnels en français

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  • Journal d'un voyage à travers la France. 1785, (1e traduction du texte allemand à partir de l’édition originale de 1787 par Michel Lung, Thomas Dunskus, Anne Lung-Favre), Saint-Quentin-de-Baron, Éditions de l'Entre-deux-Mers, 2012.
  • Louis Desgraves, Voyageurs à Bordeaux du dix-septième siècle à 1914, Bordeaux, Mollat, 1991 (extraits de son journal sur Bordeaux)
  • Victor Michel (éd), Lettres de Sophie de La Roche à C.M. Wieland précédées d'une étude sur Sophie La Roche, Paris, Berger-Levrault, 1938.
  1. « Sophie von La Roche (1731-1807) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a b c d e f g et h « Deutsche Biographie - La Roche, Sophie von », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le )
  3. a b et c « Sophie von La Roche | Biographie bei Fembio », sur www.fembio.org (consulté le )
  4. « Sophie von La Roche Leben und Werk - Projekt Gutenberg », sur gutenberg.spiegel.de (consulté le )

Bibliographie

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  • Caroline Zum Kolk, « Paris et Versailles dans le récit de voyage de Sophie von La Roche : un regard féminin sur la cour et la société française à l'aube de la Révolution (1785) », dans Caroline Zum Kolk, Jean Boutier, Bernd Klesmann, et al., Voyageurs étrangers à la cour de France, 1589-1789, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 259-274. Numérisé sur openedition.
  • Laurent Versini, « Des Liaisons dangereuses allemandes : Les Mémoires de Mademoiselle de Sternheim (1773) », Littératures, 1984, p. 117-122. Numérisé sur Persée.

Liens externes

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