Sophia Ripley
Naissance | |
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Décès |
(à 57 ans) Boston |
Nom de naissance |
Sophia Willard Dana |
Nationalité |
Américaine |
Activité |
Enseignante, essayiste |
Conjoint |
George Ripley |
Organisation |
Brook Farm |
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Mouvement |
Transcendantalisme |
Sophia Ripley ( - Boston, [1]) est une féministe du XIXe siècle associée au transcendantalisme et à la communauté Brook Farm[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfant, Sophia Willard Dana doit se débrouiller seule aux côtés de ses sœurs, à la suite des nombreuses absences de son père en voyage à l'étranger. En 1823, les sœurs Dana décident de gagner leur vie en enseignant. À Cambridge, au Massachusetts, elles fondent une école réservée aux filles et Sophia Dana en devient la directrice[3].
Sophia Dana rencontre George Ripley pour la première fois au cours de sa dernière année d'études à la Harvard Divinity School en 1825[4]. En 1826, le couple se fiancent, mais George Ripley n'informe pas ses parents immédiatement. Il demande à sa sœur Marianne Ripley de les informer, leur assurant que leur relation ne repose pas sur "une passion romantique ou soudaine" mais sur "la puissance intellectuelle, la valeur morale, la piété chrétienne profonde et vraie, le raffinement et la dignité du caractère". Le couple se marie officiellement le , lors d'une cérémonie présidée par Abiel Holmes[3].
Transcendantalisme et militantisme
[modifier | modifier le code]Sophia Ripley se lie d'amitié avec Margaret Fuller, journaliste et militante féministe américaine. Elle est l'une des premières femmes à assister à la première série de conversations organisées par Margaret Fuller. Les conversations sont des groupes de discussion réservés aux femmes où les participantes débattent sur une grande diversité de sujets, tels que l'art, l'éducation et les droits des femmes[5].
Dans les années 1830, Sophia Ripley est également l'une des rares invitées régulières du Transcendental Club, un club dominé par les hommes. Elle est l'auteure d'un essai sur la condition féminine dans le magazine The Dial, publication principale des transcendantalistes à cette période[6].
En juillet 1841, The Dial publie une lettre ouverte de Sophia Ripley intitulée Letter from Zoar, un récit de son expérience dans une société communiste de séparatistes nommée Utopia à Zoar, Ohio, en 1837[7].
Communauté utopique
[modifier | modifier le code]Dans les années 1840, Sophia Ripley cofonde avec son mari une communauté utopique expérimentale appelée Brook Farm. Le couple est l'un des principaux partisans de l'expérience dans ses premières années. Avec sa belle-sœur Marianne Ripley, elle supervise l'école primaire de Brook Farm à l'aide d'une pédagogie progressiste axée sur l'enfant. Une méthode inspirée des réformes ultérieures de John Dewey[2].
Alors que George Ripley souhaite s'inspirer du concept de phalanstère de Charles Fourier, Sophia Ripley prend ses distances avec la communauté[8]. Influencée en partie par le philosophe et essayiste Orestes Brownson, elle se convertit au catholicisme en 1846[8]. Membre dévouée de l'Église, elle devient une religieuse reconnue. Les relations avec son mari deviennent conflictuelles dans les années 1850[6].
Sophia Ripley meurt en 1861, dans sa maison de Baker Street à Boston, située sur le tracé du Boston Women's Heritage Trail[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sophia Ripley » (voir la liste des auteurs).
- American National Biography
- (en) R. Todd. Felton, A Journey into the Transcendentalists' New England., Berkeley, California, Roaring Forties Press, , 179 p. (ISBN 0-9766706-4-X), p. 126
- (en) Charles Crowe, George Ripley : Transcendentalist and Utopian Socialist., Athènes, University of Georgia Press, , p. 40
- (en) Henry L. Golemba, George Ripley, Boston, Twayne Publishers, , 172 p. (ISBN 0-8057-7181-6), p. 22
- (en) Megan Marshall, The Peabody Sisters : Three Women Who Ignited American Romanticism., Boston, Mariner Books, , 602 p. (ISBN 978-0-618-71169-7), p. 386–387
- (en) Anne C. Rose, Transcendentalism as a Social Movement, 1830–1850., New Haven, Yale University Press, , 269 p. (ISBN 0-300-02587-4), p. 58-59
- (en) Sterling F. Delano, Brook Farm : The Dark Side of Utopia., Cambridge, Massachusetts, The Belknap Press of Harvard University Press, , 428 p. (ISBN 0-674-01160-0), p. 60
- (en) Barbara L. Packer, The Transcendentalists., Athens, Georgia, The University of Georgia Press, , 304 p. (ISBN 978-0-8203-2958-1 et 0-8203-2958-4, lire en ligne), p. 172
- (en) « West Roxbury, We Will Walk in Her Steps, Boston », sur bwht.org (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :