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Sommets de plus de 8 000 mètres d'altitude

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Situation géographique des sommets de plus 8 000 mètres dans le Karakoram et l'Himalaya.

Les sommets de plus de 8 000 mètres d'altitude sont au nombre de quatorze en ne tenant compte que des sommets principaux. Dix sont situés dans le massif de l'Himalaya et quatre dans le Karakoram, partagés entre l'Inde, le Pakistan, le Népal et la Chine. Le premier sommet à avoir été gravi a été l'Annapurna I, le , par les alpinistes français Maurice Herzog et Louis Lachenal. Les autres ont tour à tour été gravis pour la première fois dans les années 1950 et au début des années 1960.

Au milieu du XIXe siècle, ces hauts sommets restent une terre inconnue pour les Occidentaux qui inventent l'alpinisme dans les Alpes[1]. Il faut attendre le début du siècle suivant pour voir les prémices d'expéditions vers ces sommets[1]. L'altitude de 7 500 mètres est dépassée en 1909 par le duc des Abruzzes. Après la Première Guerre mondiale, c'est le Royaume-Uni avec George Leigh Mallory qui initie une longue série d'ascensions : avant la Seconde Guerre mondiale, une vingtaine de tentatives sont effectuées pour vaincre ces quelques rares 8 000[1].

Si l'attirance vers les sommets de plus de 8 000 mètres date donc de nombreuses décennies et reste internationale, historiquement, certaines nations ont eu tendance à s'attacher à un sommet, voire à s'acharner parfois : l'Everest pour les Britanniques, le Nanga Parbat de façon tragique pour les Allemands surtout dans la première moitié du XXe siècle, l'Annapurna après guerre pour les Français[2] et, dans une moindre mesure, les Américains sur le K2[1]. Le Népal reste fermé jusque après la Seconde Guerre mondiale, interdisant l'accès à de nombreux sommets. Lorsque le pays s'ouvre vers 1950 (et que le Tibet annexé par la Chine se referme), huit sommets de plus de 8 000 mètres deviennent « accessibles », dont trois jamais approchés par les Occidentaux car entièrement situés au Népal, comme le Dhaulagiri ou l'Annapurna[1]. Ce dernier est gravi par Maurice Herzog et Louis Lachenal ce qui va contribuer à populariser, pas seulement en France, ces hauts sommets[1].

Au début du XXe siècle les ascensions sont poussées par une volonté sportive mais également voire surtout nationaliste ; vers la fin de XXe siècle, l'aspect touristique prend le dessus[2]. L'Everest devient un sommet très fréquenté, trop selon certains alpinistes confirmés[2]. Mais la vente des permis par les autorités népalaises rapporte des millions de dollars tous les ans[2].

Les quatorze sommets

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# Sommet Image Altitude (m) Situation Coordonnées Première ascension Premiers grimpeurs Origine de l'expédition
1 Everest (ou Sagarmatha ou Chomolangma) Everest 8 849 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Népal Népal 27° 59′ 17″ nord, 86° 55′ 31″ est Edmund Hillary et Tenzing Norgay[3] Drapeau du Royaume-Uni Britannique
2 K2 (ou Mont Godwin-Austen ou Chogori ou Dapsang) K2 8 611 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Pakistan Pakistan[N 1] 35° 52′ 57″ nord, 76° 30′ 48″ est Achille Compagnoni et Lino Lacedelli[4] Drapeau de l'Italie Italienne
3 Kangchenjunga (ou Kanchanfanga) Kangchendjunga 8 586 Drapeau de l'Inde Inde / Drapeau du Népal Népal 27° 42′ 09″ nord, 88° 08′ 54″ est George Band et Joe Brown[5] Drapeau du Royaume-Uni Britannique
4 Lhotse Lhotse 8 516 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Népal Népal 27° 57′ 42″ nord, 86° 56′ 00″ est Fritz Luchsinger et Ernst Reiss[6] Drapeau de la Suisse Suisse
5 Makalu (ou Makalufeng) Makalu 8 485 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Népal Népal 27° 53′ 21″ nord, 87° 05′ 19″ est Jean Couzy et Lionel Terray[7] Drapeau de la France Française
6 Cho Oyu Cho Oyu 8 201 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Népal Népal 28° 05′ 39″ nord, 86° 39′ 39″ est Joseph Joechler, Pasang Dawa Lama et Herbert Tichy[4] Drapeau de l'Autriche Autrichienne
7 Dhaulagiri (ou Aulagiri) Dhaulagiri 8 167 Drapeau du Népal Népal 28° 41′ 54″ nord, 83° 29′ 15″ est Kurt Diemberger, Peter Diener, Nawang Dorje, Nima Dorje, Ernst Forrer et Albin Schelbert[8] Drapeau de la Suisse Suisse
8 Manaslu (ou Kutang) Manaslu 8 163 Drapeau du Népal Népal 28° 33′ 00″ nord, 84° 33′ 35″ est Toshio Imanishi et Gyalzen Norbu[9] Drapeau du Japon Japonaise
9 Nanga Parbat (ou Diamir) Nanga Parbat 8 126 Drapeau du Pakistan Pakistan[N 1] 35° 14′ 15″ nord, 74° 35′ 21″ est Hermann Buhl[10] Drapeau de l'Autriche Autrichienne
10 Annapurna I (ou Morshiadi) Annapurna I 8 091 Drapeau du Népal Népal 28° 35′ 46″ nord, 83° 49′ 13″ est Louis Lachenal et Maurice Herzog[11] Drapeau de la France Française
11 Gasherbrum I (ou K5 ou Hidden Peak) Hidden Peak 8 080 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Pakistan Pakistan[N 1] 35° 43′ 28″ nord, 76° 41′ 47″ est Andrew Kauffman et Peter Schoening[12] Drapeau des États-Unis Américaine
12 Broad Peak (ou Falchen Kangri ou K3) Broad Peak 8 047 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Pakistan Pakistan[N 1] 35° 48′ 39″ nord, 76° 34′ 06″ est Hermann Buhl, Kurt Diemberger, Marcus Schmuck et Fritz Wintersteller[13] Drapeau de l'Autriche Autrichienne
13 Gasherbrum II (ou K4) Gasherbrum II 8 035 Drapeau de la République populaire de Chine Chine / Drapeau du Pakistan Pakistan[N 1] 35° 45′ 30″ nord, 76° 39′ 12″ est Josef Larch, Fritz Moravec et Hans Willenpart[14] Drapeau de l'Autriche Autrichienne
14 Shishapangma (ou Gosainthan ou Xixabangma) Shishapangma 8 027 Drapeau de la République populaire de Chine Chine 28° 21′ 08″ nord, 85° 46′ 47″ est Dix grimpeurs conduits par Hsu Ching[15] Drapeau de la République populaire de Chine Chinoise
Schéma de comparaison des altitudes des quatorze sommets de plus de huit mille mètres (pointes rouges ou roses) et des sept sommets et sept seconds sommets, plus hauts et deuxièmes plus hauts sommets de chaque continent.

Les sommets secondaires

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Treize des 14 sommets de plus de 8 000 m sont dits ultra-proéminents, c'est-à-dire que leur proéminence est supérieure à 1 500 m. Le Lhotse n'a lui qu'une proéminence de 610 m par rapport au col Sud qui le sépare de l'Everest. Une vingtaine de sommets secondaires de plus de 8 000 m sont également identifiés, avec des proéminences de quelques dizaines de mètres. Seul le sommet central du Broad Peak (8 011 m), a une proéminence supérieure à 150 m (181 m). Quelques-unes de ces pointes sont encore vierges.

Sommet principal Sommet Altitude Proéminence Premiers grimpeurs Date
Everest (8 849 m) Sommet Sud[16] 8 748 m 11 m Tom Bourdillon et Charles Evans
Épaule Nord-Est[17] 8 423 m 19 m vierge
Pointe Nord-Est III[17] 8 383 m 13 m Russell Brice et Harry Taylor
Sommet Ouest[17] 8 296 m 30 m Dušan Podbevšek et Roman Robas
K2 (8 611 m) Sommet Sud-Ouest[17] 8 580 m 30 m Eiho Ohtani et Nazir Sabir
pointe 8134 (arête sud-ouest)[17] 8 134 m 35 m vierge
Kangchenjunga (8 586 m) Yalung Kang ou Sommet Ouest[17] 8 505 m 135 m Yutaka Ageta et Takao Matsuda
Sommet Sud[17] 8 476 m 116 m Eugeniusz Chrobak et Wojciech Wróż
Sommet central[17] 8 473 m 63 m Wojciech Brański, Andrzej Heinrich et Kazimierz Olech
Épaule du Yalung Kang[17] 8 077 m 40 m vierge
Sommet sud-est[17] 8 150 m 30 m vierge
Lhotse (8 516 m) Lhotse central I[17] 8 410 m 65 m Alexei Bolotov, Piotr Kuznetsov, Sergei Timofeev et Evgeni Vinogradski
Lhotse Shar (en)[17] 8 382 m 72 m Josef Mayerl et Rolf Walter
Lhotse central II ou Lhotse central Est[17] 8 372 m 37 m vierge (pointe sur l'arête entre le Lhotse Central I et le Lhotse Shar
Lhotse Pointe Nord III[17] 8 327 m 10 m vierge
Lhotse Pointe Nord II[17] 8 307 m 12 m vierge
Lhotse Pointe Nord I[17] 8 290 m 10 m vierge
Nanga Parbat (8 125 m) Sommet Sud[17] 8 042 m 30 m Ueli Bühler
Annapurna I (8 091 m) Sommet central[17] 8 051 m ou 8 013 m 49 m Udo Bönning, Ludwig Greissl et Heinz Oberrauch
Sommet Est[17] 8 013 m ou 7 986 m 65 m José Manuel Anglada, Emilion Civis, Jorge Pons
Broad Peak (8 051 m) Sommet central[17] 8 011 m 181 m Kazimierz Głazek, Marek Kęsicki, Janusz Kuliś, Bohdan Nowaczyk et Andrzej Sikorski
Shishapangma (8 027 m) Sommet central[17] 8 008 m 30 m Makato Hara, Hiro Komamiya, Hirofumi Konishi

Difficultés

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Les difficultés particulières pour gravir les sommets de plus de 8 000 m, décrites dans la plupart des ouvrages autobiographiques des himalayistes[18], sont les suivantes :

  • l'altitude à cause de la pression atmosphérique environ trois fois plus basse à 8 500 m qu'au niveau de la mer, et de la température qui décroît de 6,4 °C en moyenne tous les 1 000 m de dénivelé dans la troposphère. La pression est donnée par la formule du nivellement barométrique. La basse pression peut produire le mal aigu des montagnes (MAM). Même sans subir le MAM, chacun voit déjà ses performances considérablement diminuées sous basse pression. De plus, l'organisme ne peut rester longtemps à cause de cela au-dessus de 8 000 m d'altitude sans s'épuiser : en particulier, il se fatigue plus qu'il ne se repose même la nuit à l'abri d'un campement. Pour cette raison, il est difficile d'enchaîner plusieurs ascensions de 8 000 m, et dangereux de passer plus de 24 heures au-delà de cette altitude (dite zone de la mort) surtout sans apport artificiel d'oxygène ;
  • les quantités de neige phénoménales peuvent conduire à des avalanches géantes sur terrain raide. Sur terrain moins raide, il y a accumulation importante de neige puis de glace : les énormes séracs suspendus sont à craindre, tout comme les chutes de glace ;
  • l'isolement (absence de route) empêche les secours classiques, et oblige d'emporter un ou deux mois de ravitaillement et de matériel pour les grimpeurs et les porteurs, plus ou moins nombreux selon le type d'expédition ;
  • les conditions météorologiques inadaptées pendant la mousson, et ne donnant pas souvent des périodes de beau temps suffisamment stables en dehors pour réussir facilement les ascensions. Des vents de 200 km/h, un froid glacial (pouvant conduire à de graves gelures et à l'hypothermie) et des chutes de neige abondantes effaçant rapidement toutes les traces ne sont pas rares. Il y a dix 8 000 en Himalaya et quatre de plus au nord dans le Karakoram ; Adam Bielecki explique en complément que pour les dix premiers, « le climat au pied des montagnes est subtropical. […] les marches d'approche commencent dans des jungles pleines d'animaux sauvages et de sangsues. Dans le Karakoram, tout est différent. La mousson n'atteint pas les montagnes, le climat est continental et sec […]. Le trek vers les hauts sommets commence dans un semi-désert. L'hiver y est en moyenne 10 °C plus froid qu'en Himalaya, et les vents soufflent à 40 km/h plus fort. […] À cause de ces différences, les alpinistes ont d'abord gravi en hiver tous les 8 000 de l'Himalaya avant d'attaquer ceux du Karakoram, à l'exception du Nanga Parbat[19]. »

Les difficultés ont considérablement diminué depuis les débuts de l'himalayisme en raison de plusieurs facteurs :

  • amélioration du matériel et de la technique alpine (vêtements d'alpinisme, matériel d'escalade…) ;
  • amélioration des transmissions et des prévisions météorologiques, évitant certaines prises de risque ;
  • amélioration des techniques d'acclimatations ;
  • existence de cartographie et de photos-satellite, etc.

Les himalayistes ont ainsi pu réussir des ascensions auparavant inenvisageables.

Compétition

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Vainqueur des 14 sommets de 8 000 mètres.

Une compétition s'est installée entre les grimpeurs de haut niveau pour celui qui serait le premier à gravir les 14 sommets. C'est finalement l'Italien Reinhold Messner qui a été le premier en 1986. Les concurrents qui ont suivi sont le Polonais Jerzy Kukuczka, et le Suisse Erhard Loretan.

Depuis lors, des dizaines d'alpinistes (dont quelques femmes) ont réussi l'ascension des quatorze « 8 000 », même si cette performance reste exceptionnelle. Parmi eux, nombre y sont parvenus sans jamais avoir utilisé de bouteille d'oxygène[20].

Ce classement est toutefois sujet à caution. Au terme d'une vaste enquête, le chroniqueur Eberhard Jurgalski (de) déclare dans une publication parue le 8 juillet 2022 qu'il n'y aurait dans les faits que trois alpinistes qui auraient réellement atteint le point sommital exact des 14 sommets[21],[22] : Ed Viesturs, Veikka Gustafsson et Nirmal Purja Pun Magar, tous les autres ayant au moins une fois conclu leur ascension sur une antécime ou s'étant arrêté avant d'atteindre le sommet, en particulier sur l'Annapurna I, le Dhaulagiri et le Manaslu[23],[24],[25],[26].

L'Espagnole Edurne Pasaban est la première femme alpiniste à avoir gravi les 14 sommets de plus de huit mille mètres, le , en arrivant au sommet du Shishapangma : elle avait commencé cette compétition en 2001[27]. En , la Sud-Coréenne Oh Eun-sun s'était présentée comme la première femme à avoir accompli cet exploit[28]. Mais les soupçons sur son ascension du Kangchenjunga, mise en doute par la fédération coréenne d'alpinisme[29], de surcroît considérée comme « contestée » par la spécialiste de l'himalayisme Elizabeth Hawley[30], ont conduit à ne lui reconnaître, pour le moment, que 13 sommets atteints.

Edurne Pasaban a fait usage à deux reprises d'un apport d'oxygène artificiel (notamment pour l'ascension de l'Everest), alors que le challenge consistant, pour une femme, à boucler les quatorze « 8 000 » sans assistance respiratoire n’a été réussi que par l'Autrichienne Gerlinde Kaltenbrunner, qui a terminé par l'ascension du K2 le [31].

En 2019, six ans après avoir gravi son premier 8 000, le Népalais Nirmal Purja réussit l'enchaînement des quatorze 8 000 en 189 jours, l'ancien record étant de 7 ans. Ce record est battu par Kristin Harila en 2023 en 3 mois et 1 jour[32]. À l'inverse, l'Espagnol Òscar Cadiach accomplit son dernier sommet 33 ans après son premier. En moyenne, les alpinistes mettent 14 ans pour faire les 14 ascensions.

En 2024, Nima Rinji Sherpa devient à 18 ans le plus jeune à avoir gravi les 14 sommets.

Liste des 50 premières personnes ayant gravi les 14 sommets de plus de huit mille mètres :

Ordre Ordre femmes Nom Période :
1er-14e sommet
Nationalité
1 Reinhold Messner 1970-1986 Drapeau de l'Italie Italien
2 Jerzy Kukuczka 1979-1987 Drapeau de la Pologne Polonais
3 Erhard Loretan 1982-1995 Drapeau de la Suisse Suisse
4 Carlos Carsolio 1985-1996 Drapeau du Mexique Mexicain
5 Krzystof Wielicki 1980-1996 Drapeau de la Pologne Polonais
6 Juanito Oiarzabal 1985-1999 Drapeau de l'Espagne Espagnol
7 Sergio Martini 1983-2000 Drapeau de l'Italie Italien
8 Park Young-seok 1993-2001 Drapeau de la Corée du Sud Coréen
9 Um Hong-gil (en) 1988-2001 Drapeau de la Corée du Sud Coréen
10 Alberto Iñurrategi 1991-2002 Drapeau de l'Espagne Espagnol
11 Han Wang-yong (en) 1994-2003 Drapeau de la Corée du Sud Coréen
12 Edmund Viesturs 1989-2005 Drapeau des États-Unis Américain
13 Silvio Mondinelli (en) 1993-2007 Drapeau de l'Italie Italien
14 Iván Vallejo 1997-2008 Drapeau de l'Équateur Équatorien
15 Denis Urubko 2000-2009 Drapeau du Kazakhstan Kazakh
16 Ralf Dujmovits (en) 1990-2009 Drapeau de l'Allemagne Allemand
17 Veikka Gustafsson 1993-2009 Drapeau de la Finlande Finlandais
18 Andrew Lock 1993-2009 Drapeau de l'Australie Australien
19 João Garcia 1993-2010 Drapeau du Portugal Portugais
20 Piotr Pustelnik 1990-2010 Drapeau de la Pologne Polonais
21 1 Edurne Pasaban 2001-2010 Drapeau de l'Espagne Espagnole
22 Abele Blanc 1992-2011 Drapeau de l'Italie Italien
23 Mingma Sherpa 2000-2011 Drapeau du Népal Népalais
24 2 Gerlinde Kaltenbrunner 1998-2011 Drapeau de l'Autriche Autrichienne
25 Vassili Pivtsov 2001-2011 Drapeau du Kazakhstan Kazakh
26 Maxut Zhumayev (en) 2001-2011 Drapeau du Kazakhstan Kazakh
27 Kim Jae-soo 1990-2011 Drapeau de la Corée du Sud Sud-coréen
28 Mario Panzeri 1988-2012 Drapeau de l'Italie Italien
29 Hirotaka Takeuchi 1995-2012 Drapeau du Japon Japonais
30 Chhang Dawa Sherpa[N 2] 2001-2013 Drapeau du Népal Népalais
31 Kim Chang-ho 2005-2013 Drapeau de la Corée du Sud Sud-coréen
32 Jorge Egocheaga 2002-2014 Drapeau de l'Espagne Espagnol
33 Radek Jaroš (en) 1998-2014 Drapeau de la Tchéquie Tchèque
34= 3 Nives Meroi 1998-2017 Drapeau de l'Italie Italienne
34= Romano Benet 1998-2017 Drapeau de l'Italie Italien
Drapeau de la Slovénie Slovène
36 Peter Hámor 1998-2017 Drapeau de la Slovaquie Slovaque
37 Azim Gheychisaz 2008-2017 Drapeau de l'Iran Iranienne
38 Ferran Latorre 1999-2017 Drapeau de l'Espagne Espagnol
39 Òscar Cadiach (en) 1984-2017 Drapeau de l'Espagne Espagnol
40 Kim Mi-gon 2000-2018 Drapeau de la Corée du Sud Sud-coréen
41 Sanu Sherpa 2006-2019 Drapeau du Népal Népalais
42 Nirmal Purja 2014-2019 Drapeau du Népal Népalais
43 Mingma Gyabu Sherpa 2010-2019 Drapeau du Népal Népalais
44 Kim Hong-bin 2006-2021 Drapeau de la Corée du Sud Sud-coréen
45 Nima Gyalzen Sherpa 2004-2022 Drapeau du Népal Népalais
46 Dong Hong Juan 2015-2023 Drapeau de la République populaire de Chine Chinois
47 4 Kristin Harila 2021-2023 Drapeau de la Norvège Norvégienne
48 5 Sophie Lavaud 2012-2023 Drapeau de la France Française
Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau du Canada Canadienne
49 Tunç Fındık 2001-2023 Drapeau de la Turquie Turque
50 Tenjen Lama Sherpa 2016-2023 Drapeau du Népal Népalais
Nom Période Naissance Âge Nationalité
Fausto De Stefani (it) (Lhotse 1997)[33]
(Son partenaire Sergio Martini a gravi le Lhotse en 2000, Fausto De Stefani est resté derrière.)
1983–1998 1952 46 Drapeau de l'Italie Italien
Alan Hinkes (Cho Oyu 1990)[34],[35]
(Alan Hinkes est arrivé au sommet traditionnel mais pas au sommet technique du Cho Oyu en avril 1990.)
1987–2005 1954 53 Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Vladislav Terzyul (Shishapangma Ouest 2000, Broad Peak 1995[36],[37])[38],[39]
(Il n'est pas arrivé au sommet du Shishapangma.)
1993–2004 1953 49 Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Oh Eun-sun (Kangchenjunga 2009)[40],[41],[42]
(Plusieurs sommets sont contestés.)[41]
1997–2010 1966 44 Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Carlos Pauner (Shishapangma 2012)[43]
(Pauner n'a pas atteint le sommet du Shishapangma en 2012.)[44]
2001–2013 1963 50 Drapeau de l'Espagne Espagne
Zhang Liang (Shishapangma 2018)[45],[46]
(L'expédition chinoise se serait arrêtée au sommet central[47].)
2000–2018 1964 54 Drapeau de la République populaire de Chine Chine

Accidents mortels

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Encore aujourd'hui, l'ascension d'un sommet de plus de huit mille mètres reste donc une entreprise risquée, même pour des alpinistes de très haut niveau. L'accès à la zone de la mort reste toujours dangereux.

Certains de ces 14 sommets sont bien plus mortels que d'autres et environ un quart des victimes sont des sherpas[48]. Certains sommets connaissent ainsi des taux de mortalité élevés lorsque l'on estime ces derniers en rapportant le nombre de décès au nombre de tentatives réussies[49]. L'Everest regroupe un quart des morts, mais le taux de mortalité est faible comparativement à sa fréquentation, même si les grimpeurs peuvent « croiser » jusqu'à 150 cadavres reposant sur les pentes de cette montagne, sur les différents itinéraires. Proportionnellement, l'Annapurna est le plus dangereux[48] : en juillet 2008, on y totalisait 153 ascensions réussies pour 64 décès sur ses pentes (soit un rapport décès/ascension de près de 32 %). Viennent ensuite, selon le même calcul, le K2 (23 %) puis le Nanga Parbat dit la « montagne tueuse » (22 %). L'Everest s'avère en comparaison un sommet bien moins dangereux : le taux de décès rapporté aux ascensions victorieuses est de 5,70 %. Sommet avec deux camps de base très organisés (des agences spécialisées y sont établies), des voies fréquentées et moins engagées que le K2 ou le Nanga Parbat déjà cités, l'encadrement y est supérieur aux autres sommets.

De nombreux alpinistes expérimentés sont décédés lors de l’ascension ou la descente d'un « 8 000 ». Ainsi, en 1989, deux ans seulement après avoir gravi les quatorze 8 000, Jerzy Kukuczka perd la vie dans une nouvelle tentative d'ascension du Lhotse. En 1995, Benoît Chamoux disparaît lors de l'ascension de son onzième 8 000 mètres. En 2000, l'alpiniste basque espagnol Félix Iñurrategi disparaît lors de la descente du Gasherbrum II (son douzième 8 000). En 2006, l'alpiniste Jean-Christophe Lafaille perd la vie dans les pentes du Makalu, après onze 8 000 mètres gravis, sans oxygène et la plupart du temps en solitaire ou en ouvrant de nouveaux itinéraires. En juillet 2009, la Sud-coréenne Go Mi Sun meurt lors de la descente du Nanga Parbat, son onzième « 8 000 »[50]. Tomasz Mackiewicz est porté disparu dans la descente du Nanga Parbat alors qu'il a réussi à atteindre le sommet en style alpin avec Élisabeth Revol, après sa septième tentative.

Notes et références

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  1. a b c d et e Le territoire englobant ces sommets (Cachemire) est aussi revendiqué par l'Inde.
  2. En avril 2013, Chhang Dawa Sherpa devient le 28e alpiniste masculin à réussir cet exploit. Avec son frère Mingma Sherpa (le 22e), il constitue l'unique fratrie ayant réussi les 14 sommets de plus de 8 000 m.

Références

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  1. a b c d e et f Charlie Buffet, « À l'assaut des cimes », Le 1, no 260,‎ (ISSN 2272-9690)
  2. a b c et d Sophie Gherardi, « Le rêve et la réalité », Le 1, no 260,‎ (ISSN 2272-9690)
  3. « 1953 : La victoire anglaise historique », sur alpinisme.com (consulté le ).
  4. a et b [PDF] Christine Kopp, « Cinquantenaire des premières au K2 et au Cho Oyu », sur alpen.sac-cas.ch (consulté le ).
  5. (en) « Kangchenjunga History », sur k2news.com (consulté le ).
  6. « Everest/Lhotse 1956 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur alpineresearch.ch (consulté le ) : « Six heures après le départ du campement VIa, les deux alpinistes profitaient du soleil que leur offrait le sommet sauvage du Lhotse. ».
  7. « 50ème anniversaire de la première ascension du Mont Makalu, par une équipe française (15 mai 2005) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ambafrance-np.org (consulté le ).
  8. « Dhaulagiri (8167 m) », sur expe.com (consulté le ).
  9. (en) « Manaslu Facts and History », sur k2news.com (consulté le ).
  10. (en) « Nanga Parbat Overview », sur summitpost.org (consulté le ).
  11. « Demain, 3 juin, 60e anniversaire de l'ascension de l'Annapurna »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur kairn.com, (consulté le ).
  12. (en) « Gasherbrum I Overview », sur summitpost.org (consulté le ).
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  18. Messner 1993
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Articles connexes

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Bibliographie

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  • François Carrel, Himalaya business. Qu'avons-nous fait des 8000 ?, Paulsen, (lire en ligne)
  • (en) Louis C. Baume, Sivalaya : explorations of the 8000-metre peaks of the Himalaya, Mountaineers, (ISBN 978-0-916890-71-1)
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    Beaucoup de détails sur l'historique des ascensions.

Liens externes

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