Sikorsky S-49
Sikorsky S-49 | |
Sikorsky R-6A militaire américain. | |
Rôle | Hélicoptère léger. |
---|---|
Constructeur | Sikorsky |
Premier vol | |
Mise en service | 1945 |
Date de retrait | 1951 |
Nombre construit | 225 exemplaires |
Équipage | |
Deux membres d'équipage | |
Motorisation | |
Moteur | moteur à pistons |
Nombre | 1 |
Type | Franklin 0-405-9 |
Puissance unitaire | 235 ch |
Nombre de pales | 3 |
Dimensions | |
Diamètre du rotor | 14,63 m |
Longueur | (fuselage) 10,06 m |
Hauteur | 3,35 m |
Masses | |
À vide | 914 kg |
Avec armement | 1 200 kg |
Maximale | 1 423 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 185 km/h |
Plafond | 4 020 m |
Plafond avec effet de sol | 910 m |
Distance franchissable | 640 km |
Armement | |
Interne | Possibilité d'emporter 235 kg de charges externes en mission de lutte anti-sous-marine. |
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Le Sikorsky S-49 est un hélicoptère léger américain conçu et réalisé dans les années 1940[1] pour les besoins militaires. Il fut parmi les premières machines de ce type construites en série. Il est également connu comme Sikorsky R-6.
Historique
[modifier | modifier le code]Développement
[modifier | modifier le code]À la suite du succès du S-47 la firme Sikorsky décida de développer une version allégée mais modernisée pour le travail aérien d'un équipage de seulement deux membres. Sa conception fut initiée en mars 1943[1], et le premier prototype, désigné XR-6 par les militaires sortit des ateliers en octobre de la même année.
De conception simple, le nouvel hélicoptère se présentait sous la forme d'un monomoteur mû par un moteur à pistons Franklin 0-405-9 d'une puissance unitaire de 235 chevaux[2] et entraînant un rotor principal tripale. Le cockpit biplace côte-à-côte, doté d'une large verrière, accueillait un pilote et un observateur ou un passager. Son train d'atterrissage était du type tricycle fixe, mais disposait d'une balancine[1] sous la poutre de queue. La structure générale de l'aéronef faisait appel à une fabrication en métal. Le prototype réalisa son vol inaugural le .
Cinq nouveaux prototypes furent commandés[2] par l'US Army Air Force et l'US Navy, sous les désignations respectives de XR-6A pour les quatre premiers et XHOS-1 pour le dernier. L'un de ces appareils s'illustra le lors d'un vol de démonstration entre Washington DC et Dayton dans l'Ohio, survolant notamment les monts Allegheny. Ce raid d'environ sept cents kilomètres se fit en moins de cinq heures, établissant alors le record du monde de distance parcouru par un hélicoptère. Le pilote était un militaire, le colonel Frank Gregory[2].
Afin d'alléger la charge industrielle de Sikorsky une licence de production du R-6 fut confiée à Nash-Kelvinator Corporation[1], une société déjà sous-traitante de Pratt & Whitney et de Boeing. Nash-Kelvinator produisit 26 appareils de présérie YR-6A et la majorité des appareils de série. Certains HOS-1 furent construits avec un atterrisseur à flotteurs[3] permettant les amerrissages. Au Royaume-Uni Westland produisit également des S-49 sous licence, pour les besoins militaires américains.
En service
[modifier | modifier le code]Durant la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le Sikorsky R-6 fut un des rares hélicoptères à connaître la Seconde Guerre mondiale[1] puisque trois d'entre eux participèrent en Chine le au sauvetage de l'équipage d'un avion de transport Curtiss C-46 dans la vallée du fleuve Rouge. Cependant la fin de la guerre obligea le contrat de 900 hélicoptères de série à être ramené à 219 exemplaires seulement, YR-6 compris.
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Dans l'immédiat après-guerre le Sikorsky S-49 fut utilisé aux États-Unis par l'US Army Air Force (puis dès 1947 par l'US Air Force) et l'US Navy, mais également par l'US Coast Guard qui lui attribua la désignation de HOS-1G. Toutefois cet hélicoptère ne réussit jamais à clairement imprimer sa marque auprès des forces américaines, et il fut finalement retiré du service aux États-Unis en mai 1949.
Au Royaume-Uni la Royal Air Force et la Fleet Air Arm en firent également un usage réduit jusqu'en 1951, le baptisant Hoverfly II[2]. Plusieurs appareils démilitarisés furent revendus aux États-Unis[1] sur le marché civil.
Utilisateurs
[modifier | modifier le code]- États-Unis
- US Army Air Force, puis US Air Force : Sikorsky YR-6, R-6, R-6A.
- US Navy : Sikorsky YR-6, HOS-1.
- US Coast Guard : Sikorsky HOS-1G.
- Royaume-Uni
- Fleet Air Arm : Westland Hoverfly II.
- Royal Air Force : Westland Hoverfly II.
Versions
[modifier | modifier le code]Désignation du constructeur
[modifier | modifier le code]Sikorsky désigne cet hélicoptère comme S-49.
Désignations par l'aviation militaire américaine
[modifier | modifier le code]L'US Army Air Force désignait cet appareil comme :
- XR-6 pour le premier prototype.
- XR-6A pour les quatre prototypes suivants.
- R-6 pour les appareils de série initiale construits par Sikorsky.
- R-6A pour les appareils de série initiale construits par Nash-Kelvinator.
Désignations par les marins et garde-côtes américains
[modifier | modifier le code]L'US Navy et l'US Coast Guard désignaient cet appareils comme :
- XHOS-1 pour le premier prototype, équivalent au XR-6A.
- HOS-1 pour les appareils de série initiale construits mis en service par l'US Navy.
- HOS-1G pour les appareils de série initiale construits mis en service par l'US Coast Guard.
Désignation britanniques
[modifier | modifier le code]La Royal Air Force et la Fleet Air Arm ont désigné Hoverfly II leurs appareils.
Références
[modifier | modifier le code]- Encyclopédie Toute l'aviation, Éditions Atlas,
- Bill Gunston, Hélicoptères de combat, Paris/Bruxelles/Lugano, Atlas, , 207 p. (ISBN 2-7312-0643-8)
- (en) Arthur Pearcy, A History of US Coast Guard Aviation, Airlife, (ISBN 1-85310-018-8), p. 165