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Berthold du mont Carmel

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Berthold du mont Carmel
Image illustrative de l’article Berthold du mont Carmel
Bienheureux, premier prieur des Carmes
Naissance XIIe siècle
Solignac, Limousin, duché d'Aquitaine
Décès entre 1195 et 1198 
mont Carmel, royaume de Jérusalem
Nationalité Français
Ordre religieux Ordre du Carmel
Vénéré par l'Église catholique
Fête 29 mars

Berthold du mont Carmel, après s'être engagé pour la deuxième croisade, part vivre en ermite sur le mont Carmel où vivent déjà plusieurs solitaires. Là, il devint le fondateur de la première communauté érémitique de ces hommes attachés au lieu et au prophète Élie. Avec lui s'esquisse déjà l'ordre du Carmel et il peut être considéré comme son premier prieur général. Il est reconnu bienheureux par l'Église catholique et fêté le 29 mars.

Étymologie du nom

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Berthold vient de l'ancien germanique et signifie “célèbre“, “illustre“, “brillant“[1].

Histoire et légende

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Grotte d’Élie sur le mont Carmel. Les premières communautés carmélites s'installèrent à proximité.

Berthold est né à Solignac au XIIe siècle dans le Limousin, et décédé entre 1195 et 1198. Peu d'éléments biographiques précis sont connus sur sa vie : la tradition (carmélitaine) a complété une partie des "blancs" historiques[2].

Selon la tradition, Berthold de Solignac serait un parent d'Aymeric de Malifaye, Patriarche d'Antioche (1141-1193)[3].

Engagé pour la deuxième croisade, il se promet d'entrer en religion si les chrétiens sont victorieux[4]. De fait, il accomplit sa promesse et réalise son vœu en se faisant ermite sur le mont Carmel, en Palestine vers 1153. Là, il va prendre la tête de la première communauté d'ermites en réaffirmant l'exemple du prophète Élie et en confiant son œuvre à la Vierge Marie[5]. Une chapelle qui lui est dédiée est construite au centre des ermitages[6]. Elle est baptisée Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, appellation qui rapidement va donner le premier nom à la communauté avant de s'établir en ordre.

À l'origine de l'ordre du Carmel, Berthold aurait été nommé ou confirmé prieur général de la communauté par le patriarche d'Antioche. Il serait resté à ce poste durant 45 ans[7],[5].

À sa suite, un autre tout premier carme nommé Brocard (ou Burchard) devient le second prieur. Natif de Jérusalem, il est mort vers 1231 et enterré sur le mont Carmel. Une vision lui serait rattachée, celle de « voir les âmes de beaucoup de carmélites qui avaient été tués par les Sarrasins menées dans le ciel par les anges ». De même, sa biographie a été modifiée au cours de l'histoire[8]. Il est considéré comme bienheureux et fêté le 2 septembre[9]. C'est lui qui fera approuver la règle de l'ordre par Albert, patriarche de Jérusalem.

Sources bibliographiques

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Les premières mentions de Berthold sont présentes dans La collection de légendes abrégée du catalogue des saints[8].

Le dominicain, Stéphane de Salignac (avant 1278)[10] a déclaré qu'Aymeric de Malifaye de Salignac, patriarche d'Antioche (1142-1193) avait parmi les Carmes un neveu, « saint et au nom fameux »[8].
Le carme Philippe Ribot dans une lettre (la Lettre de Cyril) publiée après l'année 1378 dit que Berthold était un frère, et non un neveu d'Aymeric, que son nom était bien Berthold, et qu'il aurait été le premier grand prieur des Carmes.
Une autre carme, Jean Grossi[8], dans son Viridarium (Jardin) (vers 1400), donne à ce neveu le nom de Brocard[11], tandis que dans les compositions suivantes de son ouvrage, et dans le Catalogue des Saints Carmes de la même époque, Berthold de Malefaida est considéré comme étant le premier général de l'ordre et Berthold de Lombardie (Berthold II) devient le quatrième prieur de l'ordre.
Papenbroeck, en publiant le texte du moine grec Jean Phocas, qui visite le mont Carmel en 1177, identifie Berthold avec un vieux moine grec de Calabre[12].

Attributs et culte

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Berthold est représenté avec l'habit de Carme, parfois avec un livre et une épée, ou alors ayant la vision des martyrs[8].

Célébrations et culte

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Son culte est ordonné lors du chapitre général de l'ordre en 1564. Son nom, retiré du bréviaire lors de la réforme de 1585 est réintroduit en 1609. La liturgie qui est propre est approuvée en 1672[8]. Sa fête est fixée le 29 mars[4].

Bien que toujours présent au calendrier des saints de l'Église catholique[4],[13], il est parfois absent du calendrier des fêtes de l'ordre du Carmel[14], et ne fait donc pas partie des mémoires obligatoires ou facultatives de l'ordre.

Notes et références

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  1. (it) « Beato Bertoldo Priore generale dei Carmelitani », sur Santi e Beati, santiebeati.it (consulté le )
  2. « De l'érémitisme chrétien aux Carmes », sur Abbaye St Hilaire du Vaucluse (consulté le ), Chapitre Les Carmes au XIIIe siècle
  3. « Regula Ordinis Carmelitarum des Carmes O. Carm et OCD », sur Abbaye St Hilaire du Vaucluse (consulté le ) (La règle du Carmel sur le site de l'abbaye de St Hilaire.
  4. a b et c « Bienheureux Berthold », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le )
  5. a et b « Saint Berthold », Parole et Prière, no 81,‎ , p. 300 (ISSN 2109-5728).
  6. « De l'érémitisme chrétien aux Carmes », sur Abbaye St Hilaire du Vaucluse (consulté le ), Chapitre La "Vitae Formula" de saint Albert
  7. (en) « St Berthold », sur Catholic On Line, catholic.org (consulté le )
  8. a b c d e et f (en) « Berthold (XIII cent.) », sur The Carmelites province of the most pure Heart of Mary, carmelnet.org (consulté le )
  9. Le bienheureux Brocard fêté le 2 septembre - L'Évangile au Quotidien
  10. Néanmoins, Stéphane de Salignac a attribué la composition de la règle des Carmes à Aymeric de Malifaye de Salignac, patriarche d'Antioche ( 1142-1193 ? ), Alors qu'en réalité c'est la règle d'Albert de Jérusalem, patriarche de Jérusalem ( 1206-1214 ). D'où un doute sur la fiabilité de ses écrits.
  11. Voir aussi Brocard du mont Carmel.
  12. Phocas ne parle pas d'ermites latins, mais de moines grecs, qui étaient également présents sur le mont Carmel, mais dans un lieu différent de la vallée où se sont installés les premiers ermites carmes.
  13. Magnificat N° 244, mars 2013, Saint du jour, le 29 mars.
  14. Il est absent du livre Les heures du Carmel, Éditions du Carmel, 2005, qui recense toutes les fêtes et fêtes (mémoires obligatoires et facultatives) devant être célébrées par les membres de l'ordre. Sa mémoire peut néanmoins être célébrée librement par les membres de l'ordre.

Articles connexes

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Liens externes

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