Saïna Manotte
Naissance |
Cayenne |
---|---|
Nationalité | Française |
Activité principale | Chanteuse |
Genre musical | Chanson créole, pop créole, zouk, chanson Française |
Instruments | Piano, orgue |
Années actives | Depuis 2016 |
Labels | Au maximum, Aztec Musique |
Influences | Édith Lefel, Beyoncé, Ibeyi |
Site officiel | https://www.sainamanotte.com |
Saïna Manotte, née le à Cayenne dans le département de la Guyane, est une chanteuse française en créole guyanais et en français, auteure-compositrice-interprète, musicienne, productrice et réalisatrice de clip.
Radio France internationale la qualifie de « nouvelle égérie musicale de la Guyane » et la chaîne Arte de « l’une des grandes ambassadrices de la musique guyanaise ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Saïna Samantha Manotte nait le à Cayenne[1]. À l’âge de cinq ans, à l'école d'orgue de Cayenne où elle étudie la musique[2], elle découvre sa voix, l’explore et apprend l'orgue et le piano[3],[4]. Elle poursuit ses études secondaires à Saint-Laurent-du-Maroni[2].
Le , Saïna Manotte épouse le chanteur et compositeur Maxime Manot'[5],[6].
Formation
[modifier | modifier le code]Après l’obtention de son baccalauréat littéraire, elle quitte sa Guyane natale pour la région parisienne où elle obtient une licence de musicologie arts du spectacle vivant et un master de recherche en « ingénieurie artistique » à l’université d'Evry[3],[2]. Parallèlement à ses études à l'université, Saïna Manotte prépare et obtient un diplôme d'étude chorégraphique (DEC) au conservatoire[7],[5].
Carrière musicale
[modifier | modifier le code]Saïna Manotte chante en créole guyanais et en français[8]. En 2016, elle commence à écrire pour répondre à l’urgence de clamer son amour pour sa terre. Femme créole par essence, par culture et tellement par amour, elle chante pour dire qui elle est[3].
Après trois années de travail, de nombreux titres et clips vidéos auto-produits et autofinancés, Saïna Manotte signe en co-production avec le plus gros label de musique antillaise, Aztec Musique. La chaîne Arte la qualifie de « l’une des grandes ambassadrices de la musique guyanaise »[9].
Premier Album Ki moun mo sa
[modifier | modifier le code]Son premier album Ki moun mo sa, exprime sa fierté d'être une femme guyanaise, fière de sa culture. Radio France internationale (RFI) titre : « Entre musique traditionnelle et influences r'n'b, entre identité, amour et créolité, la jeune femme porte haut les couleurs et la voix de la Guyane »[4].
Ce premier album la conduit à chanter pour Arte (Les concerts volants), pour France Télévisions (en semaine de lancement de la chaîne Culturebox), au Drépaction 2020 (grande opération médiatique de sensibilisation et d’appel aux dons pour la lutte contre la drépanocytose), en première partie de Dédé Saint Prix, en première partie de Malavoi à La Cigale[10]. et lors d'autres évènements où elle a représenté la Guyane.
Elle compose et réalise cet album avec Maxime Manot'[11],[5].
Saïna Manotte revisite les rythmes traditionnels guyanais dans sa musique. Selon un journaliste du quotidien L'Alsace : « Saïna donne au rythme du kanmougé guyanais une merveilleuse sensualité pop »[12].
Second album Dibout
[modifier | modifier le code]Après un passage au New Morning à Paris[13] et deux concerts donnés à l’Encre (EPCC de Guyane)[3], elle publie son second album où elle chante la résilience [14]. On retrouve des featuring avec Misié Sadik, Toujou dibout[15] et un autre avec la chanteuse guyanaise Goldn.B[16].
RFI la qualifie de « La nouvelle égérie musicale de la Guyane »[4].
Représentation internationale
[modifier | modifier le code]En 2022, Saïna Manotte est la première chanteuse guyanaise sélectionnée au festival MASA d’Abidjan, plus grand marché d’Arts d’Afrique[17],[18].
Productrice et réalisatrice
[modifier | modifier le code]En 2020, Saïna Manotte commence à produire d'autres artistes. Avec Maxime Manot', elle écrit, compose et produit deux chansons pour la chanteuse guyanaise Lizi[19].
Saïna Manotte réalise avec Maxime Manot' la plupart de ses clips musicaux ainsi que ceux de l'artiste Lizi[20],[21].
Discographie
[modifier | modifier le code]Année | EP | Album | Production |
---|---|---|---|
2018 | Poupée Kréyòl | Au maximum | |
2019 | Poupée Kréyòl II | Au maximum | |
2020 | Ki moun mo sa | Au maximum / Aztec Musique | |
2022 | Dibout | Au maximum / Aztec Musique |
Engagements
[modifier | modifier le code]En 2020, Saïna Manotte est nommée ambassadrice guyanaise à l'Association pour l'information et la prévention de la drépanocytose (Apidd)[22].
Figure du féminisme en Guyane et aux Antilles[réf. nécessaire], elle publie la chanson Fanm a libert en featuring avec la chanteuse guadeloupéenne Tanya Saint-Val, le , Journée internationale des femmes. Dans l'album Dibout, on retrouve le titre Fanm pa ka dépalé dans lequel elle dénonce, entre autres, l'inégalité salariale: « 16 h au mois de novembre sera-t-il insignifiant ? »[a],[24].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Saïna Manotte remporte en 2016 trois récompenses à la cérémonie des Lindor de la musique guyanaise : « Révélation de l’année », « Auteure de l’année » et « Artiste de l’année ». En 2018, son EP Poupée Kréyol remporte le prix du meilleur album/EP de l’année. En 2019, son EP Poupée Kréyol II remporte le prix du meilleur album/EP de l’année. Le , Saïna Manotte est la plus jeune femme de Guyane à recevoir le prix « Femme de Culture »[22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Marie Charrel publie un article titré « A partir du 5 novembre à 16 h 47, les Françaises travailleront pour rien » dans le quotidien Le Monde du [23].
Références
[modifier | modifier le code]- Acte de création de la SAS « Au Maximum », , [lire en ligne], consulté le=16 septembre 2022.
- Radio Mayouri Campus, « Saina Manotte, organiste et chanteuse » [vidéo], sur le site de Radio Mayouri Campus, (consulté le ).
- Isabelle Cibrélus, « Saïna Manotte à l'encre », sur le site de France Télévisions, (consulté le ).
- Anne-Laure Lemancel, « Saïna Manotte, la nouvelle égérie musicale de la Guyane », sur le site de la chaîne Radio France internationale, (consulté le ).
- Agnès Monlouis-Félicité, « Les Rythmes créoles et mélodieux du « Tout-monde » de Saïna Manotte », sur le site des éditions Ante Insulae, (consulté le ).
- Mélanie Lhote, « Maxime Manot’, un nouvel air de douceur » (consulté le ).
- Wendie, « Saïna Manotte, la voix sacrée de Guyane », (consulté le ).
- ELMS, « Saïna Manotte chante l'amour de sa culture avec « Ki moun mo sa » », (consulté le ).
- « Saïna Manotte en Concerts Volants » [vidéo], sur le site de la chaîne Arte, (consulté le ).
- France-Antilles Martinique, « Saïna Manotte : la musique guyanaise à fleur de peau » , sur le site du quotidien France-Antilles, (consulté le ).
- Michel Troadec, « La révélation », sur le site du quotidien Ouest-France, (consulté le ).
- « Musique. Le disque du jour : Saïna Manotte aux couleurs d'outre-mer », sur du quotidien L'Alsace, (consulté le ).
- Programme du New Morning.
- Bertrand Lavaine, « La Guyanaise Saïna Manotte chante la résilience », sur le site de Radio France internationale, (consulté le ).
- Marlène Cléomat, « Saïna Manotte et Misié Sadik, « toujou dibout », une œuvre engagée en chanson », sur le site du quotidien France-Guyane, (consulté le ).
- « Album Dibout - Apple music », (consulté le ).
- Ludmïa Lewis, « La chanteuse guyanaise Saïna Manotte représentera la France au MASA d’Abidjan, événement international culturel », sur le site de France Télévisions, (consulté le ).
- Samir Mathieu, « Saïna Manotte représentera la Guyane lors du Masa d’Abidjan en mars ! », (consulté le ).
- France Guyane, « Lizi Agesilas, nouvelle sensation zouk » , sur le site du quotidien France-Guyane, (consulté le ).
- « SAÏNA MANOTTE – TA PRIORITÉ », sur le site de la station NRJ Antilles, (consulté le ).
- Loïd Saint-val, « Saïna Manotte – Annan to wéy », sur le site des passionnés de la musique caribéenne (consulté le ).
- « Une nouvelle ambassadrice à l’APIPD : Saïna MANOTTE », sur le site de l'Association pour l'information et la prévention de la drépanocytose, (consulté le ).
- Marie Charrel, « A partir du 5 novembre à 16 h 47, les Françaises travailleront pour rien », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- « Fanm pa ka dépalé (paroles de la chanson) », (consulté le ).
Liens externes
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