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SS Arctic

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Artic
illustration de SS Arctic
Le SS Arctic (lithographie de 1850)

Type Paquebot
Histoire
Chantier naval William H Brown Shipyards, New York
Lancement 1850
Statut Collision avec le vaisseau français Vesta, le 27 septembre 1854
Équipage
Équipage 153
Caractéristiques techniques
Longueur 87 m
Maître-bau 14 m
Tirant d'eau 9,6 m
Déplacement 3 000 t
Vitesse 12 nœuds
Caractéristiques commerciales
Passagers 240 ?
Carrière
Propriétaire Collins Line
Affréteur Collins Line
Pavillon Drapeau des États-Unis États-Unis
Port d'attache New York

Le navire à vapeur SS Arctic de la Collins Line, un navire de 3 000 t, était l'un des plus grands navires et le plus moderne des États-Unis de son temps. Ce bateau à roues à aubes était utilisé comme paquebot pour les liaisons transatlantiques.

Mise en service

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Avec des subventions fédérales initialement fixées à 385 000 dollars par an[1],[4] et le soutien de la banque Brown Brothers, Collins fonda la New York and Liverpool United States' Mail Steamship Company plus connue sous la nom de Collins Line. Il entreprit immédiatement un ambitieux programme de construction navale[5]. Le premier de ces navires, l'Atlantic, fut lancé en 1849 et commença à opérer en . Ses trois navires-jumeaux, le Pacific, l'Arctic et le Baltic (en), entrèrent en service avant la fin de l'année. Tous construits en bois, ces navires avaient des dimensions et des caractéristiques similaires ; l'Arctic mesurait 87 mètres de long et 2 856 tonnes[6]. Les navires de la Collins Line étaient ainsi plus grands que ceux de la Cunard Line[7] et leurs performances étaient bien meilleures ; les traversées de dix jours devinrent rapidement la norme[8].

Lancé le [6], l'Arctic offrait des conditions de voyage luxueuses à ses passagers qui contrastaient avec celles des navires de la Cunard Line ; Charles Dickens décrivit ainsi que sa cabine à bord du Britannia était sombre et humide, « une boîte parfaitement désespérante et profondément grotesque » tandis que le sinistre salon était « un long appartement étroit qui était non sans rappeler un gigantesque corbillard[9] ». À l'inverse, un passager rapporta qu'à bord de l'Arctic, « le confort et l'élégance [des cabines] surpassaient ceux de tous les navires marchands que la Grande-Bretagne possédait alors[10] » tandis que le salon principal avait « une splendeur presque orientale[11] ».

Commandé par le capitaine, James Luce, âgé de 49 ans dont 30 en mer, l'Arctic devint le navire le plus célèbre de la Collins Line[2] avec sa traversée de New York à Liverpool en un temps record de neuf jours et 17 heures durant l'hiver 1851-1852[6]. Luce était admiré par les passagers autant pour ses qualités de commandant que pour sa sociabilité ; un journaliste du Harper's New Monthly Magazine écrivit ainsi : « Si vous voulez traverser l'Atlantique, vous trouverez dans l'Artic l'un des navires les plus nobles et dans le capitaine Luce, l'un des meilleurs capitaines[12],[13] ».

Illustration du naufrage

Le , au large du cap Race sur l'île de Terre-Neuve, il est percuté dans un épais brouillard par le vaisseau français Vesta de 250 t.

Le naufrage a provoqué la mort d'environ 350 passagers et membres d'équipage. Toutes les femmes et les enfants à bord font partie des victimes, en raison de l’indiscipline des marins et des passagers masculins qui leur ont refusé la priorité malgré les ordres donnés par le capitaine. Le naufrage du SS Arctic est l'une des pires catastrophes maritimes civiles de l'histoire de la navigation américaine. À la suite du naufrage de son navire-jumeau, le Pacific, deux ans plus tard, la Collins Line fit faillite et disparut.

Références

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  1. Shaw 2002, p. 22.
  2. a et b Flayhart 2003, p. 23.
  3. Gould 1891, p. 121.
  4. Cette somme passa à 858 000 dollars en juillet 1852 quand la Collins Line accepta de passer de 20 à 26 traversées annuelles. La compagnie était dépendante de ces aides car les voyages se faisaient toujours à perte[2],[3].
  5. Flayhart 2003, p. 20.
  6. a b et c Brown 1962, p. 24.
  7. Flayhart 2003, p. 21.
  8. Shaw 2002, p. 39.
  9. Dickens 1913, p. 3-4.
  10. Shaw 2002, p. 30.
  11. Brown 1962, p. 28.
  12. Shaw 2002, p. 43.
  13. Brown 1962, p. 27-28.

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Bibliographie

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Articles connexes

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