Rue du Colonel-Moll
17e arrt Rue du Colonel-Moll
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Situation | |||
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Arrondissement | 17e | ||
Quartier | Ternes | ||
Début | Rue des Acacias | ||
Fin | Rue Saint-Ferdinand | ||
Morphologie | |||
Longueur | 223 m | ||
Largeur | 13 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2211 | ||
DGI | 2209 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue du Colonel-Moll est une rue située dans le 17e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue du Colonel-Moll débute perpendiculairement à la rue des Acacias, face au no 22, et se termine perpendiculairement à la rue Saint-Ferdinand, face au no 14.
La rue est ouverte en deux parties que l'on peut reconnaître aujourd’hui car elles ne se raccordent pas exactement et ne sont pas alignées. Comme indiqué dans la nomenclature des rues de Paris[1], la partie B (vers l'avenue des Ternes) est ouverte en 1904 ; la partie A (vers la rue des Acacias) en 1911.
Vers le milieu de la rue, face au no 10, débute perpendiculairement la rue des Colonels-Renard.
Le quartier est desservi par la ligne 1 à la station Argentine.
Une partie de la rue est « piétonnisée » en 2021[2].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue est nommée rue du Colonel-Moll en hommage à Henri Moll (1871-1910), officier français tué au champ d'honneur.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1862, la duchesse d'Armaillé, descendante du marquis d'Armaillé, qui avait encore des terrains au-delà de l'église, cède ceux-ci à la ville pour construire une école[3].
En 1882, on a construit une école en bois. Puis en 1887, le baraquement est remplacé par deux constructions en pierre : une école de garçons rue Saint-Ferdinand et une école de filles vers l'arrière. C'est le long de cette école, où le bas de la rue est ouvert en 1904 avec le nom de « square Saint-Ferdinand »[3].
Dans le haut de la future rue du Colonel-Moll se trouve alors le dépôt de l'Étoile de la Compagnie parisienne de voitures l'Urbaine, dont l'entrée est située entre les nos 13 et 15, rue des Acacias[4], c'est-à-dire exactement où se situe la future voie.
« Ses voitures se distinguent de toutes les autres car les roues, la caisse et le train des voitures sont jaune paille, les portières des coupés sont ornées d'un écusson aux armes de la Ville de Paris surmontées d'un buste de cheval, les lanternes portent en exergue le mot Urbaine, les cochers ont la livrée blanche et le chapeau blanc[5] ».
En 1880, l'Urbaine est propriétaire de 32 000 m2 dans Paris, dont 10 614 m2 au dépôt de l'Étoile. Au , la Compagnie parisienne de voitures l'Urbaine affiche pour son parc hippomobile les chiffres suivants :
- 742 coupés, dont 14 à 4 places ;
- 490 victorias et cabs ;
- un nombre important de voitures de grande remise et de voitures de corvée ;
- 2044 chevaux.
Le dépôt de l'Étoile reste longtemps l'un des plus importants dépôts de la compagnie avec ses nombreux chevaux (en 1884, on y compte plus de 180 voitures). Il comporte en outre une maison de rapport, le tout estimé à 2 350 000 francs.
Le propriétaire, Henri de Lamonta, meurt jeune, en laissant une situation financière difficile. Lors de sa succession, la Compagnie est mise en liquidation judiciaire le , la faillite de la Compagnie est prononcée en 1909 et ses derniers actifs sont alors mis en adjudication.
Henri Calet[6], se souvient de son enfance rue des Acacias : « À l'époque dont je parle, il n'y avait déjà plus un seul acacia dans la rue. Mais il y avait encore les remises de l'Urbaine et la Seine, juste en face de notre maison, d'où il nous venait des bonnes bouffées d'odeur de crottin de cheval. Les cochers de l’Urbaine, on les appelait les boîtes à lait par opposition aux boîtes à cirage d'une compagnie rivale. À cause des coiffures de carton bouilli blanc et brillant des uns, noir et brillant aussi des autres. […] Je vois des dames à voilette et à robes entravées, des messieurs à moustaches et à chapeaux melon, énormément de chapeaux melon… Nous étions heureux […]. Je pourrais raconter ma jeunesse en odeurs : l'eau de Javel, le crottin, les violettes… »
C'est donc vers 1910 que les terrains de l'Urbaine sont acquis par des particuliers, et que la petite rue du nom de « square Saint-Ferdinand » est prolongée jusqu'à la rue des Acacias. Cette partie est lotie et construite par plusieurs architectes mais de façon assez homogène entre 1911 et 1913, comme l'attestent les dates sur les façades.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 1 : immeuble construit en 1910 sur les plans de l'architecte Albert Besdel, comme le signale une inscription en façade. Les sculptures sont de Paul Le Bègue[7].
- No 2 : naissance du médecin et Pr Jean Bernard le [8],[9].
- Nos 3, 5 et 6 : immeubles respectivement construits en 1913, 1912 et 1911, sur le splans d'Henri Preslier[10].
- No 14 : immeuble de sept étages en pierre de taille dans un style architectural éclectique, réalisé en 1912 sur les plans de l'architecte Paul Lahire[11].
- No 15 : immeuble de sept étages en pierre de taille, conçu en 1911 par Henri Preslier. L'immeuble dans la cour est en brique.
- No 16 : école maternelle et école élémentaire publiques[12].
- No 21 : immeuble de sept étages en pierre de taille utilisant le style architectural de l'éclectisme, réalisé en 1912 sur les plans de l'architecte Paul Lahire[13].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Biographie du colonel Moll », sur saulxdevesoul.free.fr Bulletin paroissial de 1911 (consulté le ).
- « Les fiacres et leurs chevaux », sur attelage-patrimoine.com, (consulté le ).
- « Détails sur l'histoire de la Compagnie parisienne de voitures l'Urbaine », sur cparama.com, (consulté le ).
- Figoli, « Musée de la voiture de Compiègne : berline et écusson de l'Urbaine, maquette après restauration (C. La Berline) », sur attelage.org, (consulté le ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Rue du Colonel-Moll », sur un site de la mairie de Paris, (consulté le ).
- « Piétonisation en cours de la rue du Colonel-Moll »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur idee.paris.fr, (consulté le ).
- « École Colonel Moll à Paris », sur Ecole primaire publique Allagbé Illikimou (d), (consulté le ).
- Jacques Roujon (d) (dir.) (Appel à souscription et citation au dépôt de l'Étoile), « Cie Parisienne de voitures L'Urbaine », Le Petit Parisien, Paris, , p. 4 (ISSN 0999-2707, lire en ligne sur Gallica, consulté le )d&rft.date=1880-10-15&rft.pages=4&rft.issn=0999-2707&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Rue du Colonel-Moll">.
- « Avis au public » ; communiqué en date du .
- Henri Calet, Le Tout sur le tout, 1948.
- « 1, rue du Colonel-Moll », sur PSS-Archi (consulté le )..
- Claudine Escoffier-Lambiotte et Jacques Ruffié, « Jean Bernard, médecin humaniste, est mort », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Jean Bernard », sur Roglo (d) (consulté le ).
- « 5, rue du Colonel-Moll », sur PSS-Archi (consulté le )..
- « 14, rue du Colonel-Moll », sur PSS-Archi (consulté le )..
- « École élémentaire Colonel-Moll », sur site de la mairie de Paris (consulté le ).
- « 21, rue du Colonel Moll », sur PSS-Archi (consulté le )..