Rue de l'Odéon
6e arrt Rue de l'Odéon
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Odéon | ||
Début | 16, carrefour de l'Odéon | ||
Fin | 12, place de l'Odéon | ||
Morphologie | |||
Longueur | 176 m | ||
Largeur | 13 m | ||
Historique | |||
Création | |||
Dénomination | 1780 | ||
Ancien nom | Rue du Théâtre-Français | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6815 | ||
DGI | 6873 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
La rue de l'Odéon est une voie située dans le quartier de l'Odéon dans le 6e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La rue de l'Odéon est desservie à proximité par les lignes 4 et 10 à la station Odéon.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue porte le nom du théâtre de l'Odéon auquel elle mène.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue est percée par lettre patente datant du sur l'emplacement de l'hôtel de Condé, sous le nom de « rue du Théâtre-Français » parce qu'elle conduisait au Théâtre-Français, nom primitif du théâtre de l'Odéon[1],[2]. C'est une des premières rues en France à être dotée de trottoirs, vers 1781[3]. Ce sont des banquettes élevées sur lesquelles on accède par deux marches. Ils sont pavés et protégés eux-mêmes par des bornes qui rétrécissent la chaussée[4].
Elle est indiquée sur le plan de Goujon et Andriveau de 1830 sous le nom de « rue de l'Odéon ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 1 (portant aussi les nos 18 carrefour de l'Odéon et 2 rue Monsieur-le-Prince) : immeuble (1680[5]).
- Une boutique de la chocolaterie Grondard occupe, dans la seconde moitié du XIXe siècle, la totalité du rez-de-chaussée, dont la vitrine principale donne sur le carrefour de l'Odéon[6].
- No 4 : imprimerie du Cercle social, dirigée par Nicolas de Bonneville, où étaient édités différents journaux révolutionnaires, tels La Bouche de fer de l'abbé Claude Fauchet ou le Bulletin des Amis de la Vérité.
- No 7 : Adrienne Monnier avait fondé en 1915 sa librairie, La Maison des amis des livres, à cette adresse. Une plaque commémorative dont la pose a été votée en son hommage par le Conseil de Paris est fixée sur la façade.
- No 10 : Thomas Paine, intellectuel anglo-franco-américain proche des Girondins, habita cet immeuble de 1797 à 1802[7]. L'éditeur et libraire Guénégaud s'installa ici. Le sculpteur Olivier Pettit y demeura chez ses parents de 1945 à 1952.
- No 11 : Hippolyte Rigault, latiniste et critique littéraire français habita cet immeuble jusqu'en 1859.
- No 12 : Sylvia Beach avait fondé en 1919 sa librairie Shakespeare and Company à cette adresse et y publia en 1922 le Ulysse de James Joyce[7]. La libraire resta dans la rue jusqu'en 1941, date de sa fermeture[8].
-
Plaque au No 10.
-
No 11 : fontaine privée dans la cour intérieure de l'immeuble
-
Plaque au No 12.
- No 21 : hôtel particulier classé aux monuments historiques, il débouche sur le théâtre de l'Odéon. C'est l'ancien 17, rue du Théâtre-Français, où demeura depuis 1793, date de son mariage Constance-Marie Charpentier (1767-1849) artiste peintre, belle-sœur de Danton. Dans cet immeuble habitait depuis 1795 le peintre Louis Lafitte. Constance Charpentier peindra en sa compagnie, ainsi que celle de François Gérard et Pierre Bouillon qui, lui, habitait le même rue[2]. L’écrivain Cioran vécut à cette adresse de nombreuses années, jusqu’à sa mort en 1995[9].
- No 22 : Camille Desmoulins avec sa femme Lucile Desmoulins et Fabre d'Églantine habitaient la maison de l'actuel numéro, à l'angle de la place de l'Odéon, lorsqu'ils furent arrêtés puis exécutés le [1].
- No 35 : Constance-Marie Charpentier, artiste peintre, demeure à cette adresse en 1806.
-
No 21 : bâtiment classé aux monuments historiques.
-
Plaque au No 22.
Dans la littérature
[modifier | modifier le code]Le livre Vider les lieux d'Olivier Rolin (Gallimard, 2022) raconte son déménagement de son appartement de la rue de l'Odéon[10],[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 499-500.
- Gildas Dacre-Wright, Constance Charpentier (1767-1849).
- Cécile Peltier, « La « zone de rencontre » est-elle l’avenir du trottoir ? », Le Monde, (lire en ligne)
- Paul Léon, Paris Histoire de la rue, Paris, La Taille Douce, , page 91.
- « 1 rue de l'Odéon » sur le site bercail.com.
- Charles Marville (1813-1879), « Carrefour de l'Odéon » (entre 1865 et 1868), photographie conservée au musée Carnavalet reproduite sur le site de Paris Musées parismuseescollections.paris.fr. Inscriptions lisibles sur la façade de la boutique donnant sur le carrefour de l'Odéon : FABRIQUE DE CHOCOLAT / CHOCOLAT GRONDARD ; USINE / A / ARCUEIL ; GRONDARD CHOCOLAT ; THE ; CAFE.
- Plaque commémorative sur l'immeuble.
- En 1951, une librairie Shakespeare and Company (toujours en activité) a été rouverte rue de la Bûcherie dans le 5e arrondissement.
- Gabriel Matzneff, Un diable dans le bénitier, Éditions Stock, 2017 (ISBN 978-2-234-08267-0).
- Nicolas Ungemuth, « On ferme ! », Le Figaro Magazine, , p. 86.
- Jacques Dubois, « Olivier Rolin : de la rue de l’Odéon à l’univers entier (Vider les lieux) », sur diacritik.com, (consulté le ).