Royaume de Dian
IVe siècle avant l'ère commune – 109 avant l'ère commune
Statut | monarchie |
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Capitale | actuellement inconnue |
Langue(s) | Langues tibéto-birmanes |
quatrième siècle avant notre ère (date exacte inconnue) | naissance du Royaume de Dian |
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109 avant l'ère commune | Établissement de la commanderies chinoises de Yizhou par la dynastie Han |
Entités précédentes :
- inconnues
Entités suivantes :
Le royaume de Dian (chinois simplifié : 滇国 ; chinois traditionnel : 滇國 ; pinyin : ; litt. « pays dian » ou 滇王国 / 滇王國, , « monarchie dian ») est un État du peuple Dian (du IVe au IIe siècle avant l'ère commune) : un royaume situé autour du lac Dian, mais qui s'étendait également autour du lac Erhai (près de Dali) et de la région du Fleuve Rouge (Yuan Jiang) s'est donc constitué dans l'actuelle partie nord de l'actuelle province du Yunnan en Chine. Ce royaume a existé durant une période correspondant, en Chine du Nord, à la fin de la Période des Printemps et Automnes jusqu'à la dynastie Han de l'Ouest.
Sur ce qui correspond à peu près à l'actuel Yunnan, le Royaume de Dali a perduré de 937 à 1253.
Culture
[modifier | modifier le code]Les Dian ensevelissaient leurs morts dans des tombes verticales. Quant à la langue Dian, elle a été probablement liée aux langues tibéto-birmanes.
Un art du bronze
[modifier | modifier le code]Cette culture qui constitua momentanément un royaume, a permis l'éclosion d'un art du bronze nettement différent de celui de la Chine du Nord, qui reflète des contacts avec l'art de l'actuelle province du Sichuan[1] (depuis les découvertes de Sanxingdui), le sud de la Chine, l'Asie du Sud-Est et jusqu'à l'art des steppes[2]. Mais les artistes Dian montraient un attachement au détail juste rendu avec légèreté [3]. Pour cela ils employaient aussi bien la technologie du moulage que la cire perdue.
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Tambour de bronze. Période des Royaumes combattants, 475-221 AEC. Musée Provincial du Yúnnán, Kunming
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Quatre figurines en bronze de musiciennes. Tombe no 17 Shizhaishan, Jinning. Royaume Dian. Musée Provincial du Yúnnán, Kunming
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Boucle en bronze doré aux deux figures dansantes. Tombe no 13 Shizhaishan, Jinning. Royaume Dian. Musée Provincial du Yúnnán, Kunming
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Boucle en bronze doré. Deux léopards attaquant un sanglier. Même localisation que les précédentes.
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Boucle en bronze doré. Deux loups attaquant un cerf. Même localisation que les précédentes.
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Coffre de bronze du royaume de Dian destiné à contenir la monnaie locale, des coquillages "porcelaines" ou cauri (Cypraea moneta). Musée National de Chine, Pékin
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Assemblée dans une demeure de culture Dian. Bronze. Tombe no 6 Shizhaishan, Jinning. Royaume Dian. Musée Provincial du Yúnnán, Kunming
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Objet de bronze
Histoire
[modifier | modifier le code]Le royaume Dian a existé entre le quatrième siècle avant notre ère et 109 de notre ère, durant une période correspondant, en Chine du Nord, à la fin de la Période des Printemps et Automnes jusqu'à la dynastie Han de l'Ouest.
Le Dian est mentionné pour la première fois par Sima Qian dans le Shiji. Si l'on s'en tient aux sources chinoises, le général Zhuang Qiao de l'État de Chu serait le fondateur du royaume de Dian[4] Zhuang aurait engagé la guerre pour conquérir la terre et son peuple « barbare ». Mais il aurait été prévenu de ne pas revenir dans Chu avec son armée, alors il y est resté et est ainsi devenu le roi de ce nouveau royaume de Dian[5].Les soldats chinois qui l'accompagnaient se marièrent avec des femmes de la région.
Le royaume était situé à proximité de l'actuelle Kunming[6], sa richesse reposait sur l'agriculture et le travail du bronze[7]. Ses voisins étaient, à l'Est, les tribus Yelang, à l'Ouest, les tribus Kunming, et au Nord à Chengdu, les chinois. Il entretenait des relations avec tous[8].
Les tambours de bronze prouvent des liens étroits avec les voisins du Sud, car leur usage est réparti sur les anciens territoires de Dian et ceux de la culture Dong Son, culture qui relève de la proto-histoire de l'Indochine et qui est ainsi dénommée d'après le village éponyme du nord du Viêt Nam[9].
Li Dian a été annexé par Han Wudi au cours de l'expansion de l'empire chinois vers le sud. En effet en 109 avant l'ère commune, l'empereur Wu des Han dirigea une expédition militaire qui fut victorieuse et ainsi fut établie la commanderies chinoises de Yizhou en lieu et place de cet ancien royaume.
Ruines sous-marines
[modifier | modifier le code]Des archéologues ont découvert "récemment" un site inondé datant de la période de Dian, avec des restes de bâtiments et des poteries sous le lac Fuxian. Ils ont pu dater ces restes par le carbone 14.
Le site de Dabona
[modifier | modifier le code]À Dabona, un site lié avec la culture Dian, des archéologues ont découvert une grande tombe à double enveloppe. Le cercueil externe étant réalisé en bois tandis que le cercueil interne était fait de bronze. Ce dernier avait la forme d'une maison et pesait environ 157 kg. Le Musée de la Province du Yunnan, à Kunming, conserve un nombre important de témoins de la culture Dian.
Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Danielle Elisseeff, Manuels de l'École du Louvre : Art et archéologie : La Chine du néolithique à la fin des Cinq Dynasties, 2008, pages 228-229. Avec la notice correspondant à un coffret à couvercle montrant une réunion de villageois autour d'une demeure semblable à celle reproduite ci-dessus.
- anu.edu.au : TzeHuey Chiou-Peng: DIAN BRONZE ART: ITS SOURCE AND FORMATION Article en ligne en anglais sur l'art Dian du bronze.
- L'art de la Chine, William Watson et Marie-Catherine Rey, Citadelles et Mazenod, 1997. Page 89
- Patrick Manning, World history : global and local interactions, Markus Wiener Publishers, , 260 p. (ISBN 1-55876-395-3, lire en ligne), p. 34.
- Stephen Mansfield et Martin Walters, China : Yunnan Province, Bradt Travel Guides, , 2, illustrated éd., 264 p. (ISBN 978-1-84162-169-2 et 1-84162-169-2, lire en ligne), p. 7.
- (en) Piper Rae Gaubatz, Beyond the Great Wall : urban form and transformation on the Chinese frontiers, Stanford (Calif.), Stanford University Press, , illustrated éd., 378 p. (ISBN 0-8047-2399-0, lire en ligne), p. 77.
- Charles Higham 1996, p. 139.
- Jacques Gernet, A history of Chinese civilization, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-49781-7, lire en ligne), p. 124.
- Junko Habu et al., 2017 (Emplacement du Kindle 16753-17000)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Francis Allard, The archaeology of Dian : trends and tradition, Antiquity (Journal). 73(279): 77-79.
- (en) Charles Higham, The Bronze Age of Southeast Asia, Cambridge England ; New York, Cambridge University Press, c1996, XVI-381 p. (ISBN 978-0-521-56505-9 et 0-521-56505-7, lire en ligne) (br). (ISBN 0-521-49660-8) (rel)
- Laurent Sagart, Roger Blench and Alicia Sanchez-Mazas (dir.), The Peopling of East Asia, RoutledgeCurzon, , XXIII-323 p. (ISBN 978-0-415-32242-3 et 0-415-32242-1)
- Miriam T. Stark (dir.), Archaeology of Asia, Malden, MA, Blackwell pub, , XXIII-323 p. (ISBN 1-4051-0213-6) (br), (ISBN 978-1-4051-0213-1) (br.). - (ISBN 1-4051-0212-8) (rel.). - (ISBN 978-1-4051-0212-4) (rel.)
- Alice Yao The Dian and Dong Son Cultures in (en) HABU, Junko, LAPE, Peter V. et OLSEN, John W (éditeurs scientifiques), Handbook of East and Southeast Asian Archaeology, Springer-Verlag New York, , XXI-771 p. (ISBN 978-1-4939-6519-9 et 978-1-4939-6521-2) (Emplacement du Kindle 16753)
- Yang, Bin, 2004, "Horses, silver, and cowries: Yunnan in global perspective". Journal of World History 15(3): 281-322.
- Iaroslav Lebedynsky, Les Saces : les "Scythes" d'Asie, VIIIe siècle av. J.-C.-IVe siècle apr. J.-C., Paris, Editions=Errances, , 253 p. (ISBN 2-87772-337-2).
- James P. Mallory, Victor H. Mair, The Tarim Mummies: Ancient China and the mystery of the earliest peoples from the West, Thames and Hudson, London ; New York, 2000, (ISBN 0-500-05101-1)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dian Kingdom » (voir la liste des auteurs).