Roland Morillot
Roland Morillot | |
Naissance | Saint-Lumier-la-Populeuse |
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Décès | (à 30 ans) |
Origine | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Lieutenant de vaisseau |
Années de service | 1901 – 1915 |
Commandement | Monge |
Conflits | Première Guerre mondiale |
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Roland Morillot, né le au château de Bussemont à Saint-Lumier-la-Populeuse, mort le au large de Cattaro est un officier de marine français. Il mourut lors du naufrage du sous-marin Monge, qu'il commandait pendant la Première Guerre mondiale. Il est le frère d'Octave Morillot, officier de marine puis peintre installé en Polynésie à Taha'a.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils du député Léon Morillot, il entre à l'École navale en et en sort aspirant de 1re classe en . Il embarque à bord du Dugay-Trouin, puis sur le croiseur Jurien de la Gravière à la division navale de l'Atlantique. Enseigne de vaisseau (), il embarque sur le cuirassé République ().
Il suit les cours de l'École des torpilles à Toulon en et en sort breveté pour être aussitôt envoyé au service torpilles-électricité du croiseur cuirassé Jules Ferry en Méditerranée. En , il est l'officier en second du Monge, un sous-marin de la classe Pluviôse avant d'embarquer sur le cuirassé Mirabeau en .
Lieutenant de vaisseau en , il est nommé au commandement du Monge, le , à la veille du déclenchement de la Première Guerre mondiale. L'année suivante, le Monge est détaché en Italie et sert en Adriatique pour y surveiller la flotte autrichienne dans ses bases de Cattaro et de Sebenico. Malgré les qualités médiocres de son bâtiment, il parvient à plusieurs reprises à échapper aux attaques des torpilleurs et des avions ennemis. Le , il est en patrouille et navigue en surface, devant Cattaro. Il est aperçu par le croiseur autrichien SMS Helgoland qui l'éperonne. Le Monge coule mais parvient à remonter à la surface. Il est alors canonné par la flottille autrichienne. Il est contraint de se saborder et Roland Morillot dirige l'évacuation de son équipage. Il disparaît volontairement, avec son navire, en compagnie des quartiers-maîtres Goulard et Morel.
Décorations
[modifier | modifier le code]Citations
[modifier | modifier le code]- Cité à l'ordre de l'armée le (Ordre no 25 P.A)
Hommages
[modifier | modifier le code]- Trois sous-marins français furent nommés en son honneur :
- Roland Morillot : le sous-marin allemand UB-26, contraint de se rendre au torpilleur français Trombe, est réutilisé à partir du .
- Roland Morillot : un sous-marin inachevé et détruit sur cale par la marine française avant la prise du port de Cherbourg par les Allemands en ,
- Roland Morillot (S613) : l'ancien Unterseeboot 2518, sous-marin allemand de type XXI construit en 1944 par la Kriegsmarine et qui servit dans la marine française de 1946 à 1967.
- La Base Opérationnelle de la Force Océanique Stratégique (BOFOST) des Sous-marins Nucléaires Lanceurs d'Engins (SNLE) de l'Ile longue, près de la base navale de Brest porte le nom de Roland Morillot.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 381