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Rives de la Seine à Paris

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Paris, rives de la Seine *
Image illustrative de l’article Rives de la Seine à Paris
La Seine à Paris vue de la tour Eiffel.
Coordonnées 48° 51′ 32″ nord, 2° 17′ 36″ est
Pays Drapeau de la France France
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iv)
Superficie 531 ha
Zone tampon 3194 ha
Numéro
d’identification
600
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription (15e session)
Année d’extension (46e session)
Image illustrative de l’article Rives de la Seine à Paris
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Sur les rives de la Seine à Paris peuvent être contemplés certains des plus célèbres monuments de la capitale de la France, de la tour Eiffel à Notre-Dame en passant par la place de la Concorde, mais également les ponts historiques qui les relient. Les deux rives sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Le périmètre inscrit a été étendu en 2024, depuis il va du viaduc d'Austerlitz au pont de Bir-Hakeim et à l'Ile aux Cygnes, en incluant l'ensemble des monuments bordant la Seine, antérieurs au milieu du 20ème siècle.

Les premiers quais sont construits au début du XIVe. Le premier est le quai des Grands-Augustins, en 1312, tandis que le quai de la Mégisserie est construit en 1369.

Le Pont-Neuf est construit de 1578 à 1607. En 1753, la création de la place Louis-XV, actuelle place de la Concorde, est simultanée à celle des quais sur les deux rives. Les maisons qui se trouvaient juste au bord du fleuve sont détruites, malgré l'opposition de la population. L'espace ainsi dégagé permet l'édification des quais hauts. 15 ponts enjambaient la Seine en 1870. Les quais bas sont ensuite adaptés au trafic fluvial et les chemins de halage se développent. Les berges de la Seine sont le site des Expositions universelles organisées de 1855 à 1900 à Paris[1].

Au XXe siècle, la circulation routière s'étend aux berges. La première voie express fut construite sur la rive droite entre 1961 et 1967 (nommée en 1977 Voie Georges-Pompidou). Sur la rive opposée, une section plus courte, nommée Voie express rive gauche, d'une longueur de 2 km, est ouverte entre le quai Anatole-France et le quai Branly. Cette voie était le premier élément d'un projet de voie express Rive gauche abandonné en 1974 après l'élection du Président Giscard-d'Estaing en raison de l'opposition d'associations de défense de l'environnement. Plusieurs parties des quais de la berge basse de la Rive gauche sont ainsi restés ouverts aux piétons comme le quai Saint-Bernard et le quai de Conti. La voie express rive gauche a été fermée à la circulation automobile le , pour l'aménagement d'un espace destiné aux loisirs sous les noms de promenade Édouard-Glissant, promenade des Berges-de-la-Seine-André-Gorz, jardins de l’Archipel des Berges-de-Seine-Niki-de-Saint-Phalle et promenade Gisèle-Halimi[2],[3]. La partie de la voie Georges-Pompidou du port de l'Arsenal au tunnel des Tuileries est également fermée depuis l'été 2016 à la circulation motorisée et réservée à la promenade, aux loisirs et aux circulations actives. Ces deux sections fermées au trafic automobile ont été réunies sous le nom de Parc Rives-de-Seine inauguré le .

En 2024, les rives sont au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, avec notamment les cérémonies d'ouverture qui ont lieu sur la Seine et la Place de la Concorde, le Parc des Champions au Trocadéro, ainsi que des épreuves dans la Seine et sur les berges, sur la Place de la Concorde, sur l'Esplanade des Invalides, au Grand-Palais, et au Champs-de-Mars.

Les deux rives : arrondissements et monuments

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La Seine s'écoulant vers l'Ouest en direction de son estuaire normand, elle divise la ville de Paris en deux parties distinctes : la rive droite et la rive gauche. Les deux appellations couvrent la totalité des arrondissements de Paris de chaque côté du fleuve. L'inscription au patrimoine mondial ne concerne cependant que les berges et les monuments qui y sont construits.

Les expressions « rive droite » et « rive gauche » désignent aussi, plus qu'un lieu géographique, un « mode de vie » : la rive droite est ainsi réputée plus sophistiquée et conservatrice, et la rive gauche plus artistique et bohème.

Rive gauche, partie sud

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Les arrondissements suivants bordent la rive gauche (partie sud de la ville) : 13e, 5e, 6e, 7e, 15e (l'île aux Cygnes appartient au 15e arrondissement). Le 14e est sur la rive gauche mais ne borde pas la Seine.

Sur cette rive sont visibles le quartier de Paris Rive Gauche, la Bibliothèque nationale de France, la Cité de la mode et du design, la gare d'Austerlitz, le Jardin des plantes, le campus de Jussieu, l'Institut du monde arabe, l'Hôtel de la Monnaie, l'Institut de France, le musée d'Orsay (ancienne gare d'Orsay rénovée pour devenir un musée), le palais Bourbon, le ministère des Affaires étrangères, l'Hôtel des Invalides, le Musée du quai Branly, la Tour Eiffel, le Front-de-Seine, le parc André-Citroën.

Rive droite, partie nord

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Les arrondissements suivants bordent la rive droite (partie nord de la ville) : 12e, 4e, 1er, 8e, 16e (l'île Saint-Louis et l'île de la Cité appartiennent aux 4e et 1er arrondissements). Les 2e, 3e, 9e, 10e, 11e, 17e, 18e, 19e, et 20e arrondissements sont sur la rive droite mais ne bordent pas la Seine).

Paris Plages.

Sur cette rive sont visibles le parc de Bercy, le Palais omnisports de Paris-Bercy, le Ministère des Finances, la Gare de Lyon, l'Institut médico-légal, la Préfecture de Paris, l'Hôtel de ville de Paris, le jardin Federico-García-Lorca, les deux théâtres de la place du Châtelet, la Samaritaine, le Palais du Louvre, le jardin des Tuileries, la place de la Concorde, le Petit et le Grand Palais, le Palais de Tokyo, le Palais de Chaillot, la Maison de Radio France.

Chaque année depuis 2002, entre juillet et août, la rive droite reçoit des palmiers sur une longueur de 3,5 km près de l'hôtel de ville pour le projet estival Paris Plages. Depuis l'été 2016, cette partie des quais bas dans le centre est fermée en permanence à la circulation motorisée.

Végétation sur les rives de la Seine à Paris

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Les arbres qui ont été plantés sur les berges sont principalement des platanes, des peupliers d'Italie, des trembles et quelques saules.

Un bouquiniste.

Les bouquinistes

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Les bouquinistes sont devenus partie intégrante des berges de la Seine à Paris. Les premiers sont apparus sur le quai Voltaire en 1891. Leurs petites baraques vertes offrant principalement des livres rares ou anciens sont parmi les lieux les plus photographiés de la ville. Chaque bouquiniste est autorisé à utiliser 8,2 m de parapet. Ils sont au nombre de 245.

Territoire protégé par l'UNESCO

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Le périmètre inscrit en 1991 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO correspond à la portion de la Seine comprise entre le pont de Sully et le pont d'Iéna (et jusqu'au pont de Bir-Hakeim pour la rive gauche)[4],[5],[6]. Couvrant 365 hectares[7], il inclut ainsi 23 des 37 ponts de Paris sur la Seine et les îles Saint-Louis et de la Cité dans leur intégralité. L'extension de 2024 permet d'inclure la Seine jusqu'au viaduc d'Austerlitz, en amont, et en aval les deux rives jusqu'au pont de Bir-Hakeim, ainsi que l'Ile aux Cygnes. Entre les deux, l'extension permet désormais d'inclure dans le périmètre l'ensemble des bâtiments donnant sur le fleuve, pour couvrir ainsi 531 ha. De plus une zone tampon de 3194 ha a été rajoutée, elle correspond entre autre au mur des fermiers généraux, s'étendant au nord jusqu'au versant sud de la butte Montmartre et au bassin de la Villette, à l'est à la Place de la Nation et au pont de Bercy, au sud à la Place Denfert-Rochereau et à la Place d'Italie, et à l'ouest à la Porte Dauphine et au pont Mirabeau.

Les éléments remarquables intégrés dans le Bien sont :

La délimitation exclue les monuments plus modernes, ou à vocation industrielle et marchande ou de service comme : l'Institut médico-légal, le port de l'Arsenal, le campus Pierre-et-Marie-Curie, l'Institut du Monde Arabe, la Cathédrale de la Sainte-Trinité, le musée du Quai Branly - Jaques-Chirac.

Paris, rives de la Seine. Limites du Bien en 1991 et en 2024, zone tampon de 2024.

Notes et références

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Note
Dans cet article, les énumérations s'entendent d'amont en aval, c'est-à-dire d'est en ouest.
Références
  1. « Ponts et berges », sur le site de la ville de Paris.
  2. Plan de déplacements urbains d'Île de France (PDU Île de France ou PDUIF): Aménagements des berges de la Seine - Rive gauche, novembre 2015 (mis en ligne sur le site pduif.fr)
  3. Paris: la fermeture de la voie express rive gauche ne pénalise pas la circulation, mis en ligne par Challenges le 28 janvier 2013.
  4. « Les berges de la Seine à Paris », ICOMOS, Évaluation des organisations consultatives, mai 1991, sur le site du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.
  5. « 600 - Les rives de la Seine à Paris : délimitation du bien lors de son inscription sur la liste en 1991 », dans Nelly Martin, Atlas des biens français inscrits sur la liste du patrimoine mondial, rapport périodique de 2005, Atlas de l'architecture et du patrimoine, Ministère de la Culture (DAPA), sur le site du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO : carte à l'échelle 1:25 000.
  6. Jean-François Legaret, « Le port autonome », dans Action artistique de la Ville de Paris (dir.), La Seine et Paris, Paris, Délégation à l'action artistique, coll. « Paris et son patrimoine », , 202 p. (ISBN 2-913246-08-7), p. 155–160 (157).
  7. « La Liste du Patrimoine mondial : Paris, rives de la Seine », sur le site du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

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Bibliographie

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  • Christian Dupavillon, Paris côté Seine, éditions du Seuil, Paris, 2001, 384 p., (ISBN 2-02-051688-8),
  • Arnaud Goumand, Paris, rives de la Seine : Et vous faites partie de l'histoire, coll. « Monde & merveilles », 2000, 64 p., éd. UNESCO (ISBN 92-3-203731-9) & Art'Kan (ISBN 2-84366-056-4)

Articles connexes

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Liens externes

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