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René Pellet

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René Pellet
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 32 ans)
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Marguerite Pellet (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jacques Pellet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Cité scolaire René-Pellet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Éclaireurs de France (d)
Réseau Marco PoloVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Lieu de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la défense - site de Caen (d) (AC 21 P 129419, AC 21 P 656919)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 295607, GR 28 P 4 131 71, GR 28 P 11 98, GR 28 P 11 118)Voir et modifier les données sur Wikidata

René Pellet, né le à Lyon[1] et mort le dans la même ville, est un instituteur spécialisé dans l'enseignement aux sourds, héros de la Résistance.

Jeunesse et études

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Né à Lyon en 1911, René Pellet obtient un DES de pédagogie en 1936. Sa thèse a pour sujet « Des premières perceptions du concret à la conception de l’abstrait chez l’enfant. Essai de l’analyse de la pensée et de son expression chez l’enfant sourd-muet ».

À partir de 1933, il enseigne à l’École municipale des Sourds-Muets et Aveugles de Lyon[2]. Il y rencontre et épouse le Marguerite Baud[1], institutrice spécialisée elle aussi.

Il est également « commissaire de district » de la région de Lyon des Éclaireurs de France.

En octobre 1941, il est nommé directeur de l'École.

Résistance

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À la même période, il s'engage dans la Résistance et entre dans le réseau Marco-Polo par l'intermédiaire des Éclaireurs[3]. Au printemps 1943, la Gestapo déploie une intense activité pour démanteler la Résistance dans la région lyonnaise, ce qui aboutit à l'affaire de Caluire, le 21 juin au cours de laquelle Jean Moulin est arrêté, puis à l'arrestation de Guivante[4], chef du réseau Marco-Polo. René Pellet prend alors la relève, avec l'aide de son épouse Marguerite et de ses deux frères, Paul (dit Balbo), étudiant en médecine, et André, dentiste. Début octobre, il part pour Londres donner des renseignements sur le combustible employé pour les essais de fusées Vl et V2[5]. Le couple Pellet accepte par ailleurs d'héberger dans l'École des enfants juifs pris en charge par l'Œuvre de secours aux enfants (OSE), en instance de placement dans des familles d'accueil.

Le 24 novembre 1943, la Gestapo investit l'École des Sourds-Muets et arrête 62 personnes, dont Marguerite et Paul Pellet. Madeleine Dreyfus, de l'OSE, venue ce jour-là chercher un enfant, fait également partie des personnes arrêtées[6].

Transférée à Montluc, Marguerite Pellet est déportée à Ravensbrück en avril 1944. Elle meurt le dans un bombardement américain à Amstaten (Mauthausen), alors qu'elle était en train de nettoyer une voie ferrée. Paul et André Pellet sont également enfermés à Montluc, le second à partir du .

Malgré les risques René Pellet revient à Lyon le et reprend la tête du réseau Marco-Polo. Il déplace la centrale du réseau à Saint-Genis-Laval puis à Chaponost. Sur dénonciation d’un membre du réseau, il est arrêté le à Chaponost, au domaine agricole du Milon, puis emprisonné à Montluc. Torturé, il est fusillé en compagnie de deux de ses compagnons sur le pont Pasteur à Lyon le , veille de la libération du fort. Son corps est ensuite jeté dans le Rhône et sa dépouille retrouvée deux jours plus tard à Saint-Pierre-de-Bœuf (Loire)[7].

Une cité scolaire porte le nom de René Pellet à Villeurbanne. Une rue ainsi qu'un square sont également nommés d'après lui et son épouse, respectivement à Lyon et Villeurbanne.

Distinctions

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Il est reconnu « Mort pour la France » et « Interné résistant »[8],[3].

Notes et références

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  1. a et b Ville de Lyon, « Acte de naissance n°1159 du 31/08/1911 », extr. du registre d'état civil de Lyon 3e, cote 2E 2944, image 30, sur Archives municipales de Lyon (consulté le ), p. 209v.
  2. L'École des Sourds-Muets et Aveugles de Lyon
  3. a et b « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Paul Guivante de Saint-Gast
  5. La collaboration des postiers français avec le service de renseignement
  6. Sabine Zeitoun, Histoire de l'OSE : De la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) - L'Œuvre de Secours aux Enfants du légalisme à la résistance, L'Harmattan, , 2e édition revue et augmentée éd., p. 248
  7. "René Pellet", dans "Le Maitron"
  8. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  9. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Régis Le Mer et Jacques Pellet (d) (préf. Jacques Walter), René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance : réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944, Paris, Éditions Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », , 382 p. (ISBN 978-2-91529397-5 et 2-91529397-X, OCLC 1038052983)d&rft.date=2018&rft.tpages=382&rft.isbn=978-2-91529397-5&rft_id=info:oclcnum/1038052983&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:René Pellet">

Liens externes

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