Relations entre l'Arabie saoudite et le Canada
Relations entre l'Arabie saoudite et le Canada | |
Arabie saoudite Canada | |
Ambassades | |
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Ambassade d'Arabie saoudite au Canada | |
Ambassadeur | Naif bin Bandar Al-Sudairi |
Adresse | Sussex Drive K1 N1 K6, Ottawa |
Site web | embassies.mofa.gov.sa |
Ambassade du Canada en Arabie saoudite | |
Ambassadeur | Dennis Horak (expulsé en août 2018) |
Adresse | Diplomatic Quarter, Riyad |
Site web | canadainternational.gc.ca |
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Les relations entre l'Arabie saoudite et le Canada sont les relations entre l'Arabie saoudite et le Canada. Les deux pays partagent des liens économiques importants ; l'Arabie saoudite est le deuxième partenaire économique du Canada dans la zone du Moyen-Orient[1]. Les liens entre les deux pays ont été renforcés en avec l'achat d'armes canadiennes par l'Arabie saoudite pour une valeur de 15 milliards de dollars canadiens[2].
Une crise diplomatique débute en entre les deux pays[3],[4]. Outre le renvoi de l'ambassadeur du Canada d'Arabie saoudite, l'une des conséquences est l'arrêt du programme d'échange universitaire permet à 16 000 étudiants saoudiens de passer une partie de leur scolarité supérieure au Canada[3],[5].
Visite diplomatique
[modifier | modifier le code]En , le premier ministre canadien Jean Chrétien effectue une visite d'état en Arabie saoudite[6].
Relations économiques
[modifier | modifier le code]L'Arabie saoudite est le 17e partenaire économique du Canada[7]. L'Arabie saoudite et le Canada importe réciproquement pour 1,5 milliard de dollars de biens en 2015 selon la Banque mondiale[8],[9]. De la fin de 2012 jusqu'à la mi-2018, l'Arabie saoudite est le deuxième partenaire économique du Canada dans la zone du Moyen-Orient[1].
Relations militaires
[modifier | modifier le code]Pendant la guerre du Golfe, les forces saoudienne et canadienne coopèrent avec les forces de la coalition pour réprimer l'invasion du Koweït et l'avancement de l'armée irakienne. En , le Canada ouvre un hôpital de campagne en Arabie saoudite dans le village de Qaisumah, situé dans le nord-est du pays, pour soigner les troupes de la coalition et les troupes irakiennes[10].
Les deux pays concluent en pour une vente de 15 milliards de dollars canadiens de matériel militaire canadien à l'Arabie saoudite[2]. Selon CBC, le contrat de vente comprend 928 VBL III en particulier un modèle connu sous le nom de LAV-6[2]. L'accord comprend aussi une assistance technique de 14 ans[2]. Ce contrat fait de l'Arabie saoudite le 2e pays d'importateur d'armes canadiennes après les États-Unis[11]. Les premières livraisons ont été faites en 2017 à l'Arabie saoudite selon CBC[2]. Le contrat de vente a été critiqué par la classe politique canadienne qui s'inquiétait du détournement des armes par l'Arabie saoudite, avec de possibles violations des droits de l'homme, notamment envers la minorité chiite[12],[13]. En 2017, le Canada a exprimé sa « vive préoccupation » sur la possible utilisation des véhicules blindés légers vendus dans des opérations de répression dans l'est de l'Arabie saoudite[13].
Crise diplomatique d'août 2018
[modifier | modifier le code]En , les relations entre l'Arabie saoudite et le Canada se tendent ; la ministre canadienne des affaires étrangères Chrystia Freeland a exprimé de « grave préoccupation » après l'arrestation d'activistes saoudiens dont Samar Badawi et a appelé l'Arabie saoudite à « les libérer immédiatement ainsi que tous les autres activistes pacifistes des droits humains »[4],[3]. Le ministre saoudien des affaires étrangères Adel al-Joubeir a dénoncé l'« attaque » et une « ingérence » du Canada[4]. L'Arabie saoudite a décidé de sanctionner le Canada en expulsant l'ambassadeur canadien et de geler les nouveaux projets commerciaux et d'investissements, ainsi que de rapatrier les étudiants saoudiens présents au Canada[4]. L'Arabie saoudite a mis fin aux programmes de traitement médicaux de ses citoyens au Canada[3]. Autre répercussion, la compagnie aérienne Saudia a suspendu ses vols à destination de Toronto[3].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Canada–Saudi Arabia relations » (voir la liste des auteurs).
- « Canada-Saudi Arabia Relations », sur canadainternational.gc.ca, Government of Canada
- (en) Murray Brewster, « Canada's arms deal with Saudi Arabia includes 'heavy assault' vehicles », CBC, (lire en ligne)
- Nicolas Berrod, « Conflit entre le Canada et l’Arabie saoudite : ce qu’il faut savoir », Le Parisien, (lire en ligne)
- Anne Pélouas, « Le Canada isolé dans la crise diplomatique avec l’Arabie saoudite », Le Monde, (lire en ligne)
- « Fast Facts », Saudi Arabian Cultural Bureau in Canada
- (en) CBC News, « Chretien arrives in Israel to begin Middle East tour », CBC, (lire en ligne)
- (en) « Saudi Arabia-Canada spat: What we know so far », The Globe and Mail, (lire en ligne)
- (en) « Saudi Arabia | Product | Imports | from Canada 2015 | WITS | Data », sur wits.worldbank.org
- (en) « Canada | Product | Imports | from Saudi Arabia 2015 | WITS | Data », sur wits.worldbank.org
- (en) « The Canadian Armed Forces and the Gulf War », sur Veteran Affairs Canada
- « Explainer: Saudi-Canada relations before Riyadh's diplomatic spat », The New Arab, (lire en ligne)
- (en) Ashifa Kassam, « Justin Trudeau defends Canada's arms sales to Saudi Arabia », The Guardian, (lire en ligne)
- Le Figaro.fr avec AFP, « Armes vendues à Riyad: le Canada préoccupé », Le Figaro, (lire en ligne)