Rêverie et caprice
Rêverie et caprice op. 8 (H88) | |
Genre | Concertino |
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Musique | Hector Berlioz |
Effectif | Violon et orchestre |
Durée approximative | 8 min |
Dates de composition | 1841 |
Dédicataire | « à mon ami J. Artot » |
Création | Salle Vivienne, Paris ( Royaume de France, Monarchie de Juillet) |
Interprètes | Delphin Alard (violon), Hector Berlioz (dir.) |
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Rêverie et caprice est une « romance pour le violon avec accompagnement d'orchestre » composée par Hector Berlioz en 1841, reprenant un air non retenu dans l'opéra Benvenuto Cellini de 1838.
En 1852, le compositeur considère cette pièce, d'une durée de 8 minutes environ, comme son « œuvre 8 ». Elle porte la référence H.88 dans le catalogue établi par le musicologue américain Dallas Kern Holoman.
Composition
[modifier | modifier le code]En 1841, Hector Berlioz tente de se relever de l'échec cuisant de Benvenuto Cellini à l'opéra-comique, deux ans plus tôt[1] : la « Romance de Teresa », abandonnée dans l'opéra, est reconvertie en concertino pour violon intitulé Rêverie et caprice[1]. De manière comparable, Le Carnaval romain reprend l'air de Cellini du premier tableau et la scène du carnaval au second tableau de l'acte I[2].
L'œuvre, dédiée au violoniste Alexandre-Joseph Artot, élève de Kreutzer, est créée le par Delphin Alard, sous la direction de Berlioz[3], dans un concert où est également présentée en première audition l'Invitation à la valse, avec Harold en Italie, le Triple Concerto de Beethoven et l'« Apothéose » de la Symphonie funèbre et triomphale. Le concert est un triomphe, auquel assistent l'épouse et le fils du compositeur[4].
Rêverie et caprice est publiée la même année que Les Nuits d'été, son « œuvre 7 », en 1841[5].
Analyse
[modifier | modifier le code]Postérité
[modifier | modifier le code]Dans sa monographie consacrée à Berlioz, en 1968, le compositeur et musicologue Claude Ballif mentionne Rêverie et caprice, « charmante par sa désinvolture thématique, les ellipses de développement et l'atmosphère très élastique des tempi[6] ». Le compositeur lui-même considère l'orchestration de cette pièce comme « assez compliquée » dans ses Mémoires[7].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Biographie
[modifier | modifier le code]- Hector Berlioz, Mémoires, Paris, Flammarion, coll. « Harmoniques », (ISBN 978-2-7000-2102-8) présentés et annotés par Pierre Citron,
- Pierre Citron, Calendrier Berlioz, Cahiers Berlioz no 4, La Côte-Saint-André, Musée Hector-Berlioz, (ISSN 0243-3559).
Monographies
[modifier | modifier le code]- Claude Ballif, Berlioz, Paris, Seuil, coll. « Solfèges » (no 29), (1re éd. 1968), 192 p. (ISBN 2-02-000249-3),
- (en) Julian Rushton, The Music of Berlioz, Oxford, Oxford University Press, , 363 p. (ISBN 978-0-19-816738-9, lire en ligne),
- Pierre-René Serna, Berlioz de B à Z, Paris, Van de Velde, , 264 p. (ISBN 2-85868-379-4).
Discographie
[modifier | modifier le code]Discographie sélective de Rêverie et caprice | |||||
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Interprètes | Accompagnement | Complément | Label | Référence | Année |
Itzhak Perlman, violon | Daniel Barenboim, Orchestre de Paris |
Lalo, Symphonie espagnole | Deutsche Grammophon | 2532 011 400 032-2 |
1981 |
Igor Gruppman, violon | Yoav Talmi, Orchestre symphonique de San Diego |
Berlioz, Harold en Italie Berlioz, Les Francs-juges |
Naxos | 8.553034 | 1996 |
Giovanni Radivo, violon | Leonard Slatkin, Orchestre national de Lyon |
Berlioz, Harold en Italie Berlioz, Le Carnaval romain Berlioz, Benvenuto Cellini, ouverture |
Naxos | 8.573297 | 2014[8] |
James Ehnes, violon | Andrew Davis, Orchestre symphonique de Melbourne |
Berlioz, Harold en Italie Berlioz, Rob Roy |
Chandos | CHSA 5155 | 2015 |
Philippe Quint, violon | Thierry Fischer, Orchestre symphonique de l'Utah |
Berlioz, Symphonie fantastique Berlioz, La Mort d'Ophélie Berlioz, Sara la baigneuse |
Hyperion | CDA 68324 | 2020 |
Références
[modifier | modifier le code]- Rushton 2001, p. 47.
- Rushton 2001, p. 47-48.
- Serna 2006, p. 163.
- Citron 2000, p. 94.
- Citron 2000, p. 89.
- Ballif 1968, p. 174.
- Citron 1991, p. 348.
- Pierre-Jean Tribot, « Berlioz, entre Lyon et l’Italie », sur ResMusica,
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :